Defiscalisation : Attention aux FCPI/FIP

Le rapport de l'IGF est une riche lecture je vous la recommande (en plus ce n'est pas très long)

morceaux choisis pour vous donner l'eau à la bouche (le rapport étant public je ne pense pas que ca aille contre les règle du forum)

Tout d'abord la classification des frais :


mais encore :
A côté des frais proprement dits, les sociétés de gestion peuvent percevoir du carried interest. Il s’agit d’une commission de performance correspondant à la fraction prélevée par la société de gestion sur la plus value éventuellement réalisée lors de la liquidation du fonds.

avec comme précision
le carried interest reste absent des tableaux récapitulatifs des frais dans les notices d’information

Le taux de frais annuels moyen est donc variable :


ceci dit le carried interest n'a pas encore été beaucoup mis en oeuvre car :
l’étude de l’AMF sur la première génération des fonds FCPI (1997‐2007) met en évidence la faiblesse des performances de ces produits : fin 2007, 73 % des FCPI concernés par cette étude affichaient une valeur liquidative inférieure à leur valeur d’origine.

et même si l'on est un investisseur averti :
l’investisseur n’est pas en mesure d’apprécier le niveau global des frais et commissions qui seront prélevés sur son investissement. Il n’existe pas en effet de taux de frais agrégeant l’ensemble des frais récurrents et non récurrents rapportés à une assiette commune et lissés sur la durée de vie du fonds

enfin il n'y a pas réellement de "bons élèves" :
Les montants prélevés par les sociétés de gestion sont relativement concentrés. Dans le scénario médian par exemple, les taux de frais des fonds examinés sont compris entre 4,9 % et 6,1 %, traduisant des pratiques tarifaires très proches.

Les conclusions de l'IGF sont semblables aux miennes :
Cet alignement reflète la faible concurrence des sociétés de gestion en matière de frais. Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer cette situation :
- le manque de comparabilité n’incite pas les sociétés de gestion à se concurrencer sur le montant des frais. Elles mettent plutôt en avant leurs performances passées (track record) ainsi que la qualité de leurs équipes

- le montant de l’avantage fiscal rend l’investisseur moins sensible aux questions de performance et donc de frais des produits ;

- les frais de gestion récurrents prélevés sur le capital sont relativement indolores pour l’investisseur.


ou va l'argent?
Les frais de distribution s’expliquent principalement par des rétrocessions annuelles qui ne sont justifiées ni sur le plan économique ni sur le plan juridique

avec un beau petit graphique toujours plus parlant :


En conclusion, une lecture enrichissante que je vous recommande (courte en plus) ;)
 
Merci pour les tableaux.:)
Ils confirment mes propres chiffres, qui eux, sont du vécu!

Je ne comprends pas la signification du graphique et le terme "Intensité potentielle du conseil".

J'ai tendance à penser que tous les produits de défiscalisation sont dévoyés et finalement la carotte fiscale finit par aller dans la poche du professionnel, par manque de vigilance.
Et ce pour l'immobilier, le photovoltaïque, ou les placements financiers (AV y compris).
 
J'ai tendance à penser que tous les produits de défiscalisation sont dévoyés et finalement la carotte fiscale finit par aller dans la poche du professionnel, par manque de vigilance.
Et ce pour l'immobilier, le photovoltaïque, ou les placements financiers (AV y compris).

en admettant que tu aies raison , que convient il de faire alors ?
attendre de recevoir sa feuille d'impot et payer ?:cry:
 
"Au pays des chercheurs d'or, les vendeurs de pelles sont les rois ! "

Il doit y avoir quelques filons, au moins dans l'immobilier, qui permettent d'acquérir un bien neuf avec une bonne renta (>6%). En attendant, je continue à payer mes impôts, c'est encore ce qu'il y a de plus rentable...
 
Je ne comprends pas la signification du graphique et le terme "Intensité potentielle du conseil".
En fait cela signifie que le conseiller financier qui va te vendre le FCPI a un peu de travail de conseil au début pour vérifier que l'investissement correspond à ton profil et à tes attentes mais qu'ensuite comme il n'y a aucun arbitrage possible sur la vie du produit, le conseil est nul et non avenu, il n'a aucun travail à faire et ne devrait donc toucher aucune rémunération.
A l'inverse pour un produit action (le plus de conseil) il est censé t'aider sur tes choix d'investissement en permanence en suivant les marchés et les tendances et en te conseillant sur des arbitrages éventuels.
La "quantité" de conseil en abscisse, le montant des frais en ordonné pour chaque produit sont censés se placer plus ou moins sur une droite et on voit que pour els FCPI on est clairement décalé.
(je vous accorde que l'intensité du conseil est difficile à évaluer réellement...)

J'ai tendance à penser que tous les produits de défiscalisation sont dévoyés et finalement la carotte fiscale finit par aller dans la poche du professionnel, par manque de vigilance.
Et ce pour l'immobilier, le photovoltaïque, ou les placements financiers (AV y compris).
C'est ce que je pense également, et je serais même quasi intégriste sur le sujet (mais ca vous vous en êtes déja rendu compte :p) car je pense que certaines "aides" ont les même conséquences.

Je pense en particulier aux APL & co (et j'ai bien conscience qu'en disant ca je vais me faire tomber dessus) qui augmentent artificiellement le pouvoir d'achat logement pour les petites surfaces et, mécanismes de marché oblige font augmenter le loyer moyen de ces surfaces finissant donc dans la poche du propriétaire rendant les "petits biens" si attrayant pour l'investisseur.
Évidement tout supprimer du jour au lendemain serait une catastrophe pour beaucoup de gens en difficultés et est inenvisageable car il y a un temps d'adaptation des prix du marché, les propriétaires refuseraient un temps la réalité en acceptant la vacance plutôt qu'un loyer plus faible puis seraient obligés de s'aligner mais très lentement et progressivement.

La seul façon de diminuer durablement les prix des petites surfaces sans que ca coute un rein au contribuable c'est d'augmenter l'offre pour détendre le marché, je pense donc à l'utilisation du budget des aides logement (APL, scellier, borloo, robien et tout le toutim) pour la construction de logements par les pouvoirs public qui seraient ensuite progressivement transférés au parc privé par revente en fonction des conditions de marché. Au final une espèce de banque centrale du logement capable d'agir sur le marché immobilier comme le fait la BCE sur le marché monétaire).

L'argent dépensé est ainsi compensé par un actif immobilier et n'augmente donc pas réellement la dette (légèrement puisque le but est de faire baisser les prix mais infiniment moins que les fonds perdus et récupérés en grande partie par les défiscalisateurs/promoteurs et en plus petite partie par les investisseurs immobiliers, surtout qu'en revendant sur les excès du marché c'est à dire sur les pics cela limite les grosses moins values)

arf, je me suis encore enflammé et on s'éloigne du sujet :oops:

"Au pays des chercheurs d'or, les vendeurs de pelles sont les rois ! "
j'adore cette expression particulièrement à propos dans notre sujet (je l'avais utilisée sur le débat défisc avec Buffeto)
 
Dernière modification:
en admettant que tu aies raison , que convient il de faire alors ?
attendre de recevoir sa feuille d'impot et payer ?:cry:

ethiquement et collectivement OUI!

individuellement il faut être TRES TRES TRES vigilant sur ses investissements de défisc (mais sans trop se leurrer sur sa propre capacité à lire les petites lignes, on a affaire à des gens dont c'est le métier de vendre de la défisc, le jeu n'est pas égal : un minimum de parano est nécessaire pour compenser notre enclin historique à vouloir spolier l'état)
car prendre à l'état pour donner au promoteur ou au vendeur de FCPI c'est kif kif sur le plan personnel (en dehors de la satisfaction gauloise de pas donner au méchant état) et catastrophique sur le plan collectif.

N'oublions pas que dans notre situation actuelle de déficit chronique, toute économie d'impôt vient s'ajouter à notre dette abyssale qui n'est rien d'autre que de l'impôt futur ce qui peut être un vrai bonus pour les plus âgés d'entre nous qui s'en laveront les mains mais qui sera un double effet kiss cool (dette + intérêts générés) pour les plus jeunes et les générations futures.

En raccourcissant tout ca, on arrive à l'équation suivante :
petit économie d'impôt investisseur d'aujourd'hui + gros financement des promoteurs et défiscalisateurs = gros impôts de demain

qui renforceront encore la haine de l'impôt et nécessiteront à nouveau leur lot de niches pour donner l'impression que l'impôt n'est pas une fatalité!
 
je suis content de voir qu'il y a au moins 3 d'entre vous qui payent leurs impots avec joie et allégresse;)
en ce qui me concerne , etant par nature plus circonspect sur l'utilisation qui est faite de mes impots ( et donc du produit de MON travail ) et dans la mesure du possible , etant donné que le plus gros de l'impot je le paye par le biais de la TVA , et si ça ne dérange personne , je vais continuer à essayer depuis mon humble petite place de manière complétement égoiste , de traquer toutes les possibilités qui me sont offertes pour réduire le montant de mes impots directs.
comme aurait dit bon Scott : " i 'm a problem child "

" je te dis pas que c'est pas injuste , je te dis juste que ça soulage " ( les tontons flingueurs ) .
 
Perso j'ai trouve un compromis un peu absurde : je suis sous-traitant d'une administration. Elle paye tres bien (20% de plus que le prive). Du coup je paye beaucoup d'impot parce que l'administration me paye bien. Mais l'administration me paye avec mes impots...;)
 
C'est un peu pareil pour Buffeto et moi, dans le médical on a quand même une bonne part des revenus qui viennent de la sécurité sociale qui est financée par les impôts ...
mais ceux-la sont pris pour la plus grande partie sur la fiche de salaire alors c'est moins douloureux pour l'égo gaulois :devilish:.
 
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