Avec l'exemption de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2.000 euros mensuels, 70% des retraités ne seront pas assujettis à la hausse de cet impôt, contre 40% avant, a souligné mardi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

L'annulation de cette hausse en réponse à la crise des « gilets jaunes » concerne les retraités percevant 2.000 euros « seul » par mois ou 33.000 euros « à deux » par an, a précisé M. Griveaux sur BFMTV. « Avant, 40% des retraités n'étaient pas concernés par le 1,7 point supplémentaire (de CSG, NDLR). Avec cette annulation, c'est 70% des retraités qui ne paient plus l'augmentation de la CSG. (...) Il reste 30% des retraités qui vont payer la hausse de 1,7 point », a-t-il détaillé.

Aux « gilets jaunes » qui réclament une réindexation des retraites sur le coût de la vie, il a rappelé que le gouvernement avait aussi fait « un effort sur le minimum vieillesse qui a augmenté fortement ». Concernant la hausse du Smic de 100 euros nets par mois, il a souligné qu'elle s'entendait « hors revalorisation légale du Smic de 1,8% » au 1er janvier 2019.

Il a confirmé qu'elle correspondait à 20 euros de baisse de charges d'une part, et 80 euros de prime d'activité d'autre part, correspondant à une « accélération » des hausses prévues en 2018, 2019, 2020 et 2021. Peut-on donc en déduire qu'il n'y aura plus aucune hausse de cette prime d'activité d'ici 2022 ? « On verra en 2020, 2021 et en 2022, mais pour l'instant, 2019, la bonne nouvelle, c'est ça (l'accélération, NDLR) », a-t-il répondu.

Les heures supplémentaires défiscalisées et désocialisées, elles, concernent à la fois « les salariés du public et du privé », a précisé M. Griveaux, et devraient représenter en moyenne pour 9 millions de personnes « 360 euros nets par an en plus ». Quant à la prime de fin d'année, son montant et son versement sont « à la discussion » dans les entreprises. Seulement une partie des entreprises seront en mesure de la verser avant la fin de l'année, a-t-il précisé.