Bonjour,
Dans la continuité des avis ci-dessus :
Il est vrai que si l'analyse des derniers bilans (3 le plus souvent) doit faire ressortir un résultat bénéficiaire acceptable il s'agit là d'une condition nécessaire mais cependant pas suffisante.
Un bilan donne une "photo" de la situation comptable à un moment donné qui permet à la banque de se faire une idée de la solidité financière du client/emprunteur et donc, pour l'avenir, des risques plus ou moins importants qu'elle prendrait en accordant un crédit.
Le bénéfice n'est qu'un indicateur parmi d'autres tout autant importants:
+ Importance des fonds propres,
+ Importance de l'endettement; à moyen/long terme d'une part, court terme d'autre part.
+ Existence d'un besoin en fonds de roulement ou pas ?
+ Dans l'affirmative, existence d'un fonds de roulement suffisant par rapport à ce besoin ?
=> Un fonds de roulement supérieur au besoin en fonds roulement génère une trésorerie positive; mais l'inverse se traduit par une trésorerie négative qui laisse présumer le recours probable à des crédits à courts termes pour assurer les besoins de l'exploitation (découvert/ouverture crédit/escompte .....par exemple).
Mais le banquier ne se satisfait pas d'un analyse statique (= à un moment donné) du bilan, il s'attache tout autant, si non plus, à l'analyse dynamique du compte de résultats (= compte d'exploitation) avec en particulier:
+ Évolution chiffre affaires
+ Maîtrise des charges
+ Avec, pour corollaire, l'Excédent Brut d'Exploitation (EBE).
Cet indicateur est très important; il s'agit du résultat d'exploitation avant déduction des amortissement et frais financiers.
=> Dit autrement, pour un TNS, cet "EBE" doit être suffisamment important pour permettre:
+ L'amortissement des crédits professionnels
+ Le paiements des frais financiers professionnels
+ L'amortissement des crédits personnels
+ Le paiements des frais financiers personnels
+ Et assurer un "reste à vivre (RAV)" suffisant.
De plus, chacun sachant que "les performances passées ne préjugent pas des performances futures" une banque digne de ce nom demandera la production de comptes de résultats prévisionnels ce qui semble logique puisque, dans l'optique d'un crédit, ce n'est pas l'activité passée qui permettra de les rembourser bien l’activité future.
Et, "le papier ne refusant pas l'encre" outre le fait que les "conseillers pros" sont des professionnels avertis (parfois eux-même anciens pros), de monographies par filières/métiers qui leur servaient de référence il y a quelques décennies les banques ont, dans un second temps, mis en place des systèmes experts pour en arriver, désormais, à ces mêmes systèmes mais grandement améliorés avec l'aide de l'intelligence artificielle.
=> Conclusion: inutile de présenter des documents prévisionnels "arrangés"; ce serait peine perdue.
=> Et, pour un dossier de demande de crédit "qui tient la route", le mieux serait sans doute de d'abord solliciter un expert comptable pour monter un business plan et produire tous documents financiers qui en découleront.
Cdt