La réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron maintiendra « un haut niveau de solidarité » afin notamment de « garantir un niveau de pension satisfaisant » pour les bas salaires, a affirmé lundi la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn.

Promesse de campagne du chef de l'Etat, le futur système « universel » dans lequel « un euro cotisé donnera les mêmes droits » à tous doit se concrétiser dans un projet de loi attendu après les élections européennes.

En attendant d'abattre ses cartes, l'exécutif cherche à rassurer : « Nous maintiendrons un haut niveau de solidarité (...) en reprenant les grands mécanismes qui, aujourd'hui, permettent de limiter les effets sur la retraite des aléas de vie et de carrière », a déclaré Agnès Buzyn lors d'un colloque à l'Assemblée nationale.

« Faire plus et mieux »

La ministre a même jugé possible de « faire plus et mieux », évoquant une « attribution de points qui augmentera directement la pension » pour chaque enfant, ainsi qu'un « minimum de pension plus lisible » permettant de « garantir un niveau de pension satisfaisant à celles et ceux qui auront travaillé toute leur vie avec de petits revenus ». « La retraite, c'est avant tout une protection sociale et la promesse que chacun de nous aura les moyens de vivre correctement lorsque nous quitterons la vie active », a-t-elle insisté.

Respecter le principe de solidarité

Le président de l'Assemblée, Richard Ferrand, a pour sa part prévenu que la réforme à venir serait l'occasion de « définir quelles solidarités nous paraissent indispensables pour que chacun puisse vivre la dernière partie de sa vie dans la dignité ». Pour cela, il faudra préciser « selon quelles modalités et à quel niveau prendre en compte les spécificités », ainsi que la pénibilité de certains métiers, a souligné la présidente de la commission des Affaires sociale, Brigitte Bourguignon, qui entend « veiller à ce que le principe de solidarité soit respecté ».