TotalEnergies - FR0000120271 TTE

Absolument d'accord.
Je parlais de l'opération actuelle avec un cours à 45,76 à l'instant et une offre à 45,70.
On ne peut pas dire que ce soit délirant d'intérêt.
On gagne 6 centimes + le courtage.
Chrissie y gagne un peu avec son PRU à 46.
Moi, pas, et ma ligne est largement suffisante.
Autant alors porter cet argent sur des dossiers qui deviennent attractifs compte tenu des baisses enregistrées ces derniers temps.
 
Je suis plutôt d'accord sur l'analyse.
Après le dividende, pour mon cas n'est pas si important que cela en montant, donc le récupérer pour un autre dossier risque d'avoir un effet limité.
Ceci dit, j'ai déjà oublié ce que j'ai choisi, donc je ne défend ni un point ni l'autre! :D
 
Ca dépend de l'horizon du placement! ;)
Si c'est un placement pour les 50 prochaines années, réinvestir les dividendes ne me semble pas déconnant.
Cela c'est toutefois du TRES TRES LONG terme ....

Je ne vois même pas un quinqua choisir cette option !! :cool: :p
 
Petite mise à jour sur Total et un peu de géographie du pétrole

Total se renforce dans le Golfe du Mexique :

Découvert en 2014, Anchor constitue l'une des découvertes récentes les plus importantes dans le Golfe du Mexique. Total, qui y avait une participation de 12,5%, vient de la porter à 32,5% (Chevron 55% et Venari 12,5%).

Et porte sa participation à 60% dans la découverte de North Platte (1300 mètres de profondeur d'eau à 275 kilomètres au large des côtes de la Louisiane), en partenariat avec Statoil qui acquiert les 40% restants.

Toujours dans le Golfe du Mexique, Total y a fait (annonce faite en janvier 2018) une découverte "majeure" dans la zone de Ballymore. Un site en eaux profondes dans la partie Est du Golfe du Mexique américain (2.000 mètres de profondeur d’eau et à 120 kilomètres des côtes de la Louisiane).

total_mexique.gif

Hormis ces 3 sites, Total est concentré sur l’offshore profond dans le Golfe du Mexique, avec une participation dans deux champs en production : Tahiti avec 17%, et Chinook avec 33,33%.


Graphiquement :

Total_11_04_2018.gif
Pas d'évolution notable. Le graphique a été mis à jour.
Les cours évoluent selon 3 zones horizontales depuis août 2017.
D'amplitude 2€, il est facile de les borner: 44 -> 46€, 46 -> 48€ et 48 -> 50€

La région haute, 49 à 50€, sera sans doute difficile à franchir.
Elle concentre 3 résistances, dont celle à très long terme (ligne baissière en pointillés épais rouges) initiée en 2007.
 
Total fait feu de tout bois !

Le rachat de Direct Energie par Total a été abondamment commenté cette semaine, et avec beaucoup d'enthousiasme par certains analystes qui y vont de commentaires parfois déconnectés de la réalité.

"Le prix de 42 euros par action fait ressortir une prime de 13% sur la moyenne des six derniers mois pondérée par les volumes, et apparaît comme une très bonne opportunité pour les actionnaires de Direct Energie"
Ai-je pu lire !
Dire ceci à tous ceux qui ont acquis des actions à plus de 50 € l'été dernier ne leur fera certainement pas plaisir. C'est le moins que l'on puisse dire.

Ou encore :
"En ce qui concerne le prix et la prime payés : même à 42 €, la cible n’est valorisée qu’à environ 12,5 fois son EBITDA prévisionnel 2018."
Ce commentaire laisse penser que ce n'est pas cher payé à 12,5 fois son EBITDA.
L'analyste devrait revoir ses chiffres. Il faut bien reconnaître que c'est cher payé, comparé aux entreprises du secteur :
Engie : 6 fois
EDF : 5,7 fois
Iberdrola : 7,7 fois
Endesa : 10 fois
ENI : 6,4 fois

Biraj Borkhataria, analyste de RBC Capital Markets, le fait remarquer (Ouf, au moins un qui est lucide) :
"C'est un peu cher si l'on considère que les valorisations dans le secteur européen des utilities se situent entre 5 et 10 fois"

Une opération mineure, d'un point de vue financier.
Mettons à part ces considérations d'actionnaires, le rachat d'Energie Direct ne représente que 2 Mds€.
C'est une somme dérisoire pour un groupe qui a investi 15 Mds$ en 2017 pour un CA de 183 Mds$. On est loin du prix payé par Air Liquide pour acquérir Air Gas (13,4 Mds$), ou des sommes engagées dans la fusion Essilor/Luxottica (46 Mds€).

Pourtant, au delà des chiffres, Total a superbement bien joué sur ce coup-là!
Jugez-en :
Outre le fait de vouloir se diversifier pour coller à la tendance générale qui demande le développement des énergies plus propres, Total sait que la croissance de la demande en électricité sera de plus en plus forte et deviendra à terme la 1ère énergie utilisée sur Terre (C'est l'AIE qui fait ce constat).
Dans ce but, Total privilégie 3 axes :
-> Intégration de la chaine gazière, de la production jusqu'à la liquéfaction et la distribution
-> Production d'électricité à partir de gaz ou d'énergies renouvelables
-> Négoce et vente de gaz ou d'électricité, en étant ou non le producteur.
(Total document de référence 2017)

Le rachat de Direct Energie confirme la stratégie de diversification du groupe en dehors des marchés strictement pétrolier, et l'orientation prise vers la distribution d'électricité.
Direct Energie s'inscrit dans 2 des 3 axes privilégiés par Total.
L'été dernier, Total a lancé son offre «Total Spring» en France qui vient en concurrence d'EDF, d'Engie et de Direct Energie.
Direct Energie culminait alors à 55€. Depuis, l'action a perdu 45% (tombé à tout juste 30€) de sa valeur.
Total, avec Total Spring, a largement contribué à faire baisser le cours de Direct Energie.... Et lance maintenant son opération de rachat à presque bon compte. En tout cas, à meilleur compte qu'une opération lancée l'été dernier.
Peut-être était-ce même la finalité de Total Spring!!

Total va pouvoir fusionner les 2 bases clients et va se retrouver avec un solide portefeuille de 4,1 millions de clients, et une prévision de 6 millions à horizon 2022.
C'est bien joué.
En même temps, Total met aussi la main sur les capacités de production d'électricité de Direct Energie, notamment dans les énergies renouvelables, grâce à Quadan, un acteur de la transition énergétique, racheté par Direct Energie en juin2017.


Graphiquement (UT hebdo):

Total_21_04_2018.gif

Total vient de franchir, suite à ces différentes annonces (voir la suite ci-dessous), les résistances qui bloquaient le titre depuis de nombreuses années, notamment la résistance long terme qui trouve son origine en juillet 2007 (63 €).
Une nouvelle tendance se dessine peut-être... C'est un peu tôt pour le dire.
Le franchissement de cette résistance majeure ne s'est pas fait dans un grand élan acheteur :
Volume des 3 derniers jours supérieur de 9% à la moyenne habituelle d'échanges sur le titre.
Affaire à suivre.
Perso, j'ai pris quelques bénéfices à 50€ en vendant 10% de la ligne.


Autres faits d'importance concernant Total, mais totalement occultés par le rachat de Direct Energie :
18/04/2018
"SunPower, filiale de Total active sur le marché des panneaux solaires, flambe ce soir de 11% sur le Nasdaq, après l'annonce d'une belle opération de croissance externe. SunPower s'offre ainsi SolarWorld Americas, un rival basé dans l'Oregon qui conçoit des panneaux photovoltaïques. Le 'deal' permettra à SunPower de développer ses capacités de production aux États-Unis."

18/04/2018
"Total entre au capital de Ionic Materials (R&D batteries)
Total, via son fonds d'investissement dans les start-up Total Energy Ventures, a pris une participation dans la société américaine Ionic Materials (basée dans le Massachusetts), spécialisée dans les matériaux innovants pour batteries de haute densité énergétique, qui sont plus sûres et moins chères, a indiqué Total."


Total Eren :
Il y a quelques mois, Total a pris une participation de 23% dans Eren (avec possibilité de prise de contrôle d'ici 5 ans) qui détient un ensemble d'actifs diversifiés (solaire et éolien) d'une capacité de 650 MW. Objectif : 3 GW dans le monde d'ici 2023.

GNL :
Accord signé en novembre 2017 avec Engie portant acquisition de son portefeuille d'actifs amont de GNL (usines de liquéfaction aux USA), achat et vente de GNL, une foltte de méthaniers.

Efficacité énergétique :
Acquisition en octobre 2017 de la société GreenFlex (200 salariés, 360 millions d'euros de CA), permettant à Total d'accélérer le développement de l'offre sur le marché de l'efficacité énergétique. Une acquisition qui vient compléter l'offre que Total proposait déjà avec ses filiales Tenag (Allemagne) et BHC Energy (France).
 
J'ai été ébahi par la qualité de la communication de Total lors du lancement de sa marque Total Spring à l'automne 2017. En effet, j'étais déjà client Lampiris quand Total a racheté cette compagnie belge (en juin 2016). Les communicants de Total ont annoncé le lancement de la marque Total Spring comme si cela signifiait la diversification de Total vers le marché de l'électricité en France, alors que celle-ci était déjà bien amorcée. Et effectivement, je pense que cette annonce très bien ficelée a participé à la baisse de la valorisation de Direct Énergie - alors même qu'en réalité, c'était un non-événement : les tarifs de Total Spring étaient similaires aux tarifs de Lampiris (en tant que filiale de Total). Juste un changement de nom.
 
Oui, Saft, et Maersk Oil, tout de même 7,4 milliards de dollars. Je m'en étais tenu aux dernières news remontant à quelques mois seulement.
 
du coup que conseilles tu ? renforcer ou prendre ses bénéfices ou attendre le détachement du coupon pour voir ?
 
J'ai très envie de vendre depuis une semaine. J'ai posé un ordre vendredi, mais il n'est pas passé. Je crois que je vais poser un ATP lundi si elle nous refait une journée dans le vert.
 
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