L’Union nationale des associations familiales a accueilli avec satisfaction les nouveaux engagements des banques en matière de tarification, obtenus par Emmanuel Macron. Elle demande toutefois que la Banque de France fixe le cadre de mise en œuvre de ces promesses, en définissant notamment les publics concernés.

« Une réelle avancée ». Dans un communiqué, l’Union nationale des associations familiales (Unaf) a salué les nouveaux engagements pris par les banques en matière de tarification bancaire, se félicitant que le « Président de la République se soit personnellement saisi de la question en [les] rencontrant hier (…) ». Emmanuel Macron a en effet convoqué hier mardi le patronat bancaire à l’Elysée, obtenant notamment un plafonnement à 25 euros par mois des frais d’incident facturés aux clients en situation de fragilité financière, soit 3,6 millions de personnes selon l'estimation de l’Observatoire de l'inclusion bancaire.

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« Encadrer la créativité tarifaire des banques »

Particulièrement active sur le sujet des frais bancaires, l’association désigne toutefois des « points de vigilance ». Elle demande notamment l’intervention de la Banque de France pour encadrer la mise en œuvre de cet engagement : « Une définition des publics concernés, ainsi que la liste exhaustive des frais pris en compte dans le plafonnement, doivent être fixés par la Banque de France, et non par les banques, pour permettre une équité entre les consommateurs, et encadrer la créativité tarifaire des banques. »

L’Unaf demande également que l’institution accentue les contrôles pour vérifier « l’effectivité de l’engagement des banques » : « Si ces engagements devaient une fois de plus rester lettre morte, une voie législative doit être prévue. »

Enfin, l’association familiale s’inquiète du calendrier de mise en œuvre du plafonnement, qui va nécessiter « que les banques fassent évoluer leurs systèmes d’information ». Ainsi, « pour faire baisser, à court terme, les factures de l'ensemble des consommateurs concernés », elle propose de « supprimer le minimum forfaitaire d’agios », de « diviser par deux les tarifs des plafonds existants des frais de rejet » et de « plafonner les frais d’incidents en fonction du montant de l’opération ».