Record du cac 40

Bonjour à tous,

Je crois que ce sont les banques centrales qui ont fait monter le cours des actions et de l'indice cac 40
et je souhaiterai comprendre, comment et pourquoi fait concrètement la banque centrale européenne
pour injecter de l'argent . Elle prête aux banques commerciales afin que les banques achètent des actions?

merci d'avance pour vos réponses
 
Bonjour,

Hum !!!

Ce n'est pas exactement comme cela que les choses se passent.

Il faut d'abord rappeler que les banques collectent plus ou moins de fonds et; parallèlement, sont obligées d'assurer les divers paiements qui leurs sont ordonnés par leurs clients déposants/épargnants.

A cette fin leurs trésoriers et services financiers réalisent - en permanence - des prévisions de trésoreries/liquidités qui, par ailleurs, leurs sont imposées par les institutions financières de tutelles; nationales (BCE/BDF) et internationales (BRI - Bâle III).
Dès lors, le cas échéant' ils anticipent et procèdent à des emprunts MT/LT ou à CT sur le marché monétaire (= prêts entre banques)

Mais les prévisions si sérieuses et peaufinées soient-elles ne sont jamais en réelle concordance avec la réalité.

Il peut d'ailleurs arriver que la collecte soit supérieure aux besoins auquel cas la banque concernée sera dans l'obligation de laisser ces fonds excédentaires sur son compte à la BCE/BDF et - actuellement - devra subir un intérêt négatif de (-) 0,50%.

Mais dans l'autre hypothèse où les besoins de liquidités sont supérieurs a la collecte la banque concernée doit absolument trouver les fonds nécessaire faute de quoi ce serait un risque de faillite.

Et c'est dans ce cas que la BCE/BDF peut intervenir via la procédure connue sous les termes de "financement conventionnel" à savoir :
+ Opérations principales de refinancement sur une semaine - actuellement au taux de 0%
+ Opérations marginales de refinancement sur un jour - actuellement au taux de 0,25%
+ Il y a d'autres possibilités à plus log terme = LTRO.

=> Il semble alors facile de comprendre que ces interventions de la BCE/BDF n'ont pour objectif que d'assurer la liquidité manquante aux banques pour satisfaire aux mandats de paiements émanant de leurs clients déposants.
=>Donc rien à voir avec l'acquisition d'actifs quels qu'ils soient; actions, obligations, devises, or........ou autres.


Par ailleurs, via leurs fonds propres et/ou via des ressources stables sur le moyen/long terme les banques peuvent acquérir des valeurs mobilières dont, le plus souvent, des titres de dette publique (OAT - Bons du trésor).

C'est là que via, la procédure dite de "financement non conventionnel" plus connue sous le nom de "quantitative easing" la BCE/BDF peut proposer (et non pas imposer) aux banques de racheter ces titres en leur fournissant en contreparties des liquidités en euros.

Ce faisant le BCE/BDF crée ex nihilo de la monnaie banque centrale qui vient immédiatement gonfler la masse monétaire en circulation.

Il faut insister sur le fait que, en tout état de cause, cette intervention se situe sur le marché secondaire; les obligations ayant déjà été émises et acquises par les banques sur le marché primaire.

COMMENT CELA FONCTIONNE ? Dans le cadre du QE, les achats massifs par la banque centrale portent sur des titres de dette, communément des obligations. En réalisant ces achats, la banque centrale crée de la monnaie : elle achète ces titres contre de la monnaie nouvellement créée. Ces achats massifs entrainent une forte hausse de la demande des titres concernés. Cela a pour effet de faire augmenter leur prix et donc, mécaniquement, baisser leur rendement, c’est-à-dire les taux d’intérêt y compris à long terme

https://abc-economie.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/qe_092021.pdf
Puisque le "coupon" (les intérêts) des obligations reste fixe, si le prix d'achat sur le marché secondaire augmente, le taux de rentabilité de ladite obligation chute ainsi qu'expliqué ci-dessus.

C'est ainsi, que par un effet indirect, les épargnants/investisseurs peuvent être tentés de se tourner vers le marché secondaire des actions (et/ou autres actifs) désormais jugé d'un meilleur rapport rentabilité/risques.

Cdt
 
Bonjour,

Hum !!!

Ce n'est pas exactement comme cela que les choses se passent.

Il faut d'abord rappeler que les banques collectent plus ou moins de fonds et; parallèlement, sont obligées d'assurer les divers paiements qui leurs sont ordonnés par leurs clients déposants/épargnants.

A cette fin leurs trésoriers et services financiers réalisent - en permanence - des prévisions de trésoreries/liquidités qui, par ailleurs, leurs sont imposées par les institutions financières de tutelles; nationales (BCE/BDF) et internationales (BRI - Bâle III).
Dès lors, le cas échéant' ils anticipent et procèdent à des emprunts MT/LT ou à CT sur le marché monétaire (= prêts entre banques)

Mais les prévisions si sérieuses et peaufinées soient-elles ne sont jamais en réelle concordance avec la réalité.

Il peut d'ailleurs arriver que la collecte soit supérieure aux besoins auquel cas la banque concernée sera dans l'obligation de laisser ces fonds excédentaires sur son compte à la BCE/BDF et - actuellement - devra subir un intérêt négatif de (-) 0,50%.

Mais dans l'autre hypothèse où les besoins de liquidités sont supérieurs a la collecte la banque concernée doit absolument trouver les fonds nécessaire faute de quoi ce serait un risque de faillite.

Et c'est dans ce cas que la BCE/BDF peut intervenir via la procédure connue sous les termes de "financement conventionnel" à savoir :
+ Opérations principales de refinancement sur une semaine - actuellement au taux de 0%
+ Opérations marginales de refinancement sur un jour - actuellement au taux de 0,25%
+ Il y a d'autres possibilités à plus log terme = LTRO.

=> Il semble alors facile de comprendre que ces interventions de la BCE/BDF n'ont pour objectif que d'assurer la liquidité manquante aux banques pour satisfaire aux mandats de paiements émanant de leurs clients déposants.
=>Donc rien à voir avec l'acquisition d'actifs quels qu'ils soient; actions, obligations, devises, or........ou autres.


Par ailleurs, via leurs fonds propres et/ou via des ressources stables sur le moyen/long terme les banques peuvent acquérir des valeurs mobilières dont, le plus souvent, des titres de dette publique (OAT - Bons du trésor).

C'est là que via, la procédure dite de "financement non conventionnel" plus connue sous le nom de "quantitative easing" la BCE/BDF peut proposer (et non pas imposer) aux banques de racheter ces titres en leur fournissant en contreparties des liquidités en euros.

Ce faisant le BCE/BDF crée ex nihilo de la monnaie banque centrale qui vient immédiatement gonfler la masse monétaire en circulation.

Il faut insister sur le fait que, en tout état de cause, cette intervention se situe sur le marché secondaire; les obligations ayant déjà été émises et acquises par les banques sur le marché primaire.


Puisque le "coupon" (les intérêts) des obligations reste fixe, si le prix d'achat sur le marché secondaire augmente, le taux de rentabilité de ladite obligation chute ainsi qu'expliqué ci-dessus.

C'est ainsi, que par un effet indirect, les épargnants/investisseurs peuvent être tentés de se tourner vers le marché secondaire des actions (et/ou autres actifs) désormais jugé d'un meilleur rapport rentabilité/risques.

Cdt
Merci Aristide , pas évident de comprendre tout mais avec votre réponse et celle de Poam je pense que ca ire sinon je me permettrai de reposer d'autres questions sur ce meme sujet.
 
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