Les Français dédient désormais plus 216 000 euros pour acheter leur résidence, soit 20% de plus qu’il y a 10 ans. Du jamais vu, d’après les données de Century 21.

Les emprunteurs profitent doublement de la baisse des taux d’intérêt. Pour les ménages aux revenus plus modestes, elle agit comme un facilitateur en vue d'accéder à la propriété. Ainsi, selon le réseau Century 21, qui se base sur son analyse semestrielle du marché de l’ancien, « ce sont avant tout les employés et ouvriers qui bénéficient le plus de cette conjoncture ». Ces derniers sont à l’origine de 41% des transactions au 1er semestre 2019, un chiffre en hausse de 2,5% sur un an. A l’inverse, la part des cadres supérieurs et des professions libérales s’est repliée de 5% : ils représentent désormais 15% des acheteurs.

La chute des taux d’intérêt permet aussi aux ménages d’emprunter davantage. Et le bond est sans précédent. Tous types de bien confondus, le montant moyen du crédit s’est envolé de plus de 28% en une dizaine d’années, passant de 163 600 euros début 2009 à 220 226 euros au 1er semestre 2019. En revanche, l’apport personnel connaît un net repli. En 10 ans, il a été divisé par près de 3, s’établissant à 5 964 euros actuellement.

« Au niveau national, c’est un record absolu »

Au total, l’enveloppe financière moyenne atteint 216 190 euros au 1er semestre 2019, contre 178 655 euros début 2009 (+20%). « Au niveau national, c’est un record absolu », pointe Century 21. Rien que sur un an, la progression du montant moyen de la transaction est significative : + 2,5%, soit près de 6 000 euros de plus consacrés à l'achat immobilier par rapport au 1er semestre 2018.

Enfin, selon le réseau immobilier, la baisse des taux d’emprunt fait particulièrement le bonheur des investisseurs locatifs. Ceux-ci représentent désormais plus du quart des acheteurs du 1er semestre, à 26,5% précisément, contre 20,1% l’an passé.