Le reste à charge pour les résidents des maisons médicalisées atteint en moyenne 2 000 euros par mois en tenant compte des aides, sur un coût total de 2 500 euros mensuels. La Mutualité française propose de plafonner les tarifs des Ehpad en fonction des revenus.

« La vieillesse est un naufrage », disait le général de Gaulle. Un naufrage qui peut coûter très cher pour les personnes âgées dépendantes. Le président de la Mutualité française a rappelé lundi que le coût d’une chambre dans une maison de retraite médicalisée atteint 2 500 euros par mois.

Or, en France, « le reste à charge supporté par les résidents, après les aides publiques, est en moyenne de 2 000 euros. C'est supérieur aux ressources financières d'un résident sur deux », a expliqué lundi Thierry Beaudet, au micro de franceinfo. En Suède, par exemple, le reste à charge n’est que de 180 euros par mois. Dans ce contexte, la Mutualité française, qui représente 450 mutuelles, propose, comme pour les crèches, de plafonner le prix de la prise en charge en fonction des revenus des pensionnaires. L’idée est d’empêcher que les personnes les moins aisées soient évincées des Ehpad. « Il faudra des aides publiques pérennes pour garantir l’équilibre financier des établissements, précise le patron de la Mutualité française dans une interview au Parisien.

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Une nouvelle cotisation pour financer la dépendance ?

Autre constat de Thierry Beaudet : 41% des Français en perte d’autonomie sont en Ehpad, contre 32% en moyenne en Europe, et seulement 12% au Canada. Pour lui, il faut favoriser le maintien à domicile. Et pour financer cette prise en charge, il propose d’intégrer, à partir de 40 ans, dans les contrats santé responsables, une nouvelle cotisation mensuelle de 10 à 15 euros. Dans une interview accordée au Parisien, il estime que cela « permettrait d’apporter 500 euros par mois d’aide aux résidents en GIR 1 et GIR 2 », c’est à dire pour les catégories de personnes les plus dépendantes.