Les loyers sont repartis à la hausse en 2018, d'après l'Observatoire Clameur : + 1,4% en moyenne sur toute la France. Un mouvement qui n'est pas uniforme. Dans certaines villes, la progression est même bien supérieure à l'inflation.

Les loyers retrouvent le chemin de la hausse. Après une baisse de 0,1% en 2017 sur toute la France, ils ont augmenté de 1,4% en 2018 dans le parc locatif privé, selon les données publiées hier par l’Observatoire Clameur. Ce rebond reste cependant bien en-dessous des 1,8% d’inflation des prix à la consommation enregistrée l’an dernier.

Un phénomène qui, d’après Clameur, se répète depuis une décennie sur fond de montée du chômage, de baisse des revenus pour certaines catégories de la population (retraités, fonctionnaires, agriculteurs…), mais aussi d’absence de revalorisation des aides personnelles au logement. Résultat, au cours des 5 dernières années, « les loyers ont cru de 0.5% par an, en moyenne, pour une inflation à + 0.8%», constate l’étude.

Malgré tout, l’année passée, les loyers ont décollé de plus de 3% dans 4 grandes villes de plus de 148 000 habitants. C’est le cas de Villeurbanne (+6,1% à 12,7 euros du m2), Grenoble (+3,7% à12,4 euros du m2), Dijon (+3,3% à 11,7 euros du m2) et Marseille (+3,2% à 12,8 euros du m2). 5 autres villes ont vu également les loyers progresser plus vite que l’inflation. C’est le cas de Paris avec la levée partielle de l’encadrement des loyers (+2,5% à 26,2 euros du m2), de Toulon (+2,4% à 11,5 euros du m2), de Bordeaux et Angers (+2,2% à 13,6 et 11,7 euros du m2) et Rennes (+2,1% à 12,4 euros du m2).

A l’inverse, les loyers ont baissé dans 5 grandes villes. C’est le cas de Nîmes (-0,1% à 10,5 euros du m2), Lille (-0,3% à 13,7 euros du m2), Nantes (-0,6% à 12,3 euros du m2), Strasbourg (-0,6% à 12,5 euros du m2) et Montpellier (-1,8% à 14 euros du m2).

Au-delà de ces chiffres, Clameur s’inquiète de l’affaiblissement de l’entretien du parc locatif privé, au plus bas depuis 20 ans. En 2018, 13,3% des logements remis en location ont bénéficié de travaux permettant d’en améliorer le confort (notamment thermique) contre 15,4% depuis 2014 et même 23,4% entre 1998 et 2013.