Le nombre de ventes immobilières a bondi au premier semestre chez les trois grands réseaux français, sur fond de conditions de crédit historiquement avantageuses, même si l'évolution des prix est plus mitigée après plusieurs années de flambée.

« Il n'est pas impossible qu'à la fin de l'année, on flirte avec le million de transactions réalisées sur le marché de l'ancien », a déclaré lundi Laurent Vimont, président de l'antenne française de Century 21, lors d'une conférence de bilan trimestriel.

De 7 à 14% de hausse

Au cours du premier semestre, Century 21, deuxième réseau français avec près de 900 agences et propriété du géant immobilier Nexity, a vu ses ventes augmenter de 10,5% par rapport à la même époque de l'an dernier. Le premier réseau, Orpi et ses plus de 1.200 agences, a lui aussi annoncé ses chiffres lundi et fait état d'une progression de 14%. Troisième avec 700 agences, Laforêt avait annoncé la semaine dernière une hausse de 7%.

Ces chiffres sont parcellaires, vu le caractère très éclaté du marché des agents immobiliers, mais ils donnent une première idée du marché avant les chiffres de référence publiés par la suite par l'Insee et les notaires.

« Le passage du Je veux acheter à Je peux acheter n'a jamais été aussi facile en France », a insisté lundi Laurent Vimont, évoquant le niveau jamais vu des conditions de crédit. Le crédit immobilier affiche des taux d'intérêt historiquement bas en France, les banques acceptant des conditions qui n'ont jamais été aussi favorables, ce qui a poussé la semaine dernière la Banque de France à faire part de sa « vigilance ».

Des prix contrastés

Les trois réseaux font toutefois part de données moins claires au niveau de l'évolution des prix au mètre carré, qui sortent certes de plusieurs années de hausse continue : au premier semestre, ils progressent de 0,7% chez Century 21 et 2,1% chez Laforêt. Quant à Orpi, le réseau ne donne pas d'évolution générale et préfère détailler le contraste entre zones « tendues » - là où le gouvernement estime l'offre insuffisante - et « détendues ». Les prix montent dans un cas de 2,5% et baissent dans l'autre de 2,7%.

« La rentrée de septembre nous dira si nous allons vers un nouveau record de ventes cette année : en effet la période est un excellent baromètre car c'est en général le moment où les projets voient le jour ou se concrétisent », prévoit dans un communiqué Christine Fumagalli, présidente d'Orpi.