TEG erroné et sanctions

Partant de là, est-ce qu'un intervenant professionnel charitable, de bonne foi et intellectuellement honnête pourrait expliquer au jeune stagiaire que je suis:) - mais aussi à tous les cBanquenautes - comment et pourquoi :

1) - Des frais non compris dans l'offre généreraient un TEG inexact.
2) - Comment ce prétendu TEG inexact entraînerait un coût supplémentaire pour l'emprunteur par rapport à l'offre de prêt qui ne mentionne aucun frais ?

J’aimerais vraiment comprendre et vous remercie d’avance de vos éclairages

Cdt
Ben, c'est simple : un courtier est intervenu dans le crédit, la banque ne l'a pas su car le client n'a rien dit et pourtant il a bien payé les frais de courtage attachés à l'obtention du crédit. Le padawan Aristide passe par là, examine l'offre et les éléments qui l'entourent et hop, déclare le TEG faux par défaut. Et il a raison, cette fois - ci :)
Simple, non ?

Votre entêtement (aveuglement) consiste à dire : si les frais ne sont pas dans l'offre, alors logiquement le TEG ne peut pas les intégrer. Au plan des seuls calculs, certes, mais s'ils ne sont pas dans l'offre et qu'ils auraient dû l'être, le TEG (et le coût total) est faux du simple fait de l'omission d'un élément obligatoire.

Autre cas assez connu dont j'ai déjà parlé : la caution Crédit Logement. Durant longtemps, le coût de cette caution était considéré comme incertain du fait d'une probable restitution partielle à terme. Un arrêt de la CC a considéré qu'il eût tout de même fallu l'intégrer à 100 % en dépit du caractère incertain de son montant in fine (il est certain à l'octroi).

Autre cas : les frais de garantie hypothécaire. Là aussi, durant longtemps, il était inconcevable d'intégrer des frais dont le montant ne pouvait qu'être estimé à la date de l'offre alors que le texte précise qu'on ne peut retenir que les éléments connus avec certitude à cette date. Donc le montant estimé était indiqué sans être intégré dans le TEG. Là encore, un jour, la CC précisa qu'il fallait intégrer le montant estimé dans le calcul du TEG. Là c'est marrant, car vous aurez bien un écart entre TEG et frais acquittés.

Un autre cas : deux têtes assurées à 100 %, une seule intégrée dans le TEG. Si la banque n'a pas pris soin de dire qu'elle ne retient qu'une couverture à 100 % du crédit et si on démontre que les deux assurances ont un caractère obligatoire, hop, il y aura erreur sur le TEG et éventuellement le coût total, tout dépend comment ce dernier est déterminé.

Enfin, supposons une renégociation dont les frais ont été portés au capital restant à rembourser. Le client n'a donc rien eu à payer. Si on calcule le TEG en omettant les frais, il sera faux !

J'entrevois toutefois une lueur sur l'idée de ne plus tout baser sur l'exactitude du TEG (qui est entaché d'incertitudes comme on l'a maintes fois dit), mais bien plutôt de vérifier qu'il y a eu consentement ou non sur le coût total du prêt. Cette ligne, purement juridique assurément, semble plus prometteuse à bien des égards, et probablement plus stable.

PS : pour l'arrondi des calculs, l'annexe d) du R 313- 1 parle bien du résultat du calcul du T(A)EG, qui doit être exprimé avec une exactitude d'au moins une décimale.

PPS : si vous ne voulez pas que je vous lise, c'est au début du post qu'il faut l'écrire, pas à la fin ;)
 
J'entrevois toutefois une lueur sur l'idée de ne plus tout baser sur l'exactitude du TEG (qui est entaché d'incertitudes comme on l'a maintes fois dit), mais bien plutôt de vérifier qu'il y a eu consentement ou non sur le coût total du prêt. Cette ligne, purement juridique assurément, semble plus prometteuse à bien des égards, et probablement plus stable.

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Voilà une phrase qu'il me plaît à lire :)

Face à l'incertitude des calculs, tant du taux conventionnel que du TEG, lorsqu'un emprunteur est néophyte, lorsque le contrat demande de faire appel à des notions réservées aux seuls professionnels du crédit, la question qui se pose est de savoir si notre profane a clairement été informé et s'il a bien consenti au crédit (donc au contrat qu'il a signé) en toute connaissance de cause.

Bref, si le contrat s'est valablement formé et s'il y a bien eu accord des parties en présence.

C'est exactement ce que j'ai retranscrit depuis un certain nombre de posts en vous relatant la position inchangée de la Cour de cassation (depuis 2013, et même avant), qui condamne l'établissement bancaire en ne jugeant que sur les fondements du droit des contrats et des nullités (la qualité du contrat qui s'est formé et le consentement de l'emprunteur), et non sur le droit de la responsabilité civile (l'emprunteur a-t-il subi un préjudice ?).

On va finir par tous se mettre d'accord sur le fait que les calculs ne forment pas seulement la base de réflexion des magistrats, mais qu'il y a lieu d'examiner la manière dont l'emprunteur a souscrit à son crédit.
 
C'est quoi un avis définitif de la cour de cassation ? "Citoyennes, Citoyens, cela est notre avis définitif, finalement on change d'avis ...." ?????

Les arrêts de juin 2013 et 2015 ont été publiés au bulletin, vous pensez vraiment (honnêtement) que la cour de cassation va donner un grand coup de volant est inverser totalement la jurisprudence. Une telle incertitude juridique rendrait notre système judiciaire et la haute cour tout à fait ridicule.

Je vous renvoie à l'avis d'un docteur en droit qui a soutenu une thèse sur le sujet:
Amojito a dit:

Pour conclure, c'est la Cour de cassation qui aura le dernier mot. Voilà donc un cas d'insécurité juridique patent.

https://www.moneyvox.fr/forums/fil/...lombarde-360-jours.25660/page-283#post-277707

Cdt
 
Ben, c'est simple : un courtier est intervenu dans le crédit, la banque ne l'a pas su car le client n'a rien dit et pourtant il a bien payé les frais de courtage attachés à l'obtention du crédit. Le padawan Aristide passe par là, examine l'offre et les éléments qui l'entourent et hop, déclare le TEG faux par défaut. Et il a raison, cette fois - ci :)
Simple, non ?


Ben.............non.

Le TEG est certes faux mais mais les frais de courtage ont été payés par l'emprunteur.

Ce n'est donc pas l’inexactitude du TEG qui entraîne un surcoût ainsi que le supposait Jurisprudence dans son message à l'origine de ma remarque; c'est ce coût non pris en compte qui génère un TEG inexact.

Et tous vos autres exemples sont du même acabit.

Pour ce qui me concerne, fin d'échanges sur ce sujet; les cBanquenautes croiront qui ils voudront.

Cdt
 
Edit :

Le TEG est un résultat et non pas une origine.

Son inexactitude est une conséquence et non une cause des frais payés.

Cdt
 
Edit :

Le TEG est un résultat et non pas une origine.

Son inexactitude est une conséquence et non une cause des frais payés.

Cdt
ben oui, ça, c'est évident ... le TEG est faux de fait d'omission, c'est toujours dans ce sens que ça marche. C'était ça, votre problème du jour ? ...
Remarque : il y en a un, Daniel MARGUTTI, qui a inventé la théorie de l'erreur en calculant le montant de l'erreur commise en affichant un TEG sur 2 décimales, réputé faux du fait de l'arrondi. ... Il aurait dû vous consulter avant de perdre toutes les procédures intentées :) Jurisprudence a dû se laisser convaincre ...
 
Dernière modification:
Je vous renvoie à l'avis d'un docteur en droit qui a soutenu une thèse sur le sujet:


Cdt
Il est vrai que l'avis d'un étudiant en droit a plus de poids que celui de la première chambre civile de la cour de cassation (Une présidente, 2 doyens, 14 conseillers, 10 conseillers référendaires, 7 avocats généraux, 2 greffiers).
 
Il est encore dommage que certaines personnes s'éloignent toujours du sujet de ce post.

Encore une fois, on se moque de vos démonstrations de calculs de TEG qui n'a rien à voir dans le différent que peut avoir un consommateur avec sa banque qui aurait calculé les intérêts sur la base d'une année lombarde prohibée par la haute juridiction.

Donc merci à ceux qui se reconnaisseront de bien vouloir stopper de polluer ce post ou d'avoir à ouvrir un autre post sur les sujets qu'ils entendent débattre.

SIpayung.
 
Remarque : il y en a un, Daniel MARGUTTI, qui a inventé la théorie de l'erreur en calculant le montant de l'erreur commise en affichant un TEG sur 2 décimales, réputé faux du fait de l'arrondi. ... Il aurait dû vous consulter avant de perdre toutes les procédures intentées :) Jurisprudence a dû se laisser convaincre ...

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"Jurisprudence" (alias "Chercheur de Jurisprudences") n'est seulement convaincu que par ce qu'il lit du contenu des arrêts de la Cour de cassation, et s'il est vrai que, par honnêteté intellectuelle, je veux bien reconnaître que parfois je peux manquer d'objectivité (c'est le principe même des thèses qui s'affrontent ici et font vivre ce noble Forum), vous ne me prendrez jamais en défaut (sauf erreur involontaire de ma part) quand j'explicite un arrêt de la Haute Juridiction en vous présentant sa position ou son interprétation, car en ce cas, ce n'est pas moi qui parle, mais c'est seulement ce que je recopie (mot pour mot) de l'avis de l'un ou l'autre des Conseillers Rapporteurs de la Cour, ou de l'avis de l'Avocat Général qui conclut au rejet du pourvoi (et qui explique pourquoi).

Je vous renvoie à mes posts de ces deux derniers mois, qui correspondent à la date où j'ai eu la chance d'avoir entre les mains tous ces avis argumentés (sur trois ou quatre arrêts majeurs en matière de calculs du taux contractuel), qui m'ont laissé penser que la Haute Juridiction n'était pas prête de changer d'avis lorsqu'il s'agit de juger selon le droit des contrats et des nullités, en sanctionnant les prêteurs qui n'avaient pas clairement informé les emprunteurs lorsqu'ils leur ont fait signer leurs contrats de crédit.

Bien cordialement.

Chercheur de Jurisprudences
 
Historique des échanges concernés

Je laisse aux mathématiciens le soin de faire les calculs. On trouverait des différences pouvant atteindre quelques centaines d'euros, au détriment de l'emprunteur.

Bonjour,

????

Un TEG annonce à 3,50% au de 3,599% est une erreur d'information qui aurait pu tromper l'emprunteur en l'incitant à traiter avec cette banque alors qu'une banque concurrente lui proposait peut-être un TEG de 3,55%

C'est en cela que l'emprunteur peut perdre de l'argent.

Mais sur le prêt lui même soit disant au TEG annoncé de 3,50% mais en réalité de 3,599% l'emprunteur ne paie pas un centime d'euro de plus.

Ce sont les échéances réellement payées qui permettent de calculer le TEG et pas du tout le TEG qui permet de calculer les échéances.

Et dans l'exemple évoqué les échéances sont ce quelle sont; seul le TEG est inexact.

Cdt

Pas tout à fait d’accord si l’erreur sur le teg provient de l’omission volontaire ou non d’un élément obligatoire. C’est là où on touche la limite des raisonnnements pointus ci dessus : comme déjà dit, le TEG sert à traquer l’usure, faudrait ne pas perdre ça de vue !

ben oui, ça, c'est évident ... le TEG est faux de fait d'omission, c'est toujours dans ce sens que ça marche. C'était ça, votre problème du jour ? ...


Pas tout à fait d’accord si l’erreur sur le teg provient de l’omission volontaire ou non d’un élément obligatoire.

????
 
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