Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, se « rangera derrière la décision du président, du Premier ministre et du Parlement » concernant l'application ou non du futur « système universel » aux seuls nouveaux entrants du marché du travail, a indiqué son entourage vendredi à l'AFP.

Dans un entretien au Parisien mercredi, Jean-Paul Delevoye avait exprimé son opposition à cette piste, également appelée la « clause du grand-père », en contradiction avec Emmanuel Macron et Édouard Philippe pour qui « tout est ouvert ».

Réserver le futur système aux seuls nouveaux entrants reviendrait « à créer un 43e régime. C'est impossible ! » avait justifié Jean-Paul Delevoye. « Si on fait la clause du grand-père pour une profession, il faut la faire pour tout le monde, question d'équité, ça veut dire que l'on renonce à la réforme », avait-il ajouté.

« L'objectif d'un système universel à points »

« Jean-Paul Delevoye exprime assez librement les pistes envisagées sur cet aspect du dossier », a commenté vendredi son entourage. « Évidemment la décision appartient, et on s'y rangera, au président, au Premier ministre et au Parlement ». Le haut-commissaire « évoque les différentes hypothèses » et « a aussi indiqué que toutes les pistes étaient envisagées. Il est là pour faire avancer le dossier, la concertation, et se ranger derrière la décision qui sera celle du gouvernement », a ajouté la même source, interrogée sur une possible démission en cas de désaveu. « L'objectif d'un système universel à points est l'objectif qui réunit l'ensemble du gouvernement », a insisté la même source.

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Jeudi, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye avait assuré qu'il n'y avait « pas de divergences de ligne à l'intérieur du gouvernement » sur la réforme des retraites.