Remédier à la crise du logement, « éviter que Paris soit un désert médical », rendre la capitale « plus propre »: les communistes ont listé, mercredi, leurs dix premières propositions en vue des élections municipales de 2020 à Paris.

Au premier rang de ses préoccupations, le Parti communiste (PCF) entend faire « face à la crise du logement et à la spéculation immobilière », notamment grâce à la « transformation de 10.000 bureaux et logements vides en logements sociaux », a expliqué le parti dans un communiqué.

Le PCF souhaite également l'interdiction des « meublés touristiques dans les quatre premiers arrondissements de Paris », visant ainsi des plateformes telles que AirBnb, et reprend ainsi la proposition de Ian Brossat, adjoint communiste à la mairie de Paris chargé du logement.

Les communistes alertent également sur le risque de voir Paris devenir un désert médical et s'inquiètent du « départ programmé de 50% des médecins généralistes d'ici cinq ans ». Le parti veut maintenir « au moins un centre de santé municipal, associatif, coopératif par arrondissement », a ajouté auprès de l'AFP le chef de file des communistes aux élections municipales de Paris, Nicolas Bonnet-Oulaldj.

Pour l'élu, également président du groupe Communiste - Front de gauche au Conseil de Paris, la question de l'emploi est également central. Il souhaite ainsi la « remunicipalisation de la totalité du ramassage des ordures ménagères », lequel est assuré, actuellement, par des entreprises privées dans la moitié des arrondissements parisiens.

Lors des trois derniers scrutins municipaux, le PCF s'était allié dans la capitale au Parti socialiste au sein de listes d'union, lesquelles avaient permis l'élection de Bertrand Delanoë en 2001, sa réélection en 2008 puis la victoire d'Anne Hidalgo en 2014.

À un an des élections de 2020, les communistes ne ferment pas la porte à un nouveau rapprochement avec les socialistes et décideront de leur alliance à la rentrée.