Vos investissements / portefeuilles types

Les principales positions de mon CTO (partie "revenus passifs"):

Ares Capital ARCC
First Trust Dynamic Europe FDEU
CS Asset Management CIK
Cohen and Steers Infrastructure UTF
Tekla Healthcare Opportunities THQ
Eagle Point Credit Co ECC
Voya Emerging Markets IHD
Saba Closed-End Funds ETF CEFS
Starwood Property Trust STWD
Voya Asia Pacific IAE
Hercules Capital HTGC

Ce sont principalement des fonds fermés (CEF), des ETFs et des BDC (business development company), tous cotés aux Etats-Unis. C'est du haut risque / haut rendement, même si la diversification apportée par l'aspect "fonds" fait que le risque est plus calculé qu'il ne parait. Les CEF et les BDCs suivent un modèle commercial / financier très particulier qu'il faut bien comprendre avant de s'y lancer.
 
Les CEF et les BDCs suivent un modèle commercial / financier très particulier qu'il faut bien comprendre avant de s'y lancer.
Bonjour,
Des produits que nous ne connaissons pas en France, hormis les ETF, bien sûr.
Quelle est la particularité des CEF et BDCs ?
 
Les BDC empruntent pour ensuite prêter à des entreprises du "middle market" qui ne peuvent obtenir du crédit des banques classiques - soit l'entreprise est trop risquée pour les grandes banques très conservatrices et régulées, soit le projet est urgent et les banques classiques trop lentes, etc. Donc, on est dans des crédits risqués, et c'est pour cela que les BDC peuvent verser aux actionnaires des distributions de 8 % ou de 9 % voire plus. Le problème est de trouver les rares BDC qui n'exagèrent pas et sont capables de maintenir un tel taux dans la durée. Main Street (MAIN) est généralement qualifiée de "meilleure de sa catégorie", suivi (à mon avis) de Ares. Je ne détiens pas de MAIN pour l'instant, la trouvant très surévaluée malgré sa grande qualité.

Sur le très long terme, les actions ont un rendement autour de 9 %. Si on achète les "aristocrates aux dividendes" genre Coca Cola ou Johnson & Johnson, on aura 2,5% en dividendes et on aura (peut-être) les 6,5 % restants par l'augmentation du prix de l'action. Les CEF nous donnent à peu près ces 9 % de rendement à long terme en distributions dès maintenant, alors que ces distributions ne sont souvent que partiellement couvertes par le revenu du portefeuille du fonds. On anticipe donc sur la hausse future des marchés, ce qui fait courir un risque de séquence des rendements si le taux de couverture des distributions est trop faible. Là encore, il est impératif de trouver les CEF bien gérés et (relativement) conservateurs. Il en existent qui sont quasiment des arnaques. Chez les CEF, les distributions ne sont que rarement augmentées et les réductions sont assez fréquentes, alors la croissance de son revenu passif exige le réinvestissement d'une bonne partie des distributions.
 
Les BDC empruntent pour ensuite prêter à des entreprises du "middle market" qui ne peuvent obtenir du crédit des banques classiques - soit l'entreprise est trop risquée pour les grandes banques très conservatrices et régulées, soit le projet est urgent et les banques classiques trop lentes, etc. Donc, on est dans des crédits risqués, et c'est pour cela que les BDC peuvent verser aux actionnaires des distributions de 8 % ou de 9 % voire plus. Le problème est de trouver les rares BDC qui n'exagèrent pas et sont capables de maintenir un tel taux dans la durée. Main Street (MAIN) est généralement qualifiée de "meilleure de sa catégorie", suivi (à mon avis) de Ares. Je ne détiens pas de MAIN pour l'instant, la trouvant très surévaluée malgré sa grande qualité.
D'accord, je dirais que ça ressemble étrangement au crowdfunding chez nous.

Sur le très long terme, les actions ont un rendement autour de 9 %. Si on achète les "aristocrates aux dividendes" genre Coca Cola ou Johnson & Johnson, on aura 2,5% en dividendes et on aura (peut-être) les 6,5 % restants par l'augmentation du prix de l'action. Les CEF nous donnent à peu près ces 9 % de rendement à long terme en distributions dès maintenant, alors que ces distributions ne sont souvent que partiellement couvertes par le revenu du portefeuille du fonds. On anticipe donc sur la hausse future des marchés, ce qui fait courir un risque de séquence des rendements si le taux de couverture des distributions est trop faible.
Là, je m'interroge.... Anticiper sur une hausse future.. Certes, mais si des épargnants sortent maintenant, on leur donne 9% sur quelque-chose qui sera obtenu dans le futur. Il faut donc puiser dans les fonds investis par tous les souscripteurs afin d'honorer le rendement. Aussi longtemps que de nouveaux entrants viennent renflouer le fonds, ça marchera. Mais si une panique boursière poussait les gens à tous vouloir vendre.. tous ne récupéreront pas leurs épargne.
ça ne ressemble pas un peu à un système à la Madoff??
Peut-être que les sommes investies sont bloquées longtemps?
 
Les BDC ne ressemblent pas tellement au crowdfunding, je trouve, car leurs sources de capital sont souvent institutionnelles (via des emprunts, des bons, des actions préférentielles), et les entreprises qu'elles financent sont généralement bien établies (pas de boulanger en quête de nouveau four). Je pense qu'elles font plutôt figure de banque pour les crédits plus risqués.

Une distribution de CEF de, disons, 9 % est versée trimestriellement ou mensuellement sur le compte courant du CTO, et le montant obtenu au moment de vendre dépend du prix de marché du CEF et *non de la valeur du portefeuille*. En effet, lorsque l'on achète un CEF, on n'achète pas directement son petit bout du portefeuille mais des parts de l'ensemble qui ont déjà été émises. L'achat ne conduit pas le gérant à acheter davantage d'actifs en portefeuille, tout comme l'achat d'une action Bouygues ne donne pas au CA de Bouygues des fonds supplémentaires à déployer. Et à l'inverse, lorsqu'il y a panique sur les marchés, les investisseurs peuvent vendre leurs CEF (qui sont cotés en continu comme des actions) sans que les gérants soient obligés à vendre des actifs au pire moment pour les rembourser. Le prix de marché du CEF peut s'effondrer pendant un temps dans ces cas, mais la valeur du portefeuille chutera souvent bien moins, et les actifs restent là dans l'attente d'une reprise du marché.

D'ailleurs, le prix de marché d'un CEF peut se situer bien en-dessus ou en-dessous (cas très fréquent) de la valeur liquidative du portefeuille. Si l'on achète un CEF qui présente une décote de 10%, on achète 1 euro de valeur pour 0,9 euro, ce qui a deux avantages : (1) si jamais le fonds est liquidé ou se transforme en fonds ouvert (ETF), il y a un effet d'aubaine, car le prix de marché convergera sur la valeur liquidative ; et surtout, (2) un CEF qui verse des distributions de 10 % n'aura besoin que d'un rendement de portefeuille de 9 % pour les couvrir, ce qui implique moins de prise de risque.
 
Ok, merci pour toutes ces précisions.
Pour le crowdfunding, c'est vrai que c'est généralement des très petites entreprises qui sont financées, mais il y a quelques plateformes qui financent de grosses entreprises à hauteur de plusieurs millions d'euros et dans lesquelles investissent aussi des institutionnels. Exemple Lendix, et plus encore Vatel Direct dont certains financements concernent des entreprises cotées en bourse.
 
A travers les nombreux retour, je constate que personne ne possède d'obligations.
Quand je lis des articles, de nombreuses personnes recommandent de diversifier les actifs financiers et donc prendre des obligations également.
Y-a-t-il une raison particulière de son absence ? Je conçois que les taux sont trop faibles et que la valeur de ces dits obligations baisseront avec la hausse des taux.
Mais il y a surement des vielles obligations de 10 ans avec un bon taux non ?
Avec la hausse des taux, pensez vous acheter des obligations dans disons 3, 4 ans ? Si oui à quelle taux ?

A part : cela n'a rien à voir mais apparemment les fonds euros des AV sont composés d'obligation essentiellement. Cela signifie-t-il que la valeur des fonds euros baisseront dans les prochaines années ? Qui dit baisse de la valeur du fond entraine donc baisse de la valeur des parts et donc de notre capital investi ? Si tel est le cas, cela voudrait dire que le capital investit en fond euros n'est pas garanti ?
Les rendements baisseront donc (le temps que le fond achète les nouvelles obligations) ?
 
A travers les nombreux retour, je constate que personne ne possède d'obligations.
Quand je lis des articles, de nombreuses personnes recommandent de diversifier les actifs financiers et donc prendre des obligations également.
Y-a-t-il une raison particulière de son absence ?
Quand je vous lis, je pense que vous parlez d'une détention d'obligations en direct ....

Alors il faut savoir que la gestion d'un portefeuille obligataire est un marché très technique, qui n'est pas à la portée d'un épargnant lambda ; raison pour laquelle, celles et ceux qui s'intéressent à ce marché vont le faire au travers d'Opcvm ....

Je conçois que les taux sont trop faibles et que la valeur de ces dits obligations baisseront avec la hausse des taux.
Mais il y a surement des vielles obligations de 10 ans avec un bon taux non ?
Avec la hausse des taux, pensez vous acheter des obligations dans disons 3, 4 ans ?
Si oui à quel taux ?
Lorsque je souhaite m'intéresser à ce marché obligataire, je le fais au travers de contrats d'assurance-vie, ou bien au travers d'UC spécialisées sur des obligations convertibles ....

A part : cela n'a rien à voir mais apparemment les fonds euros des AV sont composés d'obligations essentiellement.
Cela signifie-t-il que la valeur des fonds euros baisseront dans les prochaines années ?
Nous entrons là dans la gestion du fonds Euros d'une compagnie d'assurances, et comme indiqué ci-dessus, les gérants de ces fonds s'entourent de spécialistes de ces marchés particuliers ; en gros, les obligations souscrites vont continuer à délivrer un coupon annuel d'un certain taux, ce qui va constituer le résultat financier de la compagnie ; ensuite, ces spécialistes procèdent très régulièrement à des arbitrages entre placements, lorsqu'ils n'interviennent pas avec des swaps de taux ....

Qui dit baisse de la valeur du fond entraîne donc baisse de la valeur des parts et donc de notre capital investi ? Si tel est le cas, cela voudrait dire que le capital investi en fond euros n'est pas garanti ?
Il est garanti de façon contractuelle, à charge pour l'assureur de maintenir la garantie du capital, quitte à prélever sur le résultat global de l'année, voire de prélever sur les réserves constituées antérieurement ...

Les rendements baisseront donc (le temps que le fond achète les nouvelles obligations) ?
N'avez-vous point remarqué qu'au cours des 15 dernières années, les rendements était déjà en baisse régulière des rendements ??
 
Aaaarrggghhhhh, Paal m'a grillé!!

A travers les nombreux retour, je constate que personne ne possède d'obligations.
Quand je lis des articles, de nombreuses personnes recommandent de diversifier les actifs financiers et donc prendre des obligations également.
Y-a-t-il une raison particulière de son absence ?
La raison est qu'il s'agit d'un marché de gré à gré.
L'ensemble, ou presque, des emprunts, Etat + entreprises, est détenu par les investisseurs institutionnels : fonds de pension, assureurs, mutuelles, banques, OPCVM, etc.
La dette d'Etat est gérée par des grands groupes financiers et principalement souscrite par les grands établissements bancaires. Pratiquement l'ensemble du marché est traité de gré à gré. 3% seulement de l'ensemble des capitaux échangés faisait l'objet d'une négociation sur Euronext il y a quelques années, nous dit l'AMF.
Il est possible d'en acheter, mais aucune information n'étant diffusée, difficile de s'y intéresser.
Le site d'Euronext tient à jour le classement et les cotations des obligations les plus traitées en France.

Je conçois que les taux sont trop faibles et que la valeur de ces dits obligations baisseront avec la hausse des taux
Mais il y a surement des vielles obligations de 10 ans avec un bon taux non ?.
ça ne fonctionne pas ainsi.
Le taux est fixé lors de l'émission, exemple 2% actuellement, et pour un nominal également fixe.
S'il y a sur le marché des obligations émises il y a 10 ans avec un taux de 6%, personne n'achèterait les nouvelles obligations, bien moins rémunératrices.
A fortiori, avec des taux en baisse depuis 25 ans, la logique voudrait que plus personne n'ait acheté la moindre obligation depuis tout ce temps!!
ça ne se passe pas comme ça.
Si le taux est fixe, et si le nominal de l'obligation est aussi identique entre son émission et son remboursement, son cours va varier durant toute la durée de vie de l'obligation de manière a toujours servir le même coupon.
Exemple :
j'achète une obligation 100€ (nominal) de durée 10 ans et de rendement 2%
Je vais toucher tous les ans 2€ et je vais récupérer mon capital de 100€ au bout des 10 ans.
Ce qu'il se passe entre les 2 extrêmes, je m'en moque. Les taux peuvent passer à 0,5%, aussi bien qu'à 5%, ce n'est pas mon problème.
Maintenant, manque de pot, je suis obligé de vendre mon obligation en cours de route.
pas de bol pour moi, les taux ne sont plus à 2%, mais ont doublé : ils sont à 4%.
Je peux venir sur le marché pour essayer de vendre mon obligation à 2%.... Tout le monde va me rire au nez.
Je dois consentir une baisse de la valeur de mon obligation afin qu'elle rapporte un rendement de 4%, comme les nouvelles obligations émises à ce moment là.
Si je la vends 50€, soit moitié prix de sa valeur nominale, comme elle va continuer de rapporter 2€ par an, elle affiche un rendement de 4%.
C'est bien plus compliqué que ça dans la réalité. Le cours va dépendre de la durée de vie de l'obligation, ainsi que du coupon couru entre date de vente et date de détachement.
On fait simple, c'est le principe qui compte.
C'est OK? Z'avez compris?

Avec la hausse des taux, pensez vous acheter des obligations dans disons 3, 4 ans ? Si oui à quelle taux ?
Quand la hausse des taux sera achevée, le placement obligataire deviendra intéressant.... Via ETF ou OPCVM.

A part : cela n'a rien à voir mais apparemment les fonds euros des AV sont composés d'obligation essentiellement. Cela signifie-t-il que la valeur des fonds euros baisseront dans les prochaines années ? Qui dit baisse de la valeur du fond entraine donc baisse de la valeur des parts et donc de notre capital investi ? Si tel est le cas, cela voudrait dire que le capital investit en fond euros n'est pas garanti ?
Les rendements baisseront donc (le temps que le fond achète les nouvelles obligations) ?
En général, les fonds investis en AV le restent bien au delà de la durée de vie des obligations achetées par les assureurs. Dans ce cas là, exposé au paragraphe plus haut, l'obligation délivre son coupon chaque année et est remboursée à l'échéance.
Bien sûr, à l'échéance, l'assureur doit réinvestir les fonds dans de nouvelles obligations qu'il achètera au cours, ou au taux du moment... donc, des rendements qui baissent depuis 20 ans.
Il me semble que la durée moyenne des obligations détenues par les assureurs tourne autour de 8 à 9 ans.
Le problème... Et un gros problème.... viendrait si jamais les taux augmentaient brutalement et relativement fortement, et que les épargnants décident tous de retirer les fonds de l'AV. L'assureur serait obligé de vendre les obligations avec une perte importante en capital...... Ce qui serait préjudiciable pour tout le monde. D'où une certaine loi Sapin II qui permet aux assureurs de bloquer les transactions sur les contrats d'AV. Bien sûr, ce n'est pas l'assureur qui le décide. C'est le gouvernement avec le gouverneur de la BDF (je crois) qui peuvent le décider, et c'est pour l'ensemble des assureurs. Si une telle décision devait être prise, on peut dire que ce serait suite à des événements tellement graves qu'il vaut mieux ne pas y penser...
 
Dernière modification:
Merci Paal, merci Poam.
C'était très clair.
C'est fort dommage que cela soit de gré à gré. Moi qui me voyait déjà avoir des obligations allemande avec un bon taux dans les années à venir. C'est un investissement fiable mine de rien (hormis un gros fiasco).
Donc on ne peut investir que via ETF et OPCM. J'imagine que l'ETF est plus rentable avec des frais de gestion plus avantageux. Le fonctionnement sera donc le même, ces ETF nous verseront chaque année les intérêts et en dernière année le nominal du coupon ?
 
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