déflation

Détenir des obligations avant (ou au début) la déflation reste une bonne opportunité, non ?

c'est sans doute , effectivement , une bonne solution . à condition que l’émetteur soit solvable sur le long terme bien entendu
 
Bonjour,

personnellement je ne suis pas sur de bien comprendre quel est ce danger qui nous menace ,

Au plan macro économique - surtout en cette période de faible croissance - le problème de la déflation c'est que la baisse des prix va accentuer l'attentisme des consommateurs (au sens large) et donc faire encore reculer la croissance.

Pour les biens de consommation autres que primaires ( = non indispensables) il est facile de comprendre que si un acheteur/acquéreur potentiel sait que le bien valant 100 unités aujourd'hui ne vaudra plus que 99u demain il ne va pas acheter aujourd'hui. Et si demain il sait qu'après demain il sera à 98u il aura le même comportement...etc...etc.

Dès lors s'ensuit un nouveau ralentissement de la demande....donc le la croissance...donc augmentation du chômage...donc chute des revenus...donc chute de la demande....donc chute des prix.....

Autant il existe une spirale inflationniste, autant il peut exister une spirale déflationniste et les effets sont inversés;

Avec l'inflation le pouvoir d'achat des revenus baisse s'il n'y a pas d'indexation; c'est la même chose pour le capital = l'épargne dont la valeur réelle diminue progressivement..
Inversement ce sont les emprunteurs qui - sur le long terme - remboursent leurs crédits "en monnaie de singe".

Avec la déflation même si les revenus/salaires ne baissent pas ils n'augmenteront plus et l'importance/accroissement du chômage ne favorisera pas le renversement de cette tendance.

Par contre le capital = l'épargne verra son pouvoir d'achat accru puisque - à montant identique - vu la baisse des prix, le volume et/ou la qualité des biens pouvant être acquis sera plus important.

Il en serait de même pour les revenus à condition que les taux de rémunérations ex ante soient maintenus.

De leur côté les emprunteurs auront des charges réelles de remboursements qui ne diminuent plus......voire qui augmentent.

Ceci n'encouragera pas d'éventuels nouveaux investisseurs/emprunteurs et le marché de l'immobilier s'en trouverait bien impacté/affecté.

Dans ce contexte vous suggériez de privilégier le obligation (à taux fixe je suppose ?)

Pourquoi pas.......mais encore faut-il que la valeur de cette obligation elle même ne "dégringole" pas quand vous voudrez les revendre sur le marché secondaire..

Or, à un moment donné, le prix d'une obligation dépend du volume de la demande par rapport à l'offre ainsi que de son taux.

Dans un contexte déflationniste - les revenus stagnant/baissant - la situation ne serait pas de nature à dynamiser cette demande.

Quant au taux, étant actuellement au plus bas, la moindre remontée sur le marché primaire entraînerait une baisse immédiate des cours sur le marché secondaire.

Dès lors ne semble t-il pas que placer ses avoirs dans des produits à taux fixe avec capital garanti et attendre sagement que les prix atteignent leur plus bas pour - à ce moment seulement - investir son capital serait une sage solution.

Pour un montant de capital identique (sauf revenus acquis en plus), du fait de la chute des prix le volume et/ou qualité des biens acquis serait plus important.

y croyez vous ?

A 0,50% d'inflation nous ne sommes pas encore en déflation.

Mais le risque existe bien et ce n'est pas un hasard si tous les économistes et autres experts s'en préoccupent.

Cdt
 
Pour les biens de consommation autres que primaires ( = non indispensables) il est facile de comprendre que si un acheteur/acquéreur potentiel sait que le bien valant 100 unités aujourd'hui ne vaudra plus que 99u demain il ne va pas acheter aujourd'hui. Et si demain il sait qu'après demain il sera à 98u il aura le même comportement...etc...etc.
Dans un monde de plus en plus mondialisé, je pense que la spirale déflationniste est plus réduite: tant que la déflation n'est pas généralisée, les prix risquent de ne pas baisser beaucoup.

Ca dépendra beaucoup du type de produits et de leur lieux de production: un ordinateur aura toujours à peu près le même prix (prix qui est d'ailleurs à peu près le même partout, hormis les taxes) tandis qu'une coupe de cheveux chez le coiffeur risque de couter rapidement moins cher.

donc si je comprends bien , rembourser par anticipation devient d'autant plus intéressant , non?
La déflation ne change rien à la règle de base: si un placement vous rapporte plus que votre crédit, gardez le et s'il vous rapporte moins, remboursez !
Donc je ne pense pas qu'il y ait grand chose à faire de ce coté là.
 
Dans un monde de plus en plus mondialisé, je pense que la spirale déflationniste est plus réduite: tant que la déflation n'est pas généralisée, les prix risquent de ne pas baisser beaucoup.

Ca dépendra beaucoup du type de produits et de leur lieux de production: un ordinateur aura toujours à peu près le même prix (prix qui est d'ailleurs à peu près le même partout, hormis les taxes) tandis qu'une coupe de cheveux chez le coiffeur risque de couter rapidement moins cher.

Même si de par votre explication il peut y avoir une effet "ralentisseur", je ne partage pas complètement votre point de vue.

Nous sommes en présence de trois niveaux que sont:

+ Les consommateurs (sens large)
+ Les distributeurs
+ Les producteurs.

Au premier niveau, celui des consommateurs, la demande est faible, pas de croissance, fort chômage, peu de revenus....crainte de l'avenir......

Au niveau de la distribution, dans ce marché atone, les distributeurs auront tendance à rogner leur marge afin de cependant maintenir leur chiffre d'affaires au risque d'ailleurs - si la spirale s'étend - de fragiliser leurs entreprises.

Mais comme à la base la demande est ce qu'elle est c'est à dire faible, ces baises de marge = baisses des prix de vente ne va pas ou peu étendre le marché; il s'agira de transfert marginaux entre distributeurs.

Dès lors, au troisième niveau, celui des producteurs, la demande émanant des distributeurs risque aussi de se réduire si bien que pour les mêmes causes et les mêmes effets les producteurs devront aussi - peu ou prou - réduire leurs marges/prix.

La déflation ne change rien à la règle de base: si un placement vous rapporte plus que votre crédit, gardez le et s'il vous rapporte moins, remboursez !
Donc je ne pense pas qu'il y ait grand chose à faire de ce coté là.

Je pense qu'il y a deux situations qui amènent à deux raisonnements différents.

Le premier cas est la situation d'un emprunteur qui - outre sa "petite" épargne de précaution par définition indisponible - n'a que ses revenus pour faire face au remboursement de ses crédits.

Dans ce cas, en situation de déflation, je pense effectivement que son intérêt serait de le rembourser le plus vite possible puisqu'il ne remboursera plus "en monnaie de singe".

Mais comment faire.......quant on a pas le capital nécessaire et que ses revenus stagnent voire régressent ?

Voir petite simulation jointe des revenus disponibles.

Par contre pour un emprunteur qui possède l'équivalent de son en cours de crédit en épargne il ne remboursera plus - lui non plus - sa dette en monnaie de singe, mais son capital épargné va prendre du pouvoir d'achat ainsi qu'expliqué antérieurement.

Cet aspect me semble à considérer en parallèle du différentiel taux crédit/taux épargne évoqué par Faith.

NB) - C'est hors sujet inflation/déflation mais dans un RA ne pas oublier d'intégrer les aspects "prévoyance/sécurité" dans la réflexion.

Cdt
 

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