Peur de la plainte pénale ? Le Crédit Foncier en appelle à la médiation
Le 5 mai 2009 « Le Crédit Foncier annonce avoir saisi le Centre de Médiation et d’Arbitrage de Paris (CMAP) pour rechercher et trouver avec les associations UFC-Que Choisir et l’AFUB, une solution rapide aux différends portant sur certains prêts à taux révisable ».
Cette déclaration omet une information importante : le Collectif ACTION, composé de clients trompés par le Crédit Foncier, a été invité et participera à cette médiation au côté des associations de consommateurs.
Nous représenterons ainsi les milliers de membres inscrits à notre Collectif, l’UFC et l’AFUB en comptant également plusieurs milliers.
Ce sera l’occasion de rappeler des évidences que la communication de la banque dissimule mal :
- Ces prêts sont trompeurs et contraires à l’intérêt des 150 000 emprunteurs concernés.
- Des milliers de clients attendent impatiemment de pouvoir se porter partie civile à la plainte pénale.
- Des centaines d’emprunteurs ont également assigné au tribunal civil et un premier jugement prometteur a été obtenu.
Ce que reprochent les emprunteurs est connu et incontestable, le rapport du collectif (disponible sur notre site) relate une partie de ces faits.
- La DGCCRF a conclu à des pratiques pénalement sanctionnables en janvier 2009, mais n’oublions pas également que :
- Notre Président de la République a appelé à traiter au cas par cas, en novembre 2007.
o Le gouvernement, suite au rapport du Député Lefebvre, a exigé l’engagement des banques en mai 2008.
o Le Premier Ministre a promis que les responsables seront sanctionnés, en octobre 2008.
- L’entêtement des dirigeants à ne reconnaître aucun tort et à laisser leurs 150 000 clients dans l’impasse depuis 2 ans, et leurs personnels dans le plus grand désarroi.
Nous voulons pour preuve à ce dernier point, que le Crédit Foncier:
- « réfute les accusations d’UFC-Que Choisir* » et « affirme n’avoir fait subir aucun préjudice à ses clients* »
- affirme que « tous les contrats qu’il propose sont conformes aux prescriptions légales *»
- ment ouvertement : « dans sa volonté de poursuivre les discussions avec ses clients ayant contesté les conditions de commercialisation de certains types de prêts à taux révisable* ». Alors qu’il a rompu, depuis longtemps déjà, le dialogue avec le Collectif et UFC en annulant la 3ème réunion de concertation du 18 janvier 2008.
La volonté de réparer les erreurs est-elle là ?
Pourquoi une médiation ?
Nous sommes toujours aussi soucieux à ce qu’une solution équitable soit trouvée pour tous.
Nous sommes impatients de participer à cette médiation et ainsi, permettre l’estimation d’un niveau juste d’indemnisation, afin que les clients et le Crédit Foncier puissent tourner la page de cette détestable affaire, et repartir vers une bonne direction.
Nous rappelons au Crédit Foncier qu’il sera jugé sur ces actes et pas sur son discours.
LE COLLECTIF ACTION:
www.collectif-action.org
Source Crédit Foncier :
Dont lien vers le communiqué de presse du Crédit Foncier du 5 mai 2009 :
http://www.credit-foncier.fr/editorial/Institutionnel/data/CP_2009-05-05.pdf ou Communiqué de presse CFF 05/05/2009
Profitez-en pour lire celui, contradictoire, du 10 février 2009 :
http://www.credit-foncier.fr/editorial/Institutionnel/data/CP_2009-02-10.pdf ou Communiqué de presse CFF 10/02/2009