Le total des sommes déposées sur des livrets d'épargne non réglementés (hors Livret A, LDD et LEP) a augmenté de près de 10 milliards (9,8) en quatre mois, selon des chiffres publiés vendredi par la Banque de France, signe de la forte accélération de la collecte des banques.

Le nouveau cadre réglementaire dit Bâle III qui doit entrer en vigueur progressivement à compter de début 2013 introduit notamment deux ratios dits de liquidité, qui imposent aux banques de nouvelles obligations très strictes de détention d'actifs liquides (faciles à céder).

Ces contraintes supplémentaires ont poussé les banques à mettre en avant auprès de leurs clients les produits d'épargne dits de bilan, c'est à dire ceux qui restent dans leurs comptes. C'est le cas des livrets d'épargne non réglementés, c'est à dire soumis à l'impôt, à la différence du Livret A et de l'assurance-vie.

166 milliards déposés

Ainsi, entre novembre 2010 et mars 2011, la progression des sommes déposées sur des livrets d'épargne non réglementés a été quasiment la même que celle enregistré lors des deux années précédentes, entre fin 2008 et novembre 2010. A fin mars, 165,6 milliards étaient placés sur des livrets non réglementés, contre 200,5 milliards pour le Livret A.

Plusieurs assureurs ont indiqué ces dernières semaines que le fort ralentissement de l'assurance-vie depuis le début de l'année était notamment lié à la volonté des banques de réorienter l'épargne vers des livrets bancaires et des comptes à terme.