Suite de notre tour d’horizon de la mise en place de l’extrait standard des tarifs sur les sites des banques françaises. Après les banques nationales et les banques en ligne, le cas d’une banque régionale, le Crédit Agricole.

Encadré par une norme professionnelle de la Fédération bancaire française (FBF), l’extrait standard liste les tarifs de 10 services bancaires parmi les plus courants. Depuis le 1er janvier 2011, les banques doivent l’afficher dans la rubrique tarifs de leur site internet. Il devra également prochainement figurer en tête des nouvelles brochures tarifaires de l’ensemble des banques.

Dans le cas du Crédit Agricole, enseigne nationale composée de 39 caisses régionales, l’extrait standard permet de facilement comparer les différences tarifaires pouvant exister au sein d’un même réseau, mais aussi le degré de transparence sur les tarifs. Pour cet article, nous nous sommes limités à étudier les sites internet de cinq caisses, réparties sur tout le territoire : Ille-et-Vilaine, Ile-de-France, Lorraine, Nord Midi-Pyrénées et Provence-Côte d’Azur.

L’accès à l’extrait standard

Globalement, les sites visités jouent plutôt le jeu de la transparence. Aucune caisse, bien sûr, n’annonce en page d’accueil l’existence de l’extrait standard. Toutes, en revanche, suivent les recommandations en affichant un lien vers leur rubrique tarifaire. Les différences se font jour ensuite.

Trois caisses (Ille-et-Vilaine, Île-de-France, Nord Midi-Pyrénées) affichent directement l’extrait dans le corps de la page consacrée aux tarifs. Pas besoin de chercher un lien discret ou d’ouvrir un document supplémentaire : c’est pratique.

A l’opposé, le Crédit Agricole Provence Côtes d’Azur noie le poisson : depuis la page d’accueil, trois clics sont nécessaires pour afficher l’extrait dans un document pdf. Par ailleurs, cette caisse n’a pas mis à jour sa brochure tarifaire complète, contrairement, au Crédit Agricole de Lorraine ou d’Ille-et-Vilaine.

Gestion par internet

Premier tarif devant impérativement figurer sur l’extrait standard : le coût de la gestion basique du compte par internet. Sans surprise, à l’heure où les banques en ligne poursuivent, lentement mais sûrement, leur conquête de nouveaux clients, les cinq caisses testées affichent la gratuité pour ce service.

Alertes SMS

On retrouve deux camps distincts : ceux qui facturent un forfait mensuel (4 euros pour Nord Midi-Pyrénées, 1,60 euro pour quatre messages en Ile-de-France, 1 euro pour le même service en Lorraine) et ceux qui font payer le SMS à l’unité : 30 centimes en Ille-et-Vilaine et 27 centimes en Provence-Côte d’Azur.

Carte bleue à débit immédiat

L’éventail des prix proposés par les cinq caisses est réduit : de 35,40 euros par an en Provence-Côte d’Azur à 38 euros pour Nord Midi-Pyrénées.

Carte bleue à débit différé

Même constat : l’écart entre la caisse la moins chère (Lorraine, 44 euros par an) et la plus chère (Ille-et-Vilaine, 46,50 euros) n’est que d’1,50 euro.

Carte bleue à autorisation systématique

Grosse différence, cette fois, entre d’un côté Provence-Côtes d’Azur, qui facture cette carte 15,12 euros par an, et les quatre autres, entre 29,40 euros (Lorraine) et 32 euros (Ile-de-France).

Retraits dans les autres réseaux

Dans ce domaine, une majorité se dégage : 1 euro par retrait hors réseau à partir du 5e par mois, sauf pour les porteurs de carte haut de gamme. C’est le cas en Ille-et-Vilaine, Provence-Côte d’Azur et Ile-de-France. La caisse de Lorraine déroge, en prélevant moins (0,81 euro) mais plus rapidement (dès le 3e retrait). Enfin, Nord Midi-Pyrénées fait exception en annonçant la gratuité pour ce service.

Virement occasionnel, en agence et par internet

Ici, les cinq caisses se situent dans la même ligne. Les virements passés en agence sont facturés entre 3,50 euros (Lorraine) et 3,90 euros (Nord Midi-Pyrénées). Les virements par internet sont gratuits. Petite entorse à signaler par rapport à la norme FBF : la caisse Lorraine oublie de préciser le coût par internet.

Prélèvement

La caisse d’Ile-de-France est la seule à appliquer la gratuité, aussi bien pour la mise en place de l’autorisation que pour le prélèvement en lui-même. Les autres caisses font payer la mise en place de l’autorisation de prélèvement, entre 5,60 euros (Lorraine) et 10 euros (Nord Midi-Pyrénées). Toutefois, les caisses d’Ille-et-Vilaine et de Provence-Côte d’Azur ne les facturent que si le bénéficiaire est une autre banque, un assureur ou un organisme de crédit. Nord Midi-Pyrénées, de son côté, fait exception si le bénéficiaire est le Trésor public, un fournisseur d’énergie (type EDF) ou une œuvre caritative.

Commission d’intervention

Le prix par opération est compris entre 8,20 euros (Ile-de-France) et 9,30 euros (Nord Midi-Pyrénées). La différence se fait surtout sur les plafonds. Le Crédit Agricole Ile-de-France est le seul à plafonner par jour (32,80 euros) et par mois (205 euros). Les autres se contentent d’un plafonnement journalier : 24,60 euros en Ille-et-Vilaine, 25,20 euros en Lorraine et jusqu’à 55,80 euros en Nord Midi-Pyrénées. Quant au Crédit Agricole Provence-Côte d’Azur, s'il ne respecte pas la norme FBF en n’affichant pas un prix par opération, le tarif de son forfait journalier, 7,93 euros, en fait la caisse la moins gourmande dans ce domaine.

Assurance moyens de paiement

Le coût annuel dans les cinq caisses observées oscille entre 24,50 euros (Provence-Côte d’Azur) et 30,55 euros (Ille-et Vilaine).