Les propos d'Emmanuel Macron sur la SNCF et la réforme du régime de retraite des cheminots n'étaient que « des pistes de réflexion » car « rien n'est sur la table, arrêté, décidé », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernent Christophe Castaner.

Le président de la République avait déclaré le 1er juillet, lors d'un entretien avec des cheminots, vouloir une vaste réforme de la SNCF avec une suppression rapide des régimes spéciaux de retraite. Il a mentionné un « top départ » de la réforme à la mi-2018 ou début 2019, selon cet entretien rapporté par le magazine interne de la SNCF.

« Pas d'emballement », a commenté Christophe Castaner à l'issue du conseil des ministres, assurant qu'aucun arbitrage n'avait été rendu. « Je confirme les propos du président, mais il n'y a aucune annonce particulière ni d'élément de calendrier nouveau », a-t-il dit. La réforme du régime spécial des cheminots fait partie de « l'ensemble du projet de réforme des retraites », qui fera l'objet « d'une loi cadre qui sera présentée à l'été 2018, avec une montée en puissance dans les 10 ans qui viennent », a-t-il ajouté. Il s'agissait d'une des propositions de campagne du président.

Le gouvernement compte d'ailleurs nommer la semaine prochaine en conseil des ministres un haut commissaire chargé de préparer cette réforme, a-t-il ajouté. Quant à une reprise de la dette de la SNCF, évoquée par Emmanuel Macron, ce sujet « fait partie de la discussion globale avec la SNCF et sera plutôt discuté dans le cadre des Assises de la mobilité », qui seront lancées le 19 septembre, a précisé le porte-parole.