Le régime de garantie des salariés a versé 124,8 millions d'euros d'avances salariales au mois de mai. C'est 24% de plus qu'un an auparavant.

Une ampleur inédite depuis 2013. Selon l’AGS, l’organisme qui garantit aux salariés leur rémunération en cas de redressement ou de liquidation judiciaire d’une société, le montant des avances salariales octroyé le mois dernier a bondi de 24% par rapport à mai 2018. Cette structure patronale a versé 124,8 millions d’euros pour 25 245 salariés d’entreprises en grande difficulté, selon les chiffres relayés par Le Figaro. Dans 90% des cas, il s’agit de très petites entreprises. Les secteurs de la construction et du commerce sont les plus touchés.

Comment expliquer ces mauvais chiffres ? « Il est difficile d’identifier les raisons de l’envolée des avances salariales de ce mois de mai, mais elle nous met en alerte, d’autant que l’approche des congés payés est toujours déterminante sur l’ouverture des procédures collectives », explique Christophe Fourage, responsable du pôle pilotage et performance de l’AGS.

Les Gilets jaunes ne sont pour l’instant pas mis en cause. « À ce stade, nous n’avons pas d’éléments nous permettant d’identifier un impact significatif de ce mouvement social sur notre activité. Si impact il y a, il semblerait pour l’heure qu’il soit reporté dans le temps en raison des différentes aides octroyées », poursuit Christophe Fourage.

D’avril 2018 à mars 209, le régime de garantie des salariés, qui fonctionne principalement avec les cotisations des entreprises, a versé près d’1,5 milliard d’euros au profit de 190 000 salariés. 608 millions d’euros ont pu être récupérés.