Robertet - FR0000039091 RBT

poam5356

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Staff MoneyVox
Robertet, ou l'aromatique élevé au rang d'Art.

La France brille par la renommée de ses entreprises de luxe. Un secteur au sein duquel la parfumerie tient une place de choix.
Les plus grandes marques sont présentes à Grasse. Dior, Chanel, Guerlain, Hermès ou Louis Vuitton s'approvisionnent directement auprès des spécialistes des arômes, dont fait partie Robertet.
A l'image des grands vignobles français, le domaine des arômes s'est développé à Grasse autour de la culture des plantes aromatiques dont les propriétés exceptionnelles sont dues à l'emplacement du lieu et aux conditions climatiques de la région. Des particularités qui font que les plantes cultivées ont des propriétés que nulle autre région du monde n'est capable d'offrir.
Le jasmin est cultivé en Inde, mais il n'a pas les propriétés spécifiques de celui de Grasse, et n'intéresse pas les parfumeurs.
Tout comme la rose de Turquie qui n'égale pas les senteurs de la rose de Grasse.
Entre le parfumeur et la plante, un maillon indispensable est nécessaire : c'est celui de la transformation des fleurs en essences qui seront exploitées par les parfumeurs.
Cette expertise réputée dans le monde entier permet, par exemple, à Robertet de réaliser 85% de son chiffre d'affaires à l'international.

L'industrie française de l'aromatique représentait en 2011 un marché de 1,4 milliard d’euros de chiffre d'affaires (la parfumerie comptant pour 76%), dont 60% à l'export, et emploie environ 6500 personnes dont 3 500 dans la région de Grasse.
Robertet, entreprise familiale détenue pour près de 50% par la famille Maubert, a été fondée en 1850 à Grasse. Elle est l'une des 3 entreprises fondées au 19ème siècle qui existe encore aujourd'hui.

Elle existe, et de quelle manière ! Jugez-en plutôt :
Robertet est le leader mondial des ingrédients naturels pour le domaine des arômes et des parfums.
Tous secteurs confondus, Robertet arrive en 9ème position mondiale de l'industrie de l’aromatique.
Forte de ses 1800 Collaborateurs dans le monde, dont 928 en France, elle dispose de 14 Centres de création dans le monde.

Elle s'appuie sur 3 métiers :
  • Les arômes (36,8% en 2017 contre 50% en 2005);
  • Les matières premières (25,9% contre 15% en 2005);
  • Les compositions pour la parfumerie (37,3% contre 35% en 2005).

La répartition du CA est la suivante :
  • Europe 35%
  • Amérique du Nord 31%
  • Asie 18%
  • Amérique du Sud 11%
  • Afrique + M.Orient 5%

En 2017, Robertet a dégagé une marge opérationnelle de 13,3% et un bénéfice net en augmentation de 16,5%.
Son endettement est quasi inexistant.
Malgré quelques difficultés d'approvisionnement en spécialités utilisées pour la composition de parfums, la croissance 2018 reste importante, et pour reprendre le terme employé par un bureau d'analyse, elle est même "insolente" à +11% à taux de change constant au 1er semestre 2018. Les filiales américaines affichent un taux de 18%.

Robertet a de beaux jours devant elle quand on pense que la demande pour les matières premières naturelles est en forte hausse depuis une dizaine d’années.
Un domaine dans lequel Robertet est le n°1 mondial.
Ce qui fait dire au bureau d'analyse Midcap Partners Louis Capital Markets que le contexte actuel a "de quoi justifier un biais toujours optimiste sur ce titre à la trajectoire haussière impressionnante"


Boursièrement parlant :
  • Capitalisation boursière : 1, 279 Md€
  • Rendement 2018 1,00%
  • PER 2018 25,40
  • Volume moyen journalier de titres échangés : 856.
  • Ratio d'endettement 7% (très faible)

Un autre ratio permet de mieux comprendre si la dette représente une charge importante, ou non, pour une entreprise.
Il s'agit du rapport Dette nette / Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement), qui représente le nombre d’années de bénéfices qui seront nécessaires pour rembourser la totalité de la dette.
De manière générale, un ratio jusqu'à 2 est excellent, et est très mauvais au dessus de 5.
Pour Robertet : 6 M€ (dette) / 72,7 M€ (Ebitda) = 0,08.

Variation du cours depuis février 1985 (hors dividendes) : 2952%, soit un rendement annuel moyen, hors dividende, de 10,91% par an et ce, depuis 33 ans.
A noter que sur une si longue période, le titre a traversé quelques crises économiques et boursières majeures :
  • - Octobre 1987 : Krach d'octobre 1987 du marché obligataire puis des marchés d'actions. La bourse perd 42%.
  • - Avril 1990 : Invasion du Koweit par l'Irak. Paris perd 32%
  • - Mai 1992 : Crise du Système monétaire européen (SME) à l'occasion du référendum français sur le Traité de Maastricht. Paris perd 22%
  • - Février 1994 : Correction brutale du marché obligataire. Paris perd 27%
  • - Juillet 1998 : Crise financière en Russie. Paris perd 40%
  • - Septembre 2000 : Bulle internet. Paris perd 74%
  • - Juin 2007 : Crise des Subprimes. Paris perd 58%
  • - Mai 2011 : Crise de la dette grecque, puis des dettes souveraines de la zone euro. Paris perd 34%
  • - Juillet 2015 : Chute marché chinois. Paris perd 26%

Robertet baissera au maximum (Maximum drawdown) de 49% sur la période novembre 2007 à février 2011.
La plus longue phase baissière aura lieu sur cette période :
170 semaines de baisse pour qui aurait acheté en novembre 2007, et qui retrouvera son niveau d'achat en février 2011.
Des chiffres qui placent Robertet parmi les meilleures entreprises de la place de Paris pour leur résistance aux phases baissières.

Robertet fait partie de l'indice EN FAMILY BUSINESS, le premier indice Européen dédié aux entreprises familiales.
Hormis l'indice EN FAMILY BUSINESS, Robertet fait aussi partie des indices :
  • CAC All-Share
  • CAC All-Tradable Gross TR
  • CAC All-Tradable Net TR
  • CAC Mid & Small
  • CAC Small
  • Enternext PEA-PME 150
  • SBF250
  • CAC Matériaux de base


Graphique des cours en unité de temps mensuelle :
Robertet_06_10_2018_M.gif



Graphique des cours en unité de temps hebdomadaire :
Robertet_03_10_2018_H.gif

Depuis 2015, les cours s'inscrivent dans un canal haussier (canal en bleu sur le graphique).
Ils en sont sortis par le haut en avril 2018.
Ce changement de tendance a une explication :
- Acte 1 : Givaudan, groupe suisse leader mondial du secteur, rachète Naturex (ex numéro 1 français du secteur).
- Acte 2 : IFF (International Flavors and Fragrances), le numéro 3 mondial, annonce en mai le rachat de l'israélien Frutarom. Une opération à 6 Mds€.
L'aromatique, mais surtout les ingrédients naturels, est un secteur en pleine ébullition à cause de l’intérêt croissant porté aux produits naturels.
Robertet est le n°1 mondial des ingrédients naturels.
De là à imaginer que Robertet, 1,2 Md€ de capitalisation, un nain au plan mondial (22 Mds€ pour Givaudan), va aiguiser les appétits, il n'y a qu'un pas à faire.

A la qualité de la société qui surfe sur un marché en plein boom, s'ajoute désormais un biais spéculatif par la possible proie que représente Robertet.
Ce dernier point n'en fait pas pour autant un argument d'achat du titre. La famille Maubert détient pratiquement la moitié du capital en actions, mais beaucoup plus en droits de vote.


Graphique des cours en unité de temps journalière :

Robertet_03_10_2018_J.gif


C'est la grande qualité de l'entreprise qui en fait un instrument financier de choix pour un investisseur en actions. Le commentaire de Midcap Partners Louis Capital Markets étant le meilleur argument en faveur de Robertet : "de quoi justifier un biais toujours optimiste sur ce titre"
 
En effet, belle présentation.
Le seul problème est que le titre est très cher, le cours était à 566 € le 5 octobre, ce qui laisse peu de souplesse pour le montant à investir. Il dépasse le "seuil psychologique" de 500 € pour les frais de courtage.

Mais votre présentation donne envie. Pourquoi pas une ou deux actions, pour aromatiser son portefeuille.
 
Bonjour,
Ce n'est pas le titre qui est cher : Son PER 2019 est de 22, alors qu'il est de 27 pour Givaudan, 24 pour IFF ou 29 pour Frutarom (les 3 entreprises citées dans la présentation).
C'est la somme nécessaire pour acquérir 1 action qui dépasse les 500€ qui vous semble élevée, parce que, je suppose que vous avez votre PEA, ou CTO, chez BD.
Il y a quelques semaines le cours naviguait autour des 500€.
Vous remarquerez, sur la vue journalière, que le titre a connu 3 fortes et brèves poussées haussières depuis avril.
La dernière, au cours de cette semaine qui vient de se terminer, s'est même faite alors que le CAC40 décrochait fortement ces derniers jours.
Ce sont des poussées spéculatives.
La dernière et toute récente phase haussière peut très bien retomber, comme elle l'a fait cet été.
Le contexte boursier immédiat étant plutôt dégradé, vous pourriez retrouver prochainement des niveaux de cours qui seront compatibles avec les seuils de BD!
A noter le gap haussier ouvert en avril, sur la 1ère phase haussière, qui n'a pas été comblé. Souvent, mais pas toujours, un gap exerce une force de rappel sur les cours et finit par être comblé.
Pourquoi?
Un gap, surtout s'il est important, est causé par un événement inattendu, ou attendu mais peu probable, qui modifie brusquement a perception qu'ont les investisseurs sur la valeur.
Exemple en avril avec l'annonce du rachat de Naturex par Givaudan, puis celle de IFF sur Frutarom.
Ensuite, l'activité économique reprend ses droits et les investisseurs reprennent doucement leurs esprits.
Les vapeurs de la coke spéculative s'estompent et ils allègent leur portefeuille en l'absence de bonnes nouvelles sur le dossier qu'ils viennent de faire monter de 10% en quelques jours.
Résultat : le cours de l'action glisse et retrouve son point de départ, comme en juillet août par exemple.

J'actualise le graphique journalier (celui présenté ci-dessus date du 3 octobre).
Voici le graphique en UT jour d'aujourd'hui :

Robertet_07_10_2018.gif


Les dernières bougies ont de grandes mèches, mais dans les 2 sens.
Ces mèches traduisent une indécision.
Des investisseurs poussent les cours à la hausse en achetant le titre, sans doute sur des espoirs de voir Robertet mangé par plus gros que lui.
Mais ils se font contrer par d'autres qui n'ont pas les mêmes avis, qui vendent aussitôt et font reculer le titre. Ce mouvement se traduit graphiquement par une mèche.
Mèche haute dans un sens, et on a exactement le même phénomène dans l'autre sens. ce qui se traduit par une mèche basse.
Les indicateurs (RSI) arrivent en surachat.
Un titre suracheté est fortement exposé à un retournement à plus ou moins brève échéance.
Sauf nouvelle spéculation, des prises de profit sont donc probables dans les prochains jours/semaines.
 
Superbe le premier graphique 1986-2018 ; il retrace bien la vie d'un épargnant boursier, avec 2 épisodes marquants (du moins pour moi ...) ; primo le krasch de 1987, et ensuite celui des sub-primes ...
 
Oui, 2007, crise majeure. 10 ans pour s'en remettre (et encore, pas sûr que nous en soyons réellement sortis). On vient juste de retrouver le niveau économique de début 2007. Sans doute n'y a t-il que 1929 pour avoir fait pire, surtout avec les conséquences que cela a entraîné. Mais ceci est une autre histoire!
 
Oui, 2007, crise majeure. 10 ans pour s'en remettre (et encore, pas sûr que nous en soyons réellement sortis). On vient juste de retrouver le niveau économique de début 2007. Sans doute n'y a t-il que 1929 pour avoir fait pire, surtout avec les conséquences que cela a entraîné. Mais ceci est une autre histoire!


du coup si c'est tous les 80ans , on va etre un peu tranquille alors…..
 
Dernière modification:
du coup si c'est tous les 80 ans , on va être un peu tranquille alors…..
Le propre d'une secousse boursière, c'est un peu comme les séismes, on sait lorsqu'ils se produisent, mais on sait jamais ni où ni quand aura lieu le prochain ....

Ensuite, et c'est un peu comme la grève en France, on sait généralement lorsqu'elle débute, mais on ne sait jamais combien de temps elle va durer .....
 
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