En ce début 2017, les Livrets A, LDD ou autres livrets bancaires classiques enchaînent les résultats positifs. Alors que le PEL voit sa progression nettement ralentie.

Outrageusement dominés par le PEL en 2014, 2015 et pendant une large partie de l’année 2016, les livrets d’épargne reviennent sur le devant de la scène en 2017. Sur le mois de février, selon les chiffres dévoilés ce vendredi par la Banque de France, les livrets bancaires classiques, soumis à l’impôt, enregistrent une collecte nette de 1,6 milliard d’euros. En parallèle, comme l’avait indiqué la Caisse des dépôts la semaine passée, le Livret A draine près de 1,4 milliard d’euros de collecte nette, et le LDDS environ 140 millions d’euros. Tous ces produits restent ainsi sur la dynamique du mois de janvier, déjà très favorable.

A contrario, après avoir enchaîné les collectes record en 2014, 2015 et au début 2016, le Plan épargne logement (PEL) reste dans le vert mais progresse de façon plus poussive : +641 millions d’euros sur le mois de février 2017, à comparer avec une collecte nette d’environ 2 milliards d’euros en février 2016 comme en février 2015. Un temps annoncé comme imminent, le dépassement de l’encours du Livret A par celui du PEL attendra. L’encours du PEL atteint ainsi 260,8 milliards d’euros fin février selon la Banque de France, contre 263,8 milliards pour le Livret A selon la Caisse des dépôts.

Le LEP toujours sur la pente descendante

Pourtant rémunéré à 1,25% à ce jour, et entièrement défiscalisé comme le Livret A ou le LDDS, le Livret d’épargne populaire (LEP) ne profite pas du regain d’intérêt des Français pour les livrets en ce début 2017. Il affiche une nouvelle décollecte, de 38 millions d’euros, sur le mois de février. En décembre 2008, ce produit destiné aux contribuables modestes disposait d’un encours global de plus de 62 milliards d’euros. Fin février 2017, il est inférieur à 44,8 milliards.