Faillite d'une assurance et unités de compte

Toward

Contributeur régulier
Bonjour,

Comme vous le savez les taux sont négatifs ou très bas et vous probablement le rester.
Ce qui affaiblit les assureurs et les fonds euros, et qui pourrait, hypothétiquement engendrer une faillite d'un assureur à moyen terme.

Puisque que passé un moment, les assureurs devront piocher dans leur fonds propres pour délivrer un rendement positif avec des obligations négatives ! Une fois bien sur les anciennes obligations écoulées ... Donc risque à MT et probablement pas CT.

Or on sait qu' en théorie les encours dans une assurances vie sont sécurisés par un fonds de dédommagement à hauteur de 70k. Mais là encore ce fonds n'a pas l'encours de l'ensemble des contrats.

Donc prenons le pire des cas, pas de dédommagements, et faillite d'une assurance, le fonds euros je comprends que fini c'est perdu.

Mais les Unités de Compte ? Pensez vous qu'elles puissent êtres sauvegardées et récupérées ? Puisque c'est l'argent du gestionnaire financier et non de l'assureur.
Je sais qu'en théorie l'assurance est propriétaire des UC, mais qu'est il réellement dans le pire des cas ?

Par exemple si Mr X a des SCPI chez un assureur A, et que A fait faillite, Mr X perd-il nécessairement ses SCPI ?

Je suis probablement alarmiste mais vu l'environnement des taux bas, la santé des banques et des assurances est en question sur un plus ou moins long terme.
 
Comme vous le savez les taux sont négatifs ou très bas et vous probablement le rester.
Ce qui affaiblit les assureurs et les fonds euros, et qui pourrait, hypothétiquement engendrer une faillite d'un assureur à moyen terme.
Il n'y a que les rachats massifs qui pourraient obliger l'assureur à vendre à un moment où la valeur des obligations ne lui permettrait pas d'honorer son engagement de garantie du capital envers les assurés.
Une loi est là pour l'éviter, la loi Sapin II. Elle permet de suspendre toute opération sur les AV.
Je trouve que c'est une bonne chose... Les épargnants seront protégés, malgré eux!!
A noter que les taux sont repassés positifs...(Generali ne revient pas pour autant sur ses décisions).

Puisque que passé un moment, les assureurs devront piocher dans leur fonds propres pour délivrer un rendement positif avec des obligations négatives !
Pas du tout. Le capital est garanti, pas le rendement.
Notons qu'une partie seulement du fonds euros est investie en obligations souveraines. Ce sont elles qui sont négatives (qui étaient). les obligations corporates sont positives. Et il y a une part, variable selon les fonds, qui est en actions et en immobilier. Ajoutons, quand même, que les assureurs ont des réserves, aussi à des niveaux variables selon les assureurs.
Celui qui a mis les pieds dans le plat, Generali, est l'un des assureurs ayant le plus de réserves. Il pourrait soutenir le rendement de ses fonds euros pendant de nombreuses années.
Je m'interroge donc sur le timing choisi pour monter au créneau!!
Est-ce un réel cri d'alarme face à des taux appelés à rester longtemps négatifs?
Ou est-ce un moment particulièrement bien choisi pour renforcer les contraintes sur les épargnants sans risquer d'essuyer une volée de critiques?
je m'explique :
Ils ont durci les règles de fonctionnement du fonds euros au motif que les taux sont négatifs et qu'ils présentent un risque pour leur business... Personne n'est monté au créneau pour critiquer cette évolution. C'est passé comme une lettre à la boite, et les autres assureurs ont profité de l'aubaine pour en faire de même.
Or... Les taux sont de nouveau positifs!! Vont-ils annuler les mesures prises? Non!
Ce sont des filous!!


Or on sait qu' en théorie les encours dans une assurances vie sont sécurisés par un fonds de dédommagement à hauteur de 70k. Mais là encore ce fonds n'a pas l'encours de l'ensemble des contrats.
Oui, il s'agit du FGAP... 1Md€ max en caisse. la seule CNP pèse 250Mds€.

Donc prenons le pire des cas, pas de dédommagements, et faillite d'une assurance, le fonds euros je comprends que fini c'est perdu.
Non :
1 - Il y a Sapin II
2 - Au pire, l'assureur ne pourra pas assumer son obligation de garantie sur le capital.
Cas de force majeure, s'il ne peut pas rembourser le capital en totalité... Il peut, peut-être, en rembourser 90%.. C'est toujours mieux qu'une faillite!!

Mais les Unités de Compte ? Pensez vous qu'elles puissent êtres sauvegardées et récupérées ? Puisque c'est l'argent du gestionnaire financier et non de l'assureur.
L''assureur est propriétaire de tout. Le gestionnaire, je suppose que vous voulez parler du courtier, n'est qu'une boite au lettre et fait l'intermédiaire entre l'épargnant et l'assureur.

Je sais qu'en théorie l'assurance est propriétaire des UC, mais qu'est il réellement dans le pire des cas ?
je pense que :
soit 1 assureur en particulier fait faillite à cause d'une mauvaise gestion, ou de malversations en interne. Auquel cas, la profession volera au secours des épargnants et récupérant autant de comptes sur les cendres du défunt assureur.
Soit la profession est dans la panade... Et dans ce cas là, la cause sera tellement catastrophique que ce ne sera plus la peine de se préoccuper de son argent, mais plutôt de sauver sa peau!!

Je suis probablement alarmiste mais vu l'environnement des taux bas, la santé des banques et des assurances est en question sur un plus ou moins long terme.
pas si vite.... Ils pleurnichent, mais ils se portent aussi très bien.
Generali, pour ne pas le nommer, affiche des résultats spectaculaires.. Quelques chiffres :
T1 2019 : Le résultat net du Groupe à 744 millions d'euros, en hausse de 28,1 %
T2 2019 : Excellent résultat opérationnel à 2,7 milliards d'euros (+ 7,6 %) et croissance forte du résultat net à 1,8 milliards d'euros (+ 34,6 %).
S1 2019 : Le premier assureur italien a vu son résultat net bondir de 34, 6 % au premier semestre.

Certes, les taux bas, s'ils durent longtemps, vont les pénaliser lourdement. Les Japonais sont en taux négatifs depuis des lustres, leurs banques n'ont pas fait faillite... pas plus qu'en Suisse. Et là, les banques, ça ne manque pas.
 
Dernière modification:
Merci Poam pour ta réponse claire et étoffée. Tout cela est assez rassurant finalement avec l'exemple des Japonais et des Suisses. Et les derniers résultats très solides.

L''assureur est propriétaire de tout. Le gestionnaire, je suppose que vous voulez parler du courtier, n'est qu'une boite au lettre et fait l'intermédiaire entre l'épargnant et l'assureur.

Non je parle bien du FCP, de l'ovpcm ou encore je ne sais pas comment le nommer, le gestionnaire du fonds, par exemple H2o, fidelity, comgest, primonial ...

Du coup c'est là ou porte réellement mon interrogation : est - on quand même propriétaire de ces UC et pouvons demander des comptes à ces gestionnaires directement en case de faillite dure d'un assureur ?

Puisque l'argent par exemple d'une UC "fidelity" n'a rien a voir avec celle d'un assureur lambda ce sont deux entités distinctes.

Je ne parlais pas du courtier.
 
Je suis probablement alarmiste mais vu l'environnement des taux bas, la santé des banques et des assurances est en question sur un plus ou moins long terme.
Je précise juste que c'est parce que les assureurs et les banques sont d'une importance systémique pour le tissu économique que les deux industries sont très régulées, leurs régulateurs respectifs imposant des niveaux de capitalisation (très) élevés depuis la crise de 2008 pour leur permettre de faire face à une nouvelle crise financière. Par ailleurs, je ne suis pas certain que le niveaux de taux en lui-même influe tant que cela sur la santé financière d'une banque : que les taux soient hauts ou bas, une banque a pour vocation de prêter à des niveaux de taux qui sont plus hauts que le niveaux auxquels elle emprunte elle-même. Dit autrement, elle reçoit énormément de dépôts (qu'elle ne remunère pas - les comptes courants sont à 0%, les comptes sur livret classiques à 0,10% environ) alors qu'elle prête aux entreprises et aux personnes physiques à des taux bien plus élevés, selon le risque et la durée de ces emprunts. Le problème vient du fait qu'il n'y a pas assez d'emprunteurs aujourd'hui et que le "surplus" de dépôts est apporté à la BCE qui "taxe" les banques et leur facture 0,50% pour avoir le plaisir de parker leurs excédents de liquidités chez elle.
 
Or... Les taux sont de nouveau positifs!! Vont-ils annuler les mesures prises? Non!
Ce sont des filous!!

Positifs oui, mais à zéro qd même.
Ils défendent leur bifteck c'est vrai mais ils ont le devoir de prévoir et anticiper le temps long.

Et puis ce ne sont pas que des philanthropes mais ça on le savait.
 
aujourd'hui et que le "surplus" de dépôts est apporté à la BCE qui "taxe" les banques et leur facture 0,50% pour avoir le plaisir de parker leurs excédents de liquidités chez elle.
Bonjour, pas forcément:
La Bce a inventé un nouveau stratagème le Tiering system, qui permet, alors même que les taux sont négatifs, de déposer à coût nul les avoirs de banques.
ils voulaient baisser les taux, un effet pervers les remonte. Je ne suis pas sûr qu'il y ait un pilote dans l'avion
 
Bonjour,

Dit autrement, elle reçoit énormément de dépôts (qu'elle ne remunère pas - les comptes courants sont à 0%, les comptes sur livret classiques à 0,10% environ) alors qu'elle prête aux entreprises et aux personnes physiques à des taux bien plus élevés, selon le risque et la durée de ces emprunts.

Vous oubliez cependant qu'il y a un coût de collecte (variable suivant les banques) auquel s'ajoute le coût des réserves obligatoires (= "RO" qui sont fixées à 1% des dépôts <= 2 ans depuis 2012).

Ces "RO" sont rémunérées à un niveau indexé sur la moyenne du taux de refinancement des opérations principales de refinancement de l’Eurosystème c'est à dire 0,00% désormais ce qui représente un manque à gagner pour les banques.

Cdt
 
A propos des fonds euros:
Pas du tout. Le capital est garanti, pas le rendement.
Bonjour,

il est de coutume de dire que les capitaux investis en AV en fonds euros sont garantis, à mon sens il n'en est rien;
Certains contrats peuvent comporter une clause de valeur plancher qui est une garantie, Ceci est une garantie écrite liée au contrat; autrement je ne pense pas qu 'il y ait de garantie;
Les autrichiens en ont fait les frais: de 2013 à 2016 , différentes options ont été envisagées pour faire face à la faillite d'une banque;
Finalement la procédure de "Bail-in" permise par l'Europe, a amené à protéger les déposants, au détriment des actionnaires et détenteurs d'obligations; donc les obligations de la banque ont perdu 56% ou plus de de leur valeur;

Ces obligations étaient entre autre détenues par des investisseurs au sein de contrat "type fonds euros en AV" dans leur correspondance autrichienne; les fonds euros ont baissé à due proportion du prorata détenu en obligations de cette banque en faillite;
 
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