La ministre de la Transition écologique et des transports Élisabeth Borne a souligné mercredi qu'« il y a une place pour les discussions » sur la mise en œuvre de la réforme des retraites, interrogée sur LCI sur de possibles concessions du gouvernement à la veille d'une journée d'action qui s'annonce massive.

Tout en assurant que le gouvernement est déterminé à réformer le système, Élisabeth Borne a insisté que « l'on n'a pas encore défini les modalités précises de la réforme » et qu'il y avait « un espace pour discuter du rythme, des modalités de la transition ». « Il y a une place pour les discussions et le Premier ministre annoncera des modalités de transition, parce qu'on est aussi bien conscient qu'on ne peut pas changer brutalement des règles, il faut des périodes de transition. Et donc ce sont les conversations qui sont menées par (le Haut-Commissaire aux Retraites) Jean-Paul Delevoye, par le Premier ministre (Edouard Philippe), pour arriver à trouver le bon équilibre », a poursuivi la ministre.

Interrogée pour savoir si cela voulait dire qu'il pourrait y avoir des concessions du gouvernement, Élisabeth Borne a relevé que « bien sûr, on ne voit pas les syndicats pour ne pas tenir compte de ce qu'ils proposent ». Alors que le mouvement s'annonce particulièrement suivi à la RATP et la SNCF, elle a reconnu qu'il s'agissait d'un « sujet très sensible pour les agents » de ces deux entreprises, qui « sont attachés à leur contrat social ».

Transports : « environ 15% d'une journée normale »

Toutefois elle a assuré que la réforme devant définir « un cadre général et un principe d'équité qui s'applique à tous » les « discussions qui devront être menées ensuite avec chaque régime spécial, (devront l'être) dans cet esprit d'équité ». Concernant la suite du mouvement, la ministre a dit « ne pas penser qu'on puisse s'attendre à une amélioration significative vendredi », relevant que comme « les salariés se déclarent (grévistes) 48h à l'avance, on pourra faire un point (mercredi) après-midi ».

Et alors que selon elle l'offre de transports « devrait être environ 15% d'une journée normale », elle a indiqué que le gouvernement avait demandé aux opérateurs de VTC de ne pas augmenter les prix de façon trop sensible alors que la demande devrait nettement s'accroître pour palier l'absence de transports en commun. « Je pense qu'ils ont entendu les messages », a dit la ministre.