Encaissement de LCR et dates de crédit

vivien

Contributeur régulier
Bonjour,

Le code monétaire en son article L133-14 précise : « la date de valeur d’une somme portée au crédit du compte du bénéficiaire ne peut être postérieure à celle du jour ouvrable au cours duquel le montant de l’opération est crédité sur le compte du prestataire de services de paiement du bénéficiaire ».

Certains établissements ont trouvé le moyen de contourner l’article et de continuer à percevoir insidieusement des « jours de valeur » sur certaines opérations et notamment les Remises d’effets à l’encaissement.

Préalablement les remises pouvaient être comptabilisées sur le compte de l’entreprise
a- le jour de l’échéance avec application d’une date de valeur « Echéance ouvrée + 1, 2, ou 4 jours » sous réserve que les effets aient été remis 10 à 12 jours ouvrés avant l’échéance.
b- Le jour de la remise avec application d’une date de valeur calculée en fonction de la date d’échéance.

Pour ne pas perdre le bénéfice lié à ce décalage de « valeur », ces mêmes établissements ne comptabilisent maintenant la remise que 1, 2 ou 4 jours après la date d’échéance, en appliquant la date de valeur égale à la date d’écriture. Lors du contrôle de cohérence des dates, il est à remarquer une parfaite égalité entre les dates de valeur et d’opération, donc pas de réclamation possible.

Mais en fait la banque du bénéficiaire a été créditée par la banque du tiré à la date d’échéance. Le procédé est quand même surprenant !

Pour des remises de chèques il est admis, pour raisons techniques liées aux manipulations pour traitement et/ou encaissement, l’application des jours de valeur. Mais pour les traites à l’encaissement (LCR ou BOR), ceci n’a pas de raison d’être puisque les clients doivent remettre les effets 10 à 12 jours avant l’échéance, pour que la banque puisse durant ce délai, effectuer les opérations nécessaires à l’encaissement.

Ces banques sont passées de la condition « Encaissement à Echéance sauf bonne fin » à « Encaissement après Echéance ». Cette technique pénalise plus particulièrement les entreprises débitrices en banque et augmente ainsi la perception d'intérêts débiteurs.

Cdt.
 
Bonjour,



Une des banques de ma société procède de la sorte. Ainsi pour des traites à l’encaissement à l’échéance du 28 Septembre, la banque me dit attendre « 3 jours ouvrés » pour créditer le compte, en ajoutant la date de valeur sera égale à la date d’écriture sur le compte.



La banque qualifie ce délai de « délai de sécurité » .



Je ne m’explique pas la différence entre ces « jours de sécurite » et les jours de valeur, qui étaient préalablement appliqués. L’impact au niveau des intérêts débiteurs, lié aux décalages de dates, sur le compte reste le même et en plus compte tenu de la position débitrice en dates comptables, notre banque va sans aucun doute nous facturer des commissions d’intervention.



Si une entreprise a trouvé la solution pour contourner cette difficulté, nous sommes intéressés.



Merci de votre participation



Cordialement.
 
Bonjour,

en ajoutant la date de valeur sera égale à la date d’écriture sur le compte.

A mon sens l'argument de la banque n'est pas recevable. Il ne s'agit pas de savoir si la date de valeur est égale à la date d'opération, mais si la banque vous crédite le jour de réception des fonds. C'est comme cela que je comprends l'article L133-14 du COMOFI qui : « la date de valeur d’une somme portée au crédit du compte du bénéficiaire ne peut être postérieure à celle du jour ouvrable au cours duquel le montant de l’opération est crédité sur le compte du prestataire de services de paiement du bénéficiaire

Il est vrai que rappeler à une banque qu'elle n'applique pas la législation risque de nuire aux relations futures et peut amener la banque soit à dénoncer les crédits soit à clôturer le compte. Bien sûr dans cette hypothèse elle respectera la délai légal des 60 jours.

La question est "ce jeu en vaut-il la chandelle" ?

Cdt
 
Si une entreprise a trouvé la solution pour contourner cette difficulté, nous sommes intéressés.

Une banque qui pratique cette technique de crédit après le "délai de sécurité" vient d'annoncer qu'à compter de Janvier prochain, elle change de méthode et créditera le client dès l'échéance des LCR ou BOR. Ce qui revient à éliminer la perception indirecte des "jours de valeur"

Cette communication n'a pas l'objet de "publicité".

Cdt.
 
Si une entreprise a trouvé la solution pour contourner cette difficulté, nous sommes intéressés.

Une banque qui pratique cette technique de crédit après le "délai de sécurité" vient d'annoncer qu'à compter de Janvier prochain, elle change de méthode et créditera le client dès l'échéance des LCR ou BOR. Ce qui revient à éliminer la perception indirecte des "jours de valeur"

Cette communication n'a pas l'objet de "publicité".

Cdt.
 
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