Le groupe britannique Aviva a publié en ce début septembre une étude sur le déficit des retraites en Europe. Sa filiale française en a profité pour émettre des souhaits quant à l’évolution de l’épargne-retraite en France.

« Les citoyens européens qui partiront à la retraite entre 2017 et 2057 n’épargnent pas assez » lit-on dans le communiqué diffusé jeudi dernier par Aviva France, qui précise ensuite : « Ainsi, la plupart d’entre eux verront leur niveau de vie significativement baisser, une fois à la retraite. »

Selon l’estimation de l’assureur, réalisée avec le cabinet Deloitte, le « déficit d’épargne » des futurs retraités est de « 2.010 milliards d’euros en 2016 (contre 1.903 milliards en 2010) » en Europe. « En France, ce déficit est plutôt stable entre 2010 (244 milliards) et 2016 (241 milliards) », ajoute l’assureur, en estimant que « la modération des salaires » et le « recours à plus d’épargne-retraite volontaire » ont joué dans la réduction de ce déficit.

« Une plus grande possibilité de sortie en capital »

Commercialisant des solutions d’épargne-retraite, le directeur des activités vie d’Aviva France, Julien Brami appuie sans surprise sur « l’enjeu majeur du niveau de vie des retraités ». Fait plus inhabituel dans ce type de communiqué, Julien Brami propose des « solutions concrètes » : plus de pédagogie sur l’épargne-retraite ; « un cadre fiscal stable sur le long terme » pour l’assurance-vie en France ; et une évolution du « cadre légal » de produits d’épargne-retraite spécifique, le Perp et le Madelin.

Julien Brami souhaite ainsi « pouvoir offrir une plus grande possibilité de sortie en capital ». Car « la sortie ne peut se faire que très majoritairement en rente », ajoute par ailleurs l'assureur dans le communiqué. A ce jour, à l’âge de la retraite, le Plan d’épargne retraite populaire (Perp) permet une sortie en capital mais uniquement à hauteur de 20% de l’épargne constituée, le reste devant être reversé sous forme de rente viagère. Aviva souhaiterait donc aller plus loin, espérant probablement qu'une plus grande souplesse permette d’attirer de plus nombreux souscripteurs. En 2015, la Fédération française de l’assurance a enregistré 109.000 ouvertures de Perp, ouverts à tous, et 67.000 souscriptions de contrats retraite Madelin, dédiés aux travailleurs non salariés.

Plus d’informations sur le contrat Madelin et le Perp