Thalès - FR0000121329 HO

Oui, sans doute à cause de Crédit Suisse qui a abaissé son avis sur le titre hier.
Mon ordre à 96,50 qui attendait gentiment son heure est passé.
Les indicateurs ont encore un peu de chemin à faire pour atteindre la survente.
J'en repasserais un autre sous 93€, si les cours y descendent.
 
D'après ABCBourse d'après Cecle Finance, c'est le Crédit Suisse qui a abaissé sa recommandation sur le titre, prévoyant à la baisse la performance du titre et craignant que le budget militaire en France ne soit diminué à cause des mouvements sociaux.
Mais c'est un peu léger ça, non ?
 
Nos messages se sont croisés.
En fait, je trouve étonnant que Crédit suisse abaisse sa recommandation en prétextant une éventuelle baisse du budget militaire en France : baisse hypothétique, et en plus, Thalès a beaucoup d'activité à l'étranger aussi.

Ce Crédit suisse ferait-il partie des "ânes à listes", qui vous sont si chers ? ;-)
 
Oui, je trouve aussi que c'est léger comme analyse.
Mi-octobre, ils étaient à l'achat sur le titre qui devait coter autour de 115€ à l'époque.
3 mois plus tard, ils passent neutre sur un cours qui a baissé de plus de 10% depuis octobre, estimant (mais pas que) que le budget militaire français pourrait baisser.
Vu les remous déjà constatés autour du budget militaire depuis 2 ans, je doute qu'il soit remis en cause, gilets jaunes ou pas! Une tranche de 2Mds€ ne vient-elle pas d'être débloquée pour la modernisation des Rafale?
De manière générale, les budgets militaires sont en hausse un peu partout dans le monde, et Thales a une multitude de clients, du Mexique tout récemment, à l'Australie.

Par contre, ce qui est vrai, c'est que le rachat de Gemalto traine. Il aurait déjà dû être ficelé, a été repoussé au 1er trimestre de cette année, et il manque toujours 1, ou 2, ou 3 accords (sais plus trop).
Ils arriveront. Mais des dossiers qui trainent entrainent toujours, temporairement, un retrait d'investisseurs. Je l'ai vu avec Air Liquide pour le rachat de Airgas, et avec Essilor dans son rapprochement avec Luxottica.
Et une fois que c'est ficelé, que de nouvelles projections peuvent être faites, le titre retrouve sa marche normale.

"ânes à listes"... Oui, j'en ai l'impression.
D'ailleurs, je remarque que les bureaux étrangers ont tendance à produire des analyses à l'emporte pièce sur les entreprises, ici françaises, sans étude fouillée permettant un avis précis.
Etude fouillée qui doit être difficile à faire quand l'entreprise n'est pas de son pays.
Sans doute doivent-ils assurer un flux constant d'études pour justifier leur rang de bureau d'analyse.
C'est encore pire avec les bureaux américains qui, parfois, divisent par 2 l'objectif de cours.
Pourtant, ils ont une clientèle qui va suivre leurs recommandations à la lettre, bonne ou mauvaise.
 
Oui c'est vrai, je n'ai pas pensé à l'aspect "rendement". Les bureaux d'analyse doivent régulièrement produire des analyses pour justifier leur existence.
 
Il n'y a pas de nouvelles sur le rachat de Gemalto. Il serait temps que les dernières autorisations arrivent.
Ce qui permettrait probablement de dégager un peu l'horizon sur le titre, et de stimuler analystes et investisseurs.
C'est toujours la même histoire avec les opérations financières de grande ampleur : elles durent beaucoup trop longtemps.
En prenant du recul, UT hebdo, on est revenu sur la base du canal haussier.
Un niveau qui correspond aussi à l'intersection avec un support de très long terme.
Les indicateurs sont à la cave.... Ils ont envie de remonter!
Les volumes sont en hausse, >370 000 depuis quelques jours, pour une moyenne à 287 000 sur 20 jours.
C'est plutôt positif.

Vue hebdo :

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Aujourd'hui, 11 février 2019 (3h du matin heure française), à Adélaïde en Australie, Hervé Guillou PDG de Naval Group et le ministre australien de la Défense ont signé le strategic Partnering Agreement (SPA).
L'actuelle ministre française des Armées, Florence Parly, a fait le déplacement, et même si elle n'y a pas contribué, elle profitera de la réception qui suivra cette signature.

Il faut dire que le contrat est énorme, Kolossal diraient les Allemands, jugez-en :
L’Australie vient de signer un contrat de 33 milliards d’euros (50 milliards de dollars australiens), pour la livraison de 12 sous-marins de dernière génération qui seront construits dans le futur chantier naval d'Adélaïde. Toute la conception sera réalisée à Cherbourg par le bureau d'études de Naval Group.
Un contrat qui va produire du travail pour 500 personnes en France à Cherbourg, et 1500 emplois indirects induits chez les sous-traitants de Naval Group.
En Australie, ce seront 2000 personnes qui seront employées par ce contrat, et autant de sous-traitants qu'en France.

C'est le plus important contrat tous domaines confondus signé par l'Australie. C'est aussi le plus important contrat militaire signé en Europe.
Ce document a nécessité dix-huit mois de discussions depuis le choix de Naval Group en avril 2016. Tous les aspects du contrat ont été abordés, depuis le transfert de propriété intellectuelle, aux capacités industrielles à développer, en passant par le calendrier qui implique les 2 parties pour les 50 prochaines années.
La construction du premier submersible doit commencer en 2023 pour une livraison en 2033.
Dérivé des sous-marins nucléaires français, il aura un système de combat fourni par Lockheed Martin et une propulsion conventionnelle.

Quel rapport avec Thales?
Thales détient une participation de 35% dans Naval Group (ex DCNS), et profitera de ce méga contrat.
Il en profitera à plus d'un titre : par sa participation dans Naval Group, mais aussi par la fourniture de certains éléments électroniques des sous-marins, comme, par exemple, les sonars qui vont les équiper. Sonars pour lesquels Lockheed Martin a ouvert une consultation pour en choisir le futur fournisseur.

Un domaine sur lequel Thales est en pointe :
En 2016, Thales s'est vu confié la modernisation des moyens de lutte sous-marine de l'Australie. Une modernisation qui passe par de nouveaux sonars de haute technologie.
Thales (3200 salariés sur place et 800 millions d'euros de ventes) est le premier fournisseur des armées australiennes dans leur ensemble, depuis plus de dix ans.
Dans le domaine terrestre, Thales a été sélectionné, en 2015, pour moderniser le parc de véhicules blindés légers des forces armées australiennes.
Et dans le domaine civil cette fois-ci, Thales a remporté en février 2018 un appel d'offres pour doter le pays d'un nouveau système de gestion du trafic aérien (ATM).
Totalement inédit, ce nouveau système intègre la gestion du trafic des avions commerciaux et des appareils militaires.
Coût du contrat : 780 millions d'euros, il engage l'Australie avec Thales pour les 20 prochaines années.
 
Non, pas de raison. Ce contrat n'est pas un événement puisqu'il a été conclu il y a déjà plusieurs années. Il est dans les cours.
Aujourd'hui, c'était le bal costumé avec gueuleton pour toute une panoplie de haut gradés, politiques divers et variés, ministres... qui s'en sont mis plein la panse au seul justificatif de coller une signature au bas de la dernière page du contrat.
A noter que les 2 principaux acteurs Français de la réussite de ce contrat n'étaient pas là pour boire la coupe de champagne : La n°2 de Naval Group qui a négocié le contrat et qui a été virée en 2017 par le PDG de l'entreprise, et Le Drian, qui a probablement (mais pas confirmé) joué un rôle important dans ce contrat.
 
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