L’arrêté confirmant la baisse du taux du Livret A de 2,25% à 1,75% au 1er février prochain a paru ce matin au Journal officiel. Sans surprise, le taux du LEP passe lui de 2,75% à 2,25%, et celui du CEL de 1,50% à 1,25%.

La dernière baisse du taux du Livret A remontait au 1er août 2009, lorsqu’il avait atteint son plus-bas historique, à 1,25%. Depuis, il avait été relevé à 1,75% le 1er août 2010, à 2% le 1er février 2011 puis à 2,25% le 1er août 2011, taux ensuite confirmé les 1er février et 1er août 2012.

Pour mémoire, le taux de 1,75% est le fruit d’un compromis entre le gouverneur de la Banque de France, qui souhaitait appliquer la formule de calcul automatique du taux - celle-ci donnait un taux de 1,50% - et le ministère de l’Economie, qui souhaitait de son côté ralentir la chute du taux au nom de la préservation du pouvoir d’achat des épargnants.

Dans la foulée du Livret A, d’autres produits d’épargne réglementée voient également leur taux baisser :

  • 1,75% (contre 2,25%) pour les LDD (Livrets de développement durable), ainsi que pour les « comptes spéciaux sur livret du crédit mutuel », plus connus sous le nom de « Livrets bleus » ;
  • 2,25% (contre 2,75%) pour les Livrets d’épargne populaire (LEP), dont le taux est égal à celui des Livrets A majoré d’un demi-point ;
  • 1,25% (contre 1,50%) pour les Livrets d’épargne-entreprise, dont le taux est égal aux trois quarts du taux du Livret A, arrondi au quart de point inférieur ;
  • 1,25% (contre 1,50%) également les Comptes d’épargne logement (CEL) hors prime d’état, dont le taux est égal au deux tiers du taux du Livret A, arrondi au quart de point le plus proche ou à défaut au quart de point supérieur.

Privilège de l’épargne réglementée, ces taux sont net de fiscalité et de cotisations sociales (à l'exception du CEL, exonéré uniquement d'impôts). Ils s’appliquent, selon l’arrêté, pour la période du 1er février au 31 juillet 2013. Le taux du Livret A pourra en effet être révisé le 1er août prochain, si le gouverneur de la Banque de France le juge nécessaire. Pour prendre sa décision, il s’appuiera notamment sur le niveau de l’indice des prix à la consommation hors tabac de juin prochain, publié en juillet par l’Insee. Toutefois, en cas de circonstances jugées exceptionnelles (notamment dans le cas, peu probable, d'une forte variation du taux d'inflation), une révision intermédiaire peut également intervenir le 1er mai.