La réindexation des pensions de retraite sur l'inflation « remonte très fortement » du grand débat et le gouvernement va « être obligé de prendre en compte » cette « question de pouvoir d'achat » qui est « clairement posée sur la table », a indiqué jeudi la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn.

« La question du pouvoir d'achat des retraités avec les plus petites pensions est clairement posée sur la table », a-t-elle déclaré sur RMC et BFMTV. La réindexation sur l'inflation « remonte très fortement dans les débats » et « nous allons évidemment être obligés de prendre en compte ce qui remonte le plus fortement », a-t-elle ajouté.

2,8 milliards d'euros d'économies

Le gouvernement et la majorité avaient eux-mêmes décidé de limiter à 0,3% la revalorisation des pensions en 2019, soit un niveau bien en deçà de l'inflation, afin d'économiser 2,8 milliards d'euros. Ce choix « a été très difficile à porter », a reconnu la ministre, rappelant que « même les députés de la majorité n'étaient pas confortables avec cette mesure ».

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a le premier ouvert la porte a un revirement, en acceptant la semaine dernière de « regarder comment c'est possible ». Il a évoqué une réindexation « pour l'année 2020 » et ciblé « notamment les petites retraites ». « Rien n'est arbitré », a affirmé Agnès Buzyn, pointant « un effort budgétaire considérable » qui « nécessitera que nous trouvions des économies à faire sur d'autres secteurs ».