Bonjour,
Sur un exemple je vous propose une réponse simple à votre question:
Supposons le prêt suivant :
=> Année civile = 365 jours
=> Capital dû = 100.000€
=> Taux = 2%
=> Nombre de jours concernés = 15 jours
=> Intérêts compris dans la prochaine échéance
+ Sur la base de l'année civile de 365 jours = 100.000€ x 2% / 365 x 15 = 82,19€ (après arrondi au plus proche)
+ Sur la base de l'année lombarde de 360 jours = 100.000€ x 2% / 360 x 15 = 83,13€ (après arrondi au plus proche)
=> Après recalcul du taux sur cette dernière base l'on obtient un taux réellement pratiqué de :
+ 83,13 / 15 x 365 / 100.000 x 100 = 2,0277%.
CQFD
La notion d'actuariel repose sur le fait que la banque est censée re-prêter immédiatement les échéances perçues (pas seulement les intérêts) au même taux que le prêt en cause.
C'est donc la périodicité qui est importante.
Quelques précisions/rectifications
=> Le taux peut être:
+ Nominal proportionnel
+ Nominal actuariel
+ Effectif proportionnel (TEG)
+ Effectif actuariel (TAEG)
=> Qu'il s'agisse de taux nominaux ou de taux effectifs :
+ Avec des échéances inférieures à l'année le taux actuariel sera supérieur au taux proportionnel,
+ Avec des échéances égale à l'année le taux actuariel sera égal au taux proportionnel,
+ Avec des échéances supérieures à l'année le taux actuariel sera inférieur au taux proportionnel,
=> Si l'on se place dans le cas de périodicités inférieures à l'année, toutes choses étant égales par ailleurs:
+ Des échéances mensuelles donneront un taux actuariel supérieur à celui généré par des échéances trimestrielles,
+ Des échéances trimestrielles donneront un taux actuariel supérieur à celui généré par des échéances semestrielles,
+ Des échéances semestrielles donneront un taux actuariel supérieur à celui généré par des échéances annuelles,
=> Si l'on se place dans le cas de périodicités égales à l'année, le taux actuariel sera égal au taux proportionnel (bis répétita)
=> Sur la notion de proportionnalité
L'article R.313-1 du code de la consommation dit :
A toutes fins utiles.
Cdt
Je profite de cette discussion (je ne pense pas être trop hors sujet) pour poser une question qui me trotte dans la tête depuis longtemps.
Cela concerne le taux nominal d'un prêt (et non strictement le TEG).
En principe, le taux nominal (ou contractuel) d'un prêt est un paramètre connu à l'avance et non le résultat d'un calcul (c'est d'ailleurs souvent le premier paramètre connu de l'emprunteur).
Pourquoi, dans ces conditions certains juges écrivent parfois que le taux nominal n'a pas été calculé sur la base d'une année civile de 365 ou 366j ? Il me semble bien avoir lu ce type de phrase à propos du taux contractuel.
Sur un exemple je vous propose une réponse simple à votre question:
Supposons le prêt suivant :
=> Année civile = 365 jours
=> Capital dû = 100.000€
=> Taux = 2%
=> Nombre de jours concernés = 15 jours
=> Intérêts compris dans la prochaine échéance
+ Sur la base de l'année civile de 365 jours = 100.000€ x 2% / 365 x 15 = 82,19€ (après arrondi au plus proche)
+ Sur la base de l'année lombarde de 360 jours = 100.000€ x 2% / 360 x 15 = 83,13€ (après arrondi au plus proche)
=> Après recalcul du taux sur cette dernière base l'on obtient un taux réellement pratiqué de :
+ 83,13 / 15 x 365 / 100.000 x 100 = 2,0277%.
CQFD
différence entre un taux d'intérêt proportionnel (celui du livret A par exemple) et un taux d'intérêts actuariel (où intervient la notion d'intérêts sur les intérêts si je peux résumer les choses ainsi).
La notion d'actuariel repose sur le fait que la banque est censée re-prêter immédiatement les échéances perçues (pas seulement les intérêts) au même taux que le prêt en cause.
C'est donc la périodicité qui est importante.
Quelques précisions/rectifications
=> Le taux peut être:
+ Nominal proportionnel
+ Nominal actuariel
+ Effectif proportionnel (TEG)
+ Effectif actuariel (TAEG)
=> Qu'il s'agisse de taux nominaux ou de taux effectifs :
+ Avec des échéances inférieures à l'année le taux actuariel sera supérieur au taux proportionnel,
+ Avec des échéances égale à l'année le taux actuariel sera égal au taux proportionnel,
+ Avec des échéances supérieures à l'année le taux actuariel sera inférieur au taux proportionnel,
=> Si l'on se place dans le cas de périodicités inférieures à l'année, toutes choses étant égales par ailleurs:
+ Des échéances mensuelles donneront un taux actuariel supérieur à celui généré par des échéances trimestrielles,
+ Des échéances trimestrielles donneront un taux actuariel supérieur à celui généré par des échéances semestrielles,
+ Des échéances semestrielles donneront un taux actuariel supérieur à celui généré par des échéances annuelles,
=> Si l'on se place dans le cas de périodicités égales à l'année, le taux actuariel sera égal au taux proportionnel (bis répétita)
=> Sur la notion de proportionnalité
L'article R.313-1 du code de la consommation dit :
Avec des échéances annuelles, l'on se moque donc complètement de la proportionnalité.Lorsque les versements sont effectués avec une fréquence autre qu'annuelle, le taux effectif global est obtenu en multipliant le taux de période par le rapport entre la durée de l'année civile et celle de la période unitaire.
A toutes fins utiles.
Cdt
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