Je vois que mon post sur les infirmières a provoqué des remous. Vous commencez à me connaître, je ne fais pas dans la langue de bois.
Précisions:
Oui ce n'est pas mon secteur professionnel, et après ? J'ai ici comme tout le monde, le droit d'exprimer mon opinion, comme on a le droit de ne pas être d'accord avec moi.
Mon propos visait juste à sensibiliser la diversité des cas évoquée par
@moietmoi , et le fait que les gens se comparent sans cesse entre eux. C'est humain.
Je rassure aussi
@Manu215 : je respecte profondément tous les corps de métiers, les infirmières comme les cheminots, comme les autres acteurs du public et du privé. J'ai été une dizaine d'année recruteur.
Il n'y a pas de sot métier, il n'y a que des sottes gens, dit un proverbe qui m'inspire bcp de bien.
Simplement je constate qu'à tort ou à raison, c'est presque tjs du côté du public qu'on se plaint le plus, en matière de retraite comme d'autres choses. On y est par ailleurs 2 fois plus syndiqué, alors qu'on y est aussi le plus protégé. Ce sont ces paradoxes sur lesquels j'interpelle votre sagacité. Il y a certes des problèmes, mais il y en a aussi partout ailleurs.
D'où vient cette forme de cécité, qui confine parfois presque au mépris des autres corps de métier?
Le débat sur la pénibilité est du même tonneau d'ailleurs. Est-ce vraiment les cheminots, les "RATPistes", les profs, les infirmières urgentistes, les pilotes AIR France et les aiguilleurs du ciel (j'en oublie sûrement d'autres), qui font les métiers les plus pénibles ? Permettez moi de ne pas en être convaincu.
Chaque job de France et de Navarre a sa part d'avantages et de pénibilité, le mien y compris. Mais à en écouter certains, on croirait que le virus de la pénibilité ne touche que certaines corporations, et tjs les mêmes. Pour moi c'est un faux-fuyant qu'on jette en pâture pour esquiver le débat de fond.
Ça ne m'exalte pas plus que quiconque, mais pour nos retraites par répartition, vu les tendances et les agrégats en jeu, il faudra sans doute bosser + longtemps, donc partir + tard, et avec une pension qui ne sera que le reflet de nos possibilités financières systémiques. C'est à dire peau de chagrin.
Je signale d'ailleurs à cette auguste assemblée que des personnels du public ont accès à un dispositif nommé "Préfon", qui - à y regarder de près - n'est ni plus ni moins qu'un système de ... capitalisation. Le mot tabou est lâché ? Non juste du pragmatisme. Et ils ont raison d'y investir des deniers.
Je rassure
@Membre34128 : je me fiche de ce qu'il y a dans l'assiette du voisin. Sincèrement.
Je fais d'ailleurs mienne cette philosophie: si tu veux être heureux, contente toi de ton sort s'il est après tout acceptable ou vivable. Bcp trop de gens se font des nœuds à la tête, en regardant systématiquement avec défiance ou envie, la Mercedes du voisin. Moi je m'en cogne.
Et attention, ça n'est pas antinomique avec les ambitions personnelles que je nourris. Simplement, je trace mon chemin, et je reste serein.
Portez-vous tous bien, bon we.