Selon un communiqué de Moody's, les grandes banques françaises ont vu leurs profils de financement et de liquidité s'améliorer en 2012, grâce à leurs plans d'adaptation à la crise. Mais elles restent à la traîne par rapport à leurs concurrentes étrangères, notamment à cause du poids de l'épargne réglementée et de l'assurance-vie en France.

« La pression pesant sur le financement des banques européennes, dont les grandes banques françaises, s'est atténuée au cours des derniers trimestres, alors que la confiance des investisseurs a augmenté », a expliqué Alessandro Roccati, un analyste de l'agence de notation, cité dans le communiqué. Mais il n'exclut pas un retournement de tendance, en raison notamment des tensions persistantes dans la zone euro.

Selon Moody's, les grandes banques françaises, en l'occurence BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et BPCE, sont très dépendantes de la confiance sur les marchés en matière de financement, sur fond de compétition pour engranger des dépôts à cause de l'existence de produits financiers réglementés dont la manne leur échappe en grande partie (par exemple le Livret A), ce qui les affaiblit par rapport aux autres établissements.

Elle s'attend toutefois à ce que les besoins de financement levés sur les marchés diminuent en 2013. En réponse à la crise, les grandes banques françaises avaient mis en place des plans visant notamment à réduire la taille de leur bilan en vendant certaines de leurs activités. En termes de liquidités, l'agence de notation fait valoir que même si elles ont augmenté leurs réserves, elles restent là aussi à la traîne par rapport à leurs concurrentes.