Près de 6 Français sur 10 sont propriétaires de leur logement. Mais cette proportion moyenne cache de fortes disparités régionales.

Quelle région a le taux le plus élevé de propriétaires ? Réponse : la Bretagne ! 66,3% des Bretons ont acheté leur résidence principale, contre 57,7% au niveau national, selon les données de l’Insee reprises par le courtier immobilier Vousfinancer et l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) en partenariat avec le cabinet d’études CM Analytics.

C'est sur la façade ouest de la France que les ménages accèdent le plus à la propriété. Ainsi, après la Bretagne, les Pays de la Loire arrivent deuxième avec 64,3% de propriétaires occupants. En dépit de l'envolée rapide des prix de l’immobilier dans la région bordelaise, la Nouvelle-Aquitaine se défend bien : 62,3% des habitants y possèdent leur logement.

A l’inverse, c’est en Ile-de-France que l’on rencontre le moins de propriétaires. Seulement 47,3% des résidants ont acheté leur lieu de vie, soit 10 points de moins que la moyenne nationale. Un chiffre très loin derrière la Provence-Alpes Côte d’Azur qui, avec un taux de 54,4%, est la seconde région de métropole à compter le moins de propriétaires occupants.

Le prix de l’immobilier comme principal obstacle

Le point commun entre ces deux régions : les prix des logements atteignent des sommets. D’après MeilleursAgents, l’immobilier parisien a encore bondi de 0,7% durant le seul mois de mai et à nouveau de 0,2% en juin pour s’établir à 9 700 euros du mètre carré. Résultat, seulement 1 Parisien sur 3 est propriétaire. Au sud, à Nice, l’immobilier a enflé de 0,6% en juin à 4 154 euros du mètre carré. « Les prix immobiliers ont évidemment un impact sur le taux de propriétaires, avec un seuil au-delà de 3000 €/m2 : au-delà de ce prix médian pour les appartements, il n’y a quasiment plus de départements français ayant un taux de propriétaires supérieurs à 60% », remarquent les commanditaires de l'étude.

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Néanmoins, ce lien entre prix de l’immobilier et accès à la propriété ne se vérifie pas systématiquement. En effet, des villes nettement moins onéreuses que la capitale, comme Montpellier et Strasbourg, affichent pourtant un taux de propriétaires équivalent. Dans ce cas, le pouvoir d’achat de la population, son âge ou encore la proportion d’étudiants sont à l’origine de ce paradoxe.

Les propriétaires des villes et les propriétaires des champs

Cette étude souligne également le décalage entre les métropoles où la part des propriétaires est faible et les communes plus petites où la tension immobilière est contenue et l’accès à la propriété facilité. « Dans les grandes villes où une fraction élevée de la population réside, le taux de propriétaires est faible, souligne ainsi Christophe Marques, directeur de CM Analytics. Par exemple, les communes avec plus de 10 000 ménages, qui représentent seulement 1% des communes mais 39% des ménages français, ont un taux moyen de propriétaires de 41%. A l’inverse, les communes les plus petites, accueillant moins de 1 000 ménages mais qui couvrent 87% des communes et 24% des ménages, affichent un taux moyen de 78% ».