Thalès - FR0000121329 HO

Est-ce la magie du forum cBanque ? J'ai ouvert cette discussion pour parler de Thalès et on en arrive à chercher la dose optimale d'alcool o_O
Bon, pour ceux qui n'aiment pas trop le vin, il y a aussi ça : :biere:

(voilà, sinon, j'ai presque le même PRU que mon camarade Trickster. Le prochain palier serait entre 102 et 103 ? Mais Poam nous aidera à y voir plus clair, malgré tout ce qu'on vient de boire)
 
THALES
Thales est l'un des leaders mondiaux des hautes technologies pour les marchés de l’aérospatial, du transport, de la défense et de la sécurité.
Le CA se répartit sur 3 grands secteurs d'activité :
- Défense et sécurité (50%)
- Aérospatial (38%)
- Transport (11%) : principalement en signalisation.

Co-entreprises :
- Thales détient une participation de 35% dans Naval Group ex DCNS : industrie navale de défense.
- Co-entreprise spatiale franco-italienne, Thales Alenia Space.
- Participation à 35% avec Raytheon (US).
- 49% dans Diehl Aerospace (Allemagne)
- 50% dans Sofradir SAS (France)

Nombre d'employés : 65 000 personnes.
Capitalisation boursière : 22 Mds€

Thales : Un groupe dopé à l'innovation.
40% du personnel occupe un emploi technique : chercheurs, ingénieurs, techniciens.
Thales et la haute technologie :
Imaginez cette directrice de recherche à l’unité mixte CNRS-Thales, J.Grollier, spécialiste des nano-neurones, elle travaille sur la physique des nano-oscillateurs magnétiques.
Ou ce Laboratoire de mécanique et d’acoustique, à Marseille, au sein duquel Thales Alenia Space travaille à concevoir un générateur solaire flexible pour améliorer ses satellites.
En l'espace de 5 ans, de 2013 à 2018, les investissements dans l’innovation auront bondi de plus de 40%, à près de 870 M€.
En 2018, Thales augmente ses investissements en R&D de 9%. Les trois quarts de ses 5 000 recrutements ont un profil technique.

Et c'est payant :
Cet effort permet au groupe d’électronique d’être à la pointe de la technologie sur ses marchés.
Il est ainsi capable de vendre un satellite de télécommunications à Gazprom, fournir un système multimédia à une compagnie aérienne, équiper de solutions électroniques les futurs véhicules blindés de l’armée française. Mieux, il se différencie de la concurrence en maîtrisant les technologies clés de la transformation numérique. Il dope ses produits et ses services grâce à ses développements en matière de big data, de cybersécurité, d’intelligence artificielle.
En concurrence avec des acteurs américains et israéliens (les meilleurs au monde) sur un projet de mini-drones de reconnaissance pour l'armée française, Thales a emporté la mise.
Des frégates pour la Marine nationale française, aux satellites d’observation Meteosat pour le compte de l’ESA, en passant par des équipements pour les avions ravitailleurs de l’armée de l’air du Royaume-Uni, jusqu'à Hologarde, une solution pour traquer les drones malveillants en zone sensible (Centrale nucléaire, aéroports, etc) ou des équipements de signalisation pour le futur métro du Grand Paris. Thales est partout.

Thales était presque partout, devrions nous dire! Il lui manquait un élément pour figurer au coeur des technologies de demain :
Intelligence artificielle (IA), objets connectés (IoT), digitalisation de l'économie, mobilités autonomes.
S'il est impossible de lister les marchés gagnés en seulement une année, tellement ils sont nombreux, ce dernier point des nouvelles technologies est important, vital même, pour l'avenir.
Il l'est aussi pour Thales qui va l'aborder en sa qualité de leader en matière de sécurité.
C'est la raison pour laquelle Thales vient de ravir Gemalto au nez et à la barbe d'Atos.

Thales/Gemalto, un futur leader mondial de la cybersécurité.
La part que représente la cybersécurité dans le CA de Thales est difficile à connaitre parce que Thales la considère comme une activité transverse.
Quelques analystes l'estiment à 1 Md€ sur les 16 Mds€ de CA en 2018.
Le chiffre est relativement modeste, mais l'activité va être un véritable relais de croissance dans l'avenir.
La seule part d'activité de Thales concernant la cybersécurité du véhicule autonome et connecté en Europe devrait croître de 20% par an au cours de la prochaine décennie.
Avec Gemalto, Thales change de catégorie : Des marchés principalement militaires, Thales va s'adresser aux entreprises et à des milliards d'habitants dès lors qu'ils utilisent un objet connecté, comme une voiture par exemple.

La cybercriminalité :
PwC (PricewaterhouseCoopers : cabinet d'audit et de conseil à destination des entreprises) rapporte que 4165 cyberattaques ont été recensées en France en 2016, soit une toutes les deux heures !
Toujours selon PwC, 76% des ETI (entreprises de taille intermédiaire) ont déjà subi une attaque.
Et elles coutent cher : Petya, un ransomware, s'est propagé dans les entreprises en 2017. Il aura coûté de 250 M€ de chiffre d’affaires, et 80 M€ de bénéfices à Saint-Gobain.
Estimé à 70 Mds€ en 2017 (étude Gartner), le marché de la cyberprotection pourrait atteindre 150 Mds€ en 2020.
Connectivité, big data, intelligence artificielle et, bien entendu, cybersécurité s'articulent pour former l'industrie, et même la société, 4.0 qui commence à apparaître.
"Thales bénéficie d’une solide expertise dans les capteurs et l’analyse des données, Gemalto apporte ses forces dans la sécurisation des objets connectés, qui comprend la vérification d’identité des objets et l’extraction des données sécurisées", précise Philippe Keryer, directeur de la stratégie de Thales.
La raison du rachat de Gemalto tient en cette phrase de Philippe Keryer.

Dans le domaine automobile, Thales a annoncé en janvier 2018 la création d’une coentreprise avec Vector, leader allemand dans le développement des fonctions intégrées dans les ECU (Unité de commande électronique dans les véhicules).
Le but : sécuriser le véhicule et les communications des voitures entre elles et avec leur environnement.
Thales y travaille depuis 5 ans avec les grands constructeurs européens, et avec des acteurs de la Formule 1 comme l’écurie Williams.

Stratégie boursière :
Pour investir dans la cybersécurité, il faut miser sur de grands groupes, principalement étrangers : Symentec, Cisco, Sophos.
Quelques trackers spécialisés dans la cybersécurité permettent de jouer le secteur. L'objectif de ces trackers est de reproduire la performance d'indices comme le Nasdaq CTA CyberSecurity.
Pour l'épargnant français, investir sur ces actions et ETF est difficile.
Dans un PEA, il ne reste que le marché français : Atos (concurrent malheureux pour le rachat de Gemalto), Ingenico, Inside Secure ou Wallix.
Atos est avant tout une SII. Le rachat de Gemalto s'inscrivait dans la sécurisation informatique au sens large, et pas vraiment dans la cybersécurité.
Idem pour Ingenico avec une spécialité dans les solutions de paiement, en ligne ou en magasin.
Les 2 derniers, Inside Secure ou Wallix, sont des Small caps, 50 à 60 Ms€ de capitalisation. Elles offrent moins de sécurité, sur le plan boursier, qu'une entreprise de la taille de Thales, leader mondial dans ses activités.

Quelques chiffres :
La trésorerie disponible figurant à l’actif consolidé, était de 4,283 Mds€ au 31 décembre 2017.
La réalisation de l'acquisition de Gemalto (5,6 Mds€), en numéraire, sera financée en partie grâce à la trésorerie propre du Groupe et en partie par endettement.
Thales estime que l’opération génèrera dès la première année une relution du bénéfice net par action ajusté comprise entre 15% et 20%, avant prise en compte des synergies annuelles, significatives en termes de revenus et évaluées à 100-150 M€ en 2021 en termes de coûts.

C'est une opération extrêmement positive, financièrement parlant, pour Thales qui, en outre, se trouve propulsé au coeur d'un secteur d'activité en plein essor.
L'opération devrait être finalisée au T1 2019.

Hormis l'épisode Gemalto, Thales connait une croissance importante de ses autres activités, notamment tirées par le militaire ou l'aviation civile qui devrait croître en moyenne de 4% par an d’ici à 2035.
Le bénéfice net par action (BNPA) devrait doubler entre 2017 et 2020. Quant à la marge d'exploitation, elle devrait monter à 11% en 2020, reflétant l'amélioration de la rentabilité du groupe.

Il faut rendre à César ce qui lui appartient :
Cette belle histoire, il faut lui reconnaître le mérite de l'avoir écrite : Patrice Caine, 48 ans, PDG de Thales depuis décembre 2014.
Reconnu industriel de l'année 2018, il a fait de Thales l’un des plus grands groupes de technologies en France grâce à des acquisitions ciblées.

Graphiquement parlant, UT hebdo en 1er pour cadrer les grandes lignes directrices :
Thales_08_12_2018_W.gif

Les cours s'inscrivent dans un canal haussier de long terme depuis 2012.
A noter la MM 60 périodes sur laquelle les cours se sont appuyés, et au dessus de laquelle ils évoluent depuis 2012.
Les 3 fois où elle a été franchie à la baisse, les cours sont revenus sur la base du canal pour rebondir à son contact.
Les cours testent actuellement cette MM 60.


En unité de temps journalière :

Thales_08_12_2018_D.gif


Un excès haussier en septembre avait permis aux cours de sortir par le haut du canal haussier.
Le titre a marqué un plus haut historique à cette occasion en cotant 124,45€.
Les indicateurs techniques, RSI et stochastiques, étaient alors en surachat et invitaient à la prudence.
Depuis, la mauvaise orientation des marchés a ramené les cours sur les 104€ (dont un versement de dividende de 0,5€ le 04/12/2018), soit 16% de baisse sur le plus haut.
Les indicateurs sont proches de la zone de survente (RSI ) ou en survente pour les stochastiques.
En vue hebdo, les 3 périodes où les cours sont revenus sur la base du canal haussier l'ont été lorsque le RSI est revenu sur cette zone de survente.
La mèche haute de vendredi montre que la pression vendeuse persiste.
Si l'histoire devait se répéter, les cours pourraient bien revenir une nouvelle fois sur cette base du canal haussier qui se situe vers 96€.
Evidemment, une sortie par le bas du canal haussier dégraderait la perception que l'on peut avoir sur le titre.
 
MAJ Thales :
Après la Nouvelle-Zélande la semaine dernière, l'Australie et le Mexique ont approuvé ce jeudi 20 décembre le rachat de Gemalto par Thales
Thales et Gemalto ont désormais obtenu 11 des 14 autorisations réglementaires requises pour leur fusion. Les deux groupes attendent encore le feu vert des Etats-Unis et de la Russie.

Graphique journalier :

Thales_23_12_2018.gif


J'ai continué de constituer ma ligne en renforçant à 100,80€ le 20 décembre.

Le titre perd 18% sur ses plus hauts.
Le nouvel ensemble constitué par le rachat de Gemalto étant plein de promesses, les prochains renforcements se feront sur la base du canal haussier vers 96€, ou sur les niveaux des lignes (en vert) de soutien, entre 94 et 92,40€.
Les indicateurs sont baissiers et ont encore un peu de marge pour atteindre la survente.
De quoi, peut-être, revenir discuter avec ces niveaux.
Rendement de 2,5% aux cours actuels.
 
Oui, pour se faire Thalès a besoin de pas mal de liquidités. C'est pourquoi ils vont devoir céder l'entreprise qui fait les HSM (Hardware Security Module) nShield. Comprenez par là des modules de sécurité hardware qui stocke vos clés de chiffrement et qui sont censés être inviolable. Tout processus de chiffrement et renouvellement de certificat se fait à l'intérieur du HSM. C'est également les HSM qui stocke les certificats racines auquel font confiance nos navigateurs internets !
Il y a aussi des HSM dans les OIV Français (Organismes d'Importances Vitales)
L'intégration d'un tel module se fait avec 2 clés, une du fabricant et l'autre donné au client.
Il faut les 2 pour réinitialiser également. Oui oui comme pour l'envoie des missiles nucléaires.:eek:

Oui je sais c'est pas si important mais vu que je bosse sur ce genre de produit, je voulais en parler.:censored:
 
Oui je sais c'est pas si important mais vu que je bosse sur ce genre de produit, je voulais en parler.:censored:
Ah, c'est son domaine professionnel, ai-je pensé!!
C'est toujours intéressant d'être éclairé sur le sujet!
Mais ce n'est pas pour dégager des liquidités qu'ils vont céder cette entreprise, c'est imposé, par l'Europe me semble-t-il, pour éviter une position dominante sur le secteur.
Thales n'a pas de dette, ou en a un petit peu, mais qui largement compensée par plus de 4 Mds€ de trésorerie.
Pour un peu, ils pouvaient payer cash le rachat de Gemalto (5,6Mds€).
Ils vont malgré tout faire un emprunt pour garder un peu de trésorerie disponible.
 
Pour moi, mais en renforcement, ce sera un achat sur la base du canal haussier, à 96,50€
Volumes en baisse depuis l'automne.
Les indicateurs sont orientés à la baisse et laissent entrevoir, avec une probabilité assez forte, la réelle possibilité d'atteindre ce niveau dans les semaines qui viennent.
Ce qui ne signifie pas que c'est ce qui va se passer, mais c'est mon objectif pour en reprendre un peu.

Graphique en UT Jour :
Thales_16_01_2019_D.gif


Si on prend un peu de recul, en passant en UT hebdo, on voit que les Stochastiques ont touché un point bas et semblent repartir à la hausse.
Le RSI a encore un peu de marge à la baisse, ce qui laisse penser que le potentiel baissier n'est pas totalement épuisé, mais qu'il s'amenuise.
Mais on voit aussi que la MM120 semaines semble faire office alternativement de support et de résistance depuis 2009. Elle constitue peut-être un bon indicateur. Elle est actuellement à 98€.
Les cours sont donc très proches de 2 niveaux importants à 98 et 96,50.

Thales_16_01_2019_W.gif
 
Pour moi, mais en renforcement, ce sera un achat sur la base du canal haussier, à 96,50€
Comment procédez-vous dans ce cas, Poam ? Utilisez-vous un ordre à cours limité à 96,50 € ou tentez-vous d'accompagner le titre à la baisse (en espérant qu'il percera le support) en utilisant un ordre à seuil de déclenchement posé un peu plus haut que 96,50 ?
 
Utilisez-vous un ordre à cours limité à 96,50 € ou tentez-vous d'accompagner le titre à la baisse (en espérant qu'il percera le support) en utilisant un ordre à seuil de déclenchement posé un peu plus haut que 96,50 ?
En ce qui me concerne : toujours un ordre à cours limité, et jamais au delà de la journée.
La limite peut être dans le cours du moment s'il correspond au niveau que je me suis donné pour un achat (ou une vente d'ailleurs).
Elle peut aussi s'en écarter un peu si jamais je n'ai pas la possibilité de suivre les cotations, comme aujourd'hui.
Ce matin les cours sont descendus en dessous de 99€, alors j'ai passé un ordre à 96,50 pour la journée.
On est à 98,62 ce soir, l'ordre sera repassé demain.
 
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