Evidemment, tout le monde a remarqué qu'hier, L'UNESCO a inscrit Grasse au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité. Non?
"UNESCO :
Les savoir-faire liés au parfum de Grasse (Alpes-Maritimes) ont été inscrits ce mercredi 28 novembre 2018 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité.
Ces savoir-faire recouvrent trois aspects différents :
- la culture de la plante à parfum,
- la connaissance des matières premières et leur transformation,
- et l'art de composer le parfum."
Pratiquée depuis au moins le XVIe siècle, la culture des plantes à parfum s'est développée à Grasse pour satisfaire aux besoins de la tannerie.
Au XVIIIème siècle, la parfumerie connaît un essor très important.
Au XIXème siècle, les matières premières commencent à être importées de l’étranger et freinent le développement de la production locale de fleurs.
Au XXème siècle, c’est la création des produits de synthèse pour répondre à la démocratisation des parfums et de leurs emplois dérivés (shampoings et déodorants, crèmes et détergents, arômes alimentaires), qui accélère le déclin de la production de fleurs à Grasse.
Dans les années 1940, 5000 tonnes étaient produites annuellement.
Au début des années 2000, la production annuelle n’est plus que d’une centaine de tonnes, toutes fleurs confondues.
La tubéreuse, par exemple, est une plante à parfum introduite dans le bassin de Grasse à l’époque de Catherine de Médicis (1519 - 1589).
Dans les années 70, la culture de cette fleur, l’une des plus odorantes qu’il soit, a été quasiment abandonnée en raison du coût de la main d’œuvre.
La surface cultivée tombera à 40 hectares, contre 1 300 au XIXe siècle.
La culture de la tubéreuse a bien failli cesser avant d'être sauvée par les parfumeurs qui privilégient la fleur française, de meilleure qualité que son homologue indienne ou égyptienne.
Un label qui arrive à point nommé!
Le label Unesco devrait encourager agriculteurs et parfumeurs à nouer des relations professionnelles afin de garantir la pérennité de l'activité florale dans la région de Grasse. En dynamisant ce secteur économique, le label obtenu devrait permettre de limiter la pression immobilière au profit de la culture des fleurs.
D'un côté, l'opposition des propriétaires dont les terrains vont perdre de la valeur, et de l'autre, la mairie qui a décidé de réserver ces terrains à la culture des plantes à parfum et ainsi maintenir l'activité économique de toute une région.
On comprend les enjeux quand on sait que la filière du parfum emploie aujourd’hui 3000 personnes à Grasse.
La ville assure la moitié de la production française de la parfumerie et des arômes et garde son statut de Capitale mondiale du Parfum puisqu’elle représente près de 10% de la production mondiale.
Une IGP, et une reconnaissance professionnelle :
Une action collective locale a été mise en place en 2016 afin afin de rédiger le cahier des charges et d'obtenir un label IGP (Indication Géographique Protégée)
En 2016, François Hollande remettait le Prix de l'Audace créatrice à Philippe Maubert, le PDG de l'entreprise Robertet, premier employeur privé de la ville de Grasse.
Au fil des générations, la famille a fait prendre à la société un essor considérable en misant sur l'innovation et sur l'internationalisation.
Et l'avenir se présente sous les meilleurs auspices, en raison de l'engouement mondial pour les produits naturels.
Sur un plan boursier : RAS.
L'entreprise n'a pas subi le krach des valeurs moyennes de cet automne.
Elle est en hausse de 33% sur le 1er janvier, contre -19% pour le CAC Small
Graphiquement, les cours progressent sur appui d'un support long terme (ligne haussière en pointillés épais verts).
Valeur discrète, 1,2 Md€ de capitalisation, un ratio d'endettement quasi nul, une croissance régulière et une entreprise leader mondial de sa spécialité des arômes naturels.
Dernier point : Robertet fait partie de l'Euronext® Family Business, indice européen dédié aux entreprises familiales.
Que du bonheur en somme, la plus mauvaise nouvelle serait un OPA lancée sur l'entreprise par un concurrent.
"UNESCO :
Les savoir-faire liés au parfum de Grasse (Alpes-Maritimes) ont été inscrits ce mercredi 28 novembre 2018 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité.
Ces savoir-faire recouvrent trois aspects différents :
- la culture de la plante à parfum,
- la connaissance des matières premières et leur transformation,
- et l'art de composer le parfum."
Pratiquée depuis au moins le XVIe siècle, la culture des plantes à parfum s'est développée à Grasse pour satisfaire aux besoins de la tannerie.
Au XVIIIème siècle, la parfumerie connaît un essor très important.
Au XIXème siècle, les matières premières commencent à être importées de l’étranger et freinent le développement de la production locale de fleurs.
Au XXème siècle, c’est la création des produits de synthèse pour répondre à la démocratisation des parfums et de leurs emplois dérivés (shampoings et déodorants, crèmes et détergents, arômes alimentaires), qui accélère le déclin de la production de fleurs à Grasse.
Dans les années 1940, 5000 tonnes étaient produites annuellement.
Au début des années 2000, la production annuelle n’est plus que d’une centaine de tonnes, toutes fleurs confondues.
La tubéreuse, par exemple, est une plante à parfum introduite dans le bassin de Grasse à l’époque de Catherine de Médicis (1519 - 1589).
Dans les années 70, la culture de cette fleur, l’une des plus odorantes qu’il soit, a été quasiment abandonnée en raison du coût de la main d’œuvre.
La surface cultivée tombera à 40 hectares, contre 1 300 au XIXe siècle.
La culture de la tubéreuse a bien failli cesser avant d'être sauvée par les parfumeurs qui privilégient la fleur française, de meilleure qualité que son homologue indienne ou égyptienne.
Un label qui arrive à point nommé!
Le label Unesco devrait encourager agriculteurs et parfumeurs à nouer des relations professionnelles afin de garantir la pérennité de l'activité florale dans la région de Grasse. En dynamisant ce secteur économique, le label obtenu devrait permettre de limiter la pression immobilière au profit de la culture des fleurs.
D'un côté, l'opposition des propriétaires dont les terrains vont perdre de la valeur, et de l'autre, la mairie qui a décidé de réserver ces terrains à la culture des plantes à parfum et ainsi maintenir l'activité économique de toute une région.
On comprend les enjeux quand on sait que la filière du parfum emploie aujourd’hui 3000 personnes à Grasse.
La ville assure la moitié de la production française de la parfumerie et des arômes et garde son statut de Capitale mondiale du Parfum puisqu’elle représente près de 10% de la production mondiale.
Une IGP, et une reconnaissance professionnelle :
Une action collective locale a été mise en place en 2016 afin afin de rédiger le cahier des charges et d'obtenir un label IGP (Indication Géographique Protégée)
En 2016, François Hollande remettait le Prix de l'Audace créatrice à Philippe Maubert, le PDG de l'entreprise Robertet, premier employeur privé de la ville de Grasse.
Au fil des générations, la famille a fait prendre à la société un essor considérable en misant sur l'innovation et sur l'internationalisation.
Et l'avenir se présente sous les meilleurs auspices, en raison de l'engouement mondial pour les produits naturels.
Sur un plan boursier : RAS.
L'entreprise n'a pas subi le krach des valeurs moyennes de cet automne.
Elle est en hausse de 33% sur le 1er janvier, contre -19% pour le CAC Small
Graphiquement, les cours progressent sur appui d'un support long terme (ligne haussière en pointillés épais verts).
Valeur discrète, 1,2 Md€ de capitalisation, un ratio d'endettement quasi nul, une croissance régulière et une entreprise leader mondial de sa spécialité des arômes naturels.
Dernier point : Robertet fait partie de l'Euronext® Family Business, indice européen dédié aux entreprises familiales.
Que du bonheur en somme, la plus mauvaise nouvelle serait un OPA lancée sur l'entreprise par un concurrent.