Le quotidien économique Les Echos s’est penché sur les brochures tarifaires 2014 des huit principales banques de détail de France. Loi bancaire oblige, elles vont modérer le prix des commissions d’intervention. Mais dans le même temps, la hausse du prix des cartes bancaires va se poursuivre.

L’ étude proposée par Les Echos est a minima - huit banques (1) et les 10 lignes tarifaires de l’extrait standard des tarifs seulement - mais elle donne le ton de l’année à venir. Premier constat, d’ordre général : il ne faudra pas s’attendre à une baisse, ni même à une stabilisation des tarifs en 2014. La seule ligne tarifaire qui va connaître un réel repli est la commission d’intervention, facturée par les banques à l’occasion d’un incident de fonctionnement du compte (un dépassement de découvert autorisé notamment). Et pour cause : son montant a été plafonné à 8 euros par opération et 80 euros par mois en cumulé par la loi bancaire de juillet dernier. Sur les 10 banques étudiées par les Echos, neuf vont s’aligner à la baisse sur ces montants. La dixième, la Banque Postale, maintient son tarif actuel, déjà inférieur au plafond légal à compter du 1er janvier 2014.

Lire par ailleurs : Le plafonnement des commissions d’intervention sera effectif en janvier 2014 (décret)

Les cartes haut-de-gamme épargnées 

Pour le reste, Les Echos note une hausse quasi-générale du tarif des cartes bancaires, en particulier du modèle le plus courant, à débit immédiat. Dans ce domaine, seules la Banque Postale et la BRED (Banque Populaire) maintiennent leur prix en 2014. Le phénomène est également sensible pour les cartes à autorisation systématique, qui seront plus chères en 2014 à la Caisse d’Epargne Côte d’Azur, au Crédit Agricole Ile-de-France, à la Société Générale et au CIC. Par contre, les cartes haut de gamme échappent en partie à l’inflation. « Ces évolutions touchent les plus modestes, c’est ce qui est choquant » commente Maxime Chipoy, de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, cité par Les Echos.

Une autre ligne tarifaire progresse nettement : les frais de tenue de compte. Ceux-ci devraient d’ailleurs prochainement être intégrés à l’extrait standard des tarifs (2). En attendant, leur facturation est de plus en plus courante. « C’est (…) une sorte de boîte noire, qui permet aux établissements d’augmenter leurs tarifs » estime Maxime Chipoy, toujours dans les Echos. « Il y a un vrai travail à faire sur la définition de ces frais-là. »

Pour aller plus loin : l’observatoire cBanque des tarifs bancaires

(1) BNP Paribas, BRED Métropole, Caisse d’Epargne Côte d’Azur, Crédit Agricole Ile-de-France, Société Générale, La Banque Postale, CIC et HSBC.

(2) Dans un avis du 5 novembre 2013, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) a proposé de les intégrer à l'extrait standard des tarifs à compter du 2 janvier 2014 sur les sites internet des banques, et dans les plaquettes tarifaires dont les tarifs entreront en vigueur à compter du 1er avril 2014.