La majorité parlementaire étudie la possibilité d'une « modulation » de l'évolution des pensions de retraites en fonction de leur niveau, autour de la cible moyenne de +0,3%, a indiqué mardi le chef de file des députés LREM Richard Ferrand.

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé dimanche que les allocations familiales, l'aide personnalisée au logement et les pensions de retraites ne seraient revalorisées que de 0,3% en 2019 et 2020, soit bien en deçà de l'inflation. Ces arbitrages budgétaires ont suscité une vague de critiques dans les rangs des oppositions de droite comme de gauche, qui ont dénoncé un acharnement du gouvernement en particulier à l'encontre des retraités, déjà concernés par une hausse de la CSG.

« Avoir 4 000 euros ce n'est pas pareil qu'avoir 1 200 euros »

Mais pour Richard Ferrand, « le Parlement et notre majorité a un rôle à jouer pour voir aussi comment pourraient être envisagées - c'est à l'étude, c'est une proposition - des modulations selon le niveau de retraite que l'on a : avoir 4 000 euros de retraite ce n'est pas pareil qu'avoir 1 200 euros. Donc il faut que l'on regarde ça », a-t-il déclaré sur CNews. La progression de la pension serait « moins, pour ceux qui ont des retraites élevées, que 0,3%, et un peu plus pour ceux qui ont des petites retraites », a-t-il expliqué.

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Au-delà des retraités, les choix budgétaires du gouvernement sont de dire que, « à l'exception des filets de sécurité » que sont les minimas sociaux, le minimum vieillesse, l'allocation adulte handicapé, le RSA - « l'ensemble des prestations allaient augmenter, non pas (être) gelées ». Donc « aucune pension ne va baisser », a-t-il insisté : ces choix « ne concernent pas que les retraités ».