L’ISF a été remplacé par l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) en 2018. Cette contribution visant les foyers français les plus aisés a ainsi été recentré sur le patrimoine immobilier. Bercy dresse le portrait-robot des contribuables IFI.

68 ans, un patrimoine immobilier taxable de 2,3 millions d’euros, un revenu fiscal médian de 118 000 euros en 2018, pour un IFI moyen de 9 730 euros. Voilà le portrait-robot des 132 722 foyers soumis à ce nouvel ISF, recentré sur le patrimoine immobilier, selon une réponse écrite du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, remise au député communiste Jean-Paul Dufrègne et que Le Figaro a pu consulter.

Le nombre de contribuables IFI est logiquement inférieur au panel de Français anciennement assujettis à l’ISF (351 152). Mais Gérald Darmanin avait déjà souligné, en février 2019, que l’IFI a rapporté plus que prévu en 2018 : « 1,25 milliard d’euros » contre 400 millions d’euros anticipés.

La réponse écrite du ministre au député Dufrègne porte toutefois bien plus sur le profil des assujettis à l’IFI. Le quotidien souligne ainsi qu’un tiers des contribuables IFI gagnent leur vie grâce à des revenus fonciers, « un petit tiers grâce à des pensions de retraite et des rentes », et seulement 19% tirent la majeure partie de leurs revenus du salariat. A l’image de ce que Bercy constatait déjà pour l’ISF, des différences notables subsistent concernant les écarts de patrimoine : 22% des assujettis détiennent un patrimoine net taxable de plus de 2,57 millions d’euros, la même proportion qu’au temps de l’ISF.

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