Le taux du Livret A pourrait reculer début février pour atteindre un niveau inédit de 0,50%, contre 0,75% actuellement, si la formule permettant son calcul est respectée.

Cette formule fait appel au niveau de l'inflation (hors tabac), majoré de 0,25 point (1). Or, en décembre, les prix à la consommation ont progressé sur un an de 0,2%, selon les données publiées mercredi par l'Insee, ce qui donne donc un taux théorique de 0,50% pour le Livret A, puisqu'il faut l'arrondir au quart de point le plus proche.

Depuis la création de ce produit d'épargne en 1818, son taux n'a jamais été inférieur à 0,75%. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a la main dans ce dossier. S'il choisit de suivre la formule, celle-ci s'applique automatiquement. S'il souhaite y déroger, le dernier mot revient au gouvernement.

Le directeur général de la CDC pas favorable à une baisse

Mercredi matin, avant la publication des données de l'Insee, le directeur général de la Caisse des dépôts, Pierre-René Lemas, s'était prononcé pour un maintien du taux à 0,75%, même si la formule de calcul devait inciter à une baisse. « La règle, c'est que, normalement, le taux du Livret A est indexé entre autres sur l'évolution de l'inflation. Si on appliquait strictement la règle - je ne sais pas ce que dira le gouverneur de la Banque de France -, il faudrait le baisser. Moi, je ne le recommande pas », a-t-il déclaré sur France Info.

(1) La formule de calcul fait soit appel à l'inflation, soit à des taux interbancaires (Euribor et Eonia) mais ces derniers sont eux aussi à des niveaux très bas. Pour plus de détails : la détermination des taux des livrets réglementés.