Vodkatonik
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D'une part votre interlocuteur risque fort de vous regarder avec des yeux interrogatifs.
J'en ai bien conscience.
Mais, d'autre part, même si cette indication est vraie à l'instant "t" de la mise à disposition des fonds est exacte elle ne l'est plus ensuite.
Car au moment du paiement cette création de monnaie secondaire dite "monnaie de banque" devra, à un moment ou à un autre, se concrétiser par un transfert de trésorerie en monnaie réelle c'est à dire "en "euros BCE".
Oui, j'ai bien compris que les prêts faisaient les dépôts, non l'inverse. C'est d'ailleurs tout le privilège accordé aux banques privées de "battre monnaie" pour ce qui est de l'octroi de crédit. En cela il leur a été accordé indéniablement une délégation de mission de service public, mais sans en assumer la contrepartie qui consisterait à ne pas nécessairement en tirer de bénéfices. Raison pour laquelle d'ailleurs ces banques n'obéissent pas aux règles habituelles du capitalisme, puisque l'État venant régulièrement à leur secours en cas de défaillance systémique.
D'ailleurs si votre affirmation était exacte quelle serait l'utililé pour les banques de devoir :
+ Emprunter à moyen/long teme (ex obligations) sur les marchés financiers,
+ A court terme sur le marché monétaire,
+ Très court terme à la BCE (refinancement principal sur 7 jours et refinancement marginal sur 1 jour) ?
Je suppose que ces besoins en refinancements résultent entre autre des ratio de solvabilité imposés légalement aux banques, dans la mesure où elles doivent conserver comptablement une fraction (mais une fraction seulement, de surcroit marginale) de ce qu'elles prêtent. Vous savez tout comme moi qu'aucune banque isolée du système et du secours éventuel (et quasi automatique) de l'État, ne peut survivre à un bankrun, dans la mesure où elle ne détient pas, pour le moins, en propre, la totalité des fonds qu'elle a prêtés à ses clients et de son exposition au risque.
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