Politique monétaire en zone euro et Politiques budgétaires des Etats concernés

moietmoi

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Cdlt.
lopali



Dette contrôlée en Europe ?
De quels pays parlez-vous donc, car on y trouve un peu de tout (que ce soit en matière de déficits et/ou de dettes !)

Vaste discussion abordée plusieurs fois ci et là sur ce forum: en bref les usa sont sur une politique de la demande donc creusent les déficits , et ceci va s'amplifier avec Trump qui n'a absolument pas comme objectif politique l'équilibre budgétaire qu'il cherche à avoir en tant que chef d'entreprise, et que l'Europe(sauf GB) est sur une politique de l'offre avec un contrôle par la BCE de la dette des pays ,ou elle joue avec le FMI, les gendarmes et les censeurs, en faisant et défaisant les gouvernements si elle le juge utile;

En tout cas c'est mon point de vue, sans avoir ici de jugement de valeur sur les techniques utilisées, mais en comprenant à partir de cette analyse, que les USA avec Trump ,pour reprendre l'expression de Nixon concernant la convertibilité dollar/or, ne vont pas combattre économiquement avec un bras dans le dos!!!! ( dette sans fond avec fonds);)
 
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que l'Europe(sauf GB) est sur une politique de l'offre avec un contrôle par la BCE de la dette des pays ,ou elle joue avec le FMI, les gendarmes et les censeurs, en faisant et défaisant les gouvernements si elle le juge utile;

???

Ne mélangeons pas "politique monétaire " et "politique budgétaire" !

Autant la BCE est compétente pour mener/orienter la politique monétaire de la zone euro avec un totale indépendance par rapport aux gouvernements nationaux concernés, autant cette même BCE n'a aucune possibilité d'actions sur leurs politiques budgétaires. Au mieux elle peut faire des recommandations/suggestions que lesdits gouvernements suivent....ou ne suivent pas.

Quant à "exercer un contrôle sur l'offre" avec ladite politique monétaire actuelle qui inonde le marché de liquidités elle ne contrôle rien si bien que, pour l'instant, lesdites liquidités ne semblent pas employées à une vraie relance dans l'économie réelle avec une inflation quasi nulle (pour un objectif de +2%) et une croissance toujours molle .

Cdt
 
???

Ne mélangeons pas "politique monétaire " et "politique budgétaire" !
les 2 sont en corrélation ; c'est avec la monnaie que l'on éxécute un budget;

Autant la BCE est compétente pour mener/orienter la politique monétaire de la zone euro avec un totale indépendance par rapport aux gouvernements nationaux concernés, autant cette même BCE n'a aucune possibilité d'actions sur leurs politiques budgétaires. Au mieux elle peut faire des recommandations/suggestions que lesdits gouvernements suivent....ou ne suivent pas.
Si c'était le cas, à moins qu'il ne soit fou, ou félon, Tsipras aurait suivi la voie démocratique en suivant le référendum, il a du plier devant les obligations de la troika; idem en Italie ou un élu, dirigeant le pays a été débarqué sans aucune élection;

Quant à "exercer un contrôle sur l'offre" avec ladite politique monétaire actuelle qui inonde le marché de liquidités elle ne contrôle rien si bien que, pour l'instant, lesdites liquidités ne semblent pas employées à une vraie relance dans l'économie réelle avec une inflation quasi nulle (pour un objectif de +2%) et une croissance toujours molle
.

Entièrement d'accord,

Par ailleurs je n'ai pas formulé que la BCE contrôlait l'offre mais imposait son contrôle en ne permettant qu'une politique de l'offre( inefficace comme tu le fais remarquer) (je reconnais que j'aurais dû écrire la BCE et l'Europe)

Dans ce cadre, l'élection de Trump, ne peut qu 'accentuer la différence entre les opportunités de développements du marché intérieur américain et de la stagnation des marchés européens, d'où ma volonté de me désengager un peu de la bourse;
 
les 2 sont en corrélation ; c'est avec la monnaie que l'on éxécute un budget;

Un budget s'exécute en fonction de recettes et de dépenses votées.

Si les recettes de l'Etat (impôts + dividendes + autres) ne couvrent pas les dépenses l'on à donc un déficit à financer.

Or les "créances sur le Trésor" c'est l'une des trois contreparties de la création monétaire :

=/= 85% pour les créances sur l’économie (prêts bancaires aux agents économiques non financiers)
=/= 10% pour les créances sur le trésor (Bons du Trésor, OAT....)
=/= 5% pour les créances sur l’étranger (Conversion de devises en euros)

C'est donc un déficit qui génère une création monétaire et non pas la monnaie qui oriente un budget.

Si c'était le cas, à moins qu'il ne soit fou, ou félon, Tsipras aurait suivi la voie démocratique en suivant le référendum, il a du plier devant les obligations de la troika; idem en Italie ou un élu, dirigeant le pays a été débarqué sans aucune élection;

Il avait à choisir entre SA politique et pas d'aide des autorités monétaires; il a choisi l'inverse.

Dans d'autres pays/situations qui peuvent se passer des aides financières - dont la France pour l'instant - la BCE; hormis des recommandations/suggestions, n'a pas de prise sur leurs politiques budgétaires.

Par ailleurs je n'ai pas formulé que la BCE contrôlait l'offre mais imposait son contrôle en ne permettant qu'une politique de l'offre( inefficace comme tu le fais remarquer) (je reconnais que j'aurais dû écrire la BCE et l'Europe)

Inonder la zone euro de liquidités va plutôt dans le sens d'une politique de la demande que de l'offre.

"Comme le souligne Artus (2010), la mise en œuvre de politiques monétaires agressives « ne vient (probablement) pas du désir de déprécier le taux de change, mais d’objectifs internes des politiques monétaires (relance du crédit, réduction des taux d’intérêt à long terme, hausse des prix des actifs, soutien de l’inflation anticipée…) "

https://www.cairn.info/revue-d-economie-financiere-2012-4-page-243.htm

# Le QE, qu'est-ce que c'est ?
C'est donc un outil permettant d’injecter de l'argent dans les circuits de l’économie, avec l’espoir de la faire repartir.

Elle se contente de prêter à très court terme un peu plus d'argent que d'habitude aux banques, afin de faire baisser les taux d'intérêt.
Ces baisses de taux sont répercutées par les banques sur leurs clients, ce qui favorise les demandes d'emprunts. L’activité est ainsi attisée.

les banques vont plutôt prêter l'argent à des entreprises ou à des particuliers, les autres vont s’intéresser à des investissements plus risqués, dans des start up, dans des des PME...

Autre avantage : la baisse des rendements obligataires, par effet de contagion, entraine une baisse des taux des prêts bancaires accordés. Là encore, ce sont des vitamines supplémentaires pour l'économie.

http://tempsreel.nouvelobs.com/econ...lique-a-un-enfant-de-5-ans-bon-ok-12-ans.html

Le choix de la politique "offre ou demande" est là encore un choix de gouvernement et va bien au-delà la quantité de monnaie mise à disposition par les autorités monétaires.

Entre autres ce sont bien les Etats qui, côté produits/recettes fixent les salaires minimaux, les revenus de transferts (revenus sociaux) et, côtés dépenses/charges, les impôts et taxes.

Cdt
 
Un budget s'exécute en fonction de recettes et de dépenses votées.

Si les recettes de l'Etat (impôts + dividendes + autres) ne couvrent pas les dépenses l'on à donc un déficit à financer.

oui , mais avant de passer au financement du déficit, ce budget, donc ce déficit dot être validé par l'Europe..La souveraineté de la décision de ce déficit n'appartient plus à chaque pays, mais doit être validée par une institution qui fixe ses propres règles, qui s'imposent( entre autre les 3%) les USA n'ont pas cette contrainte et Trump n'hésitera pas à présenter des budgets à large déficit; l'ancien congrès républicain ayant validé le "fiscal cliff" à l'époque de Obama, cela ne présentera pas de difficulté avec Trump


Or les "créances sur le Trésor" c'est l'une des trois contreparties de la création monétaire ........

C'est donc un déficit qui génère une création monétaire et non pas la monnaie qui oriente un budget.

l'oeuf ou la poule: si je te donne une feuille blanche et que tu dois créer un budget, mais que je défini , impose et borne à l'avance l'un des principaux résultats ou conséquences de résultats , tu rédigeras le budget pour qu'il respecte cette contrainte, car sinon , on te demandera de refaire ta copie;



Il avait à choisir entre SA politique et pas d'aide des autorités monétaires; il a choisi l'inverse.
au sujet de Tsipras,désolé, mais je n'ai pas la même conception que toi du libre arbitre; on a vu agir
la forme d'une dictature moderne; (certains philosophes pensent qu'une dictature éclairée est la meilleure solution pour le peuple)

Inonder la zone euro de liquidités va plutôt dans le sens d'une politique de la demande que de l'offre.

J'aime bien le
va plutôt dans le sens

Ceci laisse un flou.. l'abondance de liquidités ne définit ni une politique de l'offre , ni une politique de la demande;

que faire des liquidités? tenter d'aider ou aider les entreprises à produire= en résumé et schématiquement c'est une politique de l'offre;

aider la population dans ces achats et dépenses.. en résumé et schématiquement c'est une politique de la demande;

Le choix de la politique "offre ou demande" est là encore un choix de gouvernement et va bien au-delà la quantité de monnaie mise à disposition par les autorités monétaires.
oui , entièrement d'accord; c'est pourquoi j'ai précisé que j'aurais dû dire BCE et Europe

Entre autres ce sont bien les Etats qui, côté produits/recettes fixent les salaires minimaux, les revenus de transferts (revenus sociaux) et, côtés dépenses/charges les impôts et et taxes.

A regarder de plus près l'Europe a soustrait, et soustrait tous les jours de plus en plus ces prérogatives aux différents états;soustrait ou oriente avec force de contrainte, ce tu appelles choix...
 
oui , mais avant de passer au financement du déficit, ce budget, donc ce déficit dot être validé par l'Europe..La souveraineté de la décision de ce déficit n'appartient plus à chaque pays, mais doit être validée par une institution qui fixe ses propres règles, qui s'imposent( entre autre les 3%)

au sujet de Tsipras,désolé, mais je n'ai pas la même conception que toi du libre arbitre; on a vu agir
la forme d'une dictature moderne; (certains philosophes pensent qu'une dictature éclairée est la meilleure solution pour le peuple)

La politique monétaire c'est la compétence de la BCE

Les règles communautaires dont ce fameux déficit maximal de 3% du PIB c'est du ressort de la Commission Européenne.

Sauf cas particulier comme la Grèce, la BCE n'a pas à s’immiscer dans le budget des États.

Rappelons que dans ce pays les armateurs multi milliardaires ne paient quasiment pas d'impôts; même chose pour l’Église Orthodoxe. Aucune construction neuve n'est terminée ce qui permet au propriétaire de ne pas payer de taxes foncières...........sans oublier la corruption (Cf jeux olympiques 2004).

Dans ce cas de pays en difficultés comme la Grèce la BCE réagit comme le ferait n'importe quelle banque.

Si tu sollicites ta banque alors que tu n'as aucune épargne et que tu es perpétuellement en découvert je peux t'assurer que ton banquier te demandera de revenir quand tu aura changé de comportement, assaini tes finances et aligné ton train de vie à tes revenus.

C'est ce qu'a voulu faire la BCE.

Le problème c'est que ce sont les moins fortunés qui en ressentent le plus les conséquences.

l'oeuf ou la poule: si je te donne une feuille blanche et que tu dois créer un budget, mais que je défini , impose et borne à l'avance l'un des principaux résultats ou conséquences de résultats , tu rédigeras le budget pour qu'il respecte cette contrainte, car sinon , on te demandera de refaire ta copie;

D'abord la masse monétaire ne se décrète pas.

Désormais le coefficient multiplicateur monétaire/du crédit ne sert plus (si en fonction des "fuites" = retraits espèces + réserves obligatoires, ce coefficient est de 7, ayant 100€ en "caisse + dépôt compte BCE" je peux prêter 700€).

L'on fonctionne à l'inverse c'est à dire avec le coefficient diviseur monétaire/du crédit qui amène le banquier à se demander "avec un nouveau crédit de 100€ il me faut combien en "monnaie banque centrale" en plus pour pouvoir assurer mes "fuites" ? ( = dans l'exemple 100€ /7 = 14,28€).

Donc les banques prêtent en tant que de besoins pour répondre aux demandes solvables et, éventuellement, après recours à une douzaines de moyens possibles de refinancement, s'adressent à la BCE.

La masse monétaire s'ajuste donc a la demande et la trésorerie en espèces sonnantes et trébuchantes de monnaie Banque Centrale également.

Partant de là et sur ces bases, explique moi donc comment un État pourrait bâtir et faire voter un budget ?

J'aime bien le

Ceci laisse un flou.. l'abondance de liquidités ne définit ni une politique de l'offre , ni une politique de la demande;

que faire des liquidités? tenter d'aider ou aider les entreprises à produire= en résumé et schématiquement c'est une politique de l'offre;

aider la population dans ces achats et dépenses.. en résumé et schématiquement c'est une politique de la demande;

Ne pas oublier que la liquidité c'est le besoin résiduel en monnaies banque centrale.

Schématiquement comme tu le dis :

+ La politique de l'offre vise à favoriser les entreprises/producteurs,vendeurs: baisse des charges dans leur ensemble (salaires - Taxes - impôts)

+ La politique de la demande vise au contraire à favoriser les acheteurs en augmentant leur pouvoir d'achat: accroissement des salaires, revenus sociaux/de transfert; baisse des impôts et taxes.

Dis moi, si la quantité de monnaie en circulation est multipliée par 10 mais que les revenus stagnent voire régressent, crois tu que la demande de biens de consommations et d'investissement sera accrue ?

Cdt
 
Dans ce cas de pays en difficultés comme la Grèce la BCE réagit comme le ferait n'importe quelle banque.

Si tu sollicites ta banque alors que tu n'as aucune épargne et que tu es perpétuellement en découvert je peux t'assurer que ton banquier te demandera de revenir quand tu aura changé de comportement, assaini tes finances et aligné ton train de vie à tes revenus.

C'est ce qu'a voulu faire la BCE.

tout à fait d'accord , et justement les USA n'ont pas cette contrainte ( lié au rôle de la Fed et au rôle mondial du dollar) et avec le programme (on verra les actes) de Trump, les USA auront encore moins ce type de contraintes;
donc l'Europe ne joue pas dans la même cour;
Et Trump compte utiliser au maximum cette possibilité, c'est pourquoi je compte être plus liquide, ou immobilier que boursicoteur en ce moment;
 
Bonjour,

RAS par rapport à ta stratégie financière.

Pour résumer et clore cette parenthèse au sujet initial :

1) - Il y a une politique monétaire d'une part et une politique budgétaire d'autre part.

2) - La première est de la compétence de la BCE, autorité complètement indépendante, alors que la seconde, comme les autres règles communautaires, est de la compétence de la Commission Européenne.

3) - Les budgets nationaux sont bâtis par leurs gouvernements respectifs en fonction des besoins recensés.
Mais comme ces derniers sont énormes et nécessiteraient d'importantes ressources de financement non disponibles ces besoins (= les dépenses) font l'objet de choix politiques/économiques/sociaux (= arbitrages).

4) - En tant que constituant l'une des trois contreparties de la création monétaire à hauteur d'environ 10% (Cf. page 108), c'est un déficit budgétaire qui est source d'une augmentation de la masse monétaire et non pas une évolution de ladite masse monétaire ( qui est d'ailleurs un résultat/conséquence) qui oriente la constitution d'un budget national.

5) - Une politique BCE d'abondance de liquidités (= trésorerie) pour les banques favorise la demande de biens de consommations et d'investissements mais si cette liquidité est nécessaire elle n'est pas suffisante.

Par exemple la rachat d'actifs par la BCE (= quantitatif easing "QE") permet aux banques d'avoir des liquidités abondantes mais si elles restent stagnantes sur leur compte BCE elle ne servent à rien.

NB) - Actuellement ces liquidités des banques en dépôt à la BCE sont assorties d'une rémunération négative de 0,40%, précisément pour inciter les banques à les utiliser au maximum via des crédits à l'économie (= consommation et investissements =/= 85% de le création monétaire).

A ce stade elles font progresser la base monétaire (à laquelle s'appliquent les coefficients multiplicateurs/diviseurs monétaire/du crédit - Cf page 110) mais pas la masse monétaire.

Pour que cette dernière progresse il faut que ces liquidités soient détenues par les agents économiques non financiers (particuliers - entreprises.....).

Et pour ce faire il faut non seulement que ces derniers expriment des besoins de consommation et/ou d'investissements mais que leurs revenus soient également suffisants soit pour directement financer lesdits besoins soit pour constituer une demande solvable aux yeux des banques sollicitées.

Fin de parenthèse:)

Cdt
 
Bonjour,
nous étions effectivement éloignés du sujet initial, je suis d'accord quasi totalement avec ton résumé très clair;
Le seul point de divergence, qui mériterait sans doute un autre fil de discussion, et qui fait divergence entre nous au fil de cette échange , c'est le point 4 de ton résumé( divergence déjà révélée plus haut dans la discussion)

c'est un déficit budgétaire qui est source d'une augmentation de la masse monétaire et non pas une évolution de ladite masse monétaire ( qui est d'ailleurs un résultat/conséquence) qui oriente la constitution d'un budget national.

je ne dis pas que c 'est l'évolution de la masse monétaire qui dirige,(surtout en période de QE) mais que les conditions préalablement connues du coût de l'argent et de la gestion de la dette( conditions fixées par la BCE et les prêteurs) orientent les choix budgétaires;

L'élaboration du budget n'est pas la même dans l'hypothèse de taux bas ou de taux hauts, de liquidités abondantes ou restreintes:
Ainsi chacun s'accorde à penser , par exemple , en France, que des dépenses de sécurité importantes(tant en ressources humaines,matérielles et d'organisation) sont nécessaires;
Plusieurs questions se posent:
Comment financer ces dépenses? recettes supplémentaires, ou dette? ou un mixte?
Dans le cas le plus probable envisagé ,ce sera la dette en présentant un budget en déséquilibre;)

Mais dans ce cadre

-comment tenir les 3% demandés par l'Europe ? demander à sortir les dépenses de sécurité de la "poche" contrôlée par l'Europe;

- comment faire que le poids de cette dette complémentaire ne vienne pas obérer une éventuelle reprise de la croissance?

C'est là que la connaissance, à priori, et non a postériori, des conditions de l'octroi des liquidités et de la gestion à moyen et long terme de la dette ( donc la politique monétaire) valide ou invalide la rationalité de la proposition budgétaire envisagée;

La politique monétaire prend donc l'ascendant sur la politique budgétaire... désaisissant les politiques de leur pouvoir;

En Europe la BCE est à peu près indépendante, aux USA la FED est "dite" indépendante mais vu la direction appelée POMC de 12 membres dont 7 ( Board of govenors) sont nommés par le Président des USA, Trump aura les mains libres;

Comme je suis tout de même éloigné du sujet initial, si la discussion continue sur ce sujet, il faudrait, à mon avis ouvrir un autre fil sur le forum
 
je ne dis pas que c 'est l'évolution de la masse monétaire qui dirige,(surtout en période de QE) mais que les conditions préalablement connues du coût de l'argent et de la gestion de la dette( conditions fixées par la BCE et les prêteurs) orientent les choix budgétaires;

L'élaboration du budget n'est pas la même dans l'hypothèse de taux bas ou de taux hauts, de liquidités abondantes ou restreintes:

Ainsi chacun s'accorde à penser , par exemple , en France, que des dépenses de sécurité importantes(tant en ressources humaines,matérielles et d'organisation) sont nécessaires;

Plusieurs questions se posent:

Comment financer ces dépenses? recettes supplémentaires, ou dette? ou un mixte?
Dans le cas le plus probable envisagé ,ce sera la dette en présentant un budget en déséquilibre;)

Mais dans ce cadre

-comment tenir les 3% demandés par l'Europe ? demander à sortir les dépenses de sécurité de la "poche" contrôlée par l'Europe;

C'est là que la connaissance, à priori, et non a postériori, des conditions de l'octroi des liquidités et de la gestion à moyen et long terme de la dette ( donc la politique monétaire) valide ou invalide la rationalité de la proposition budgétaire envisagée;

La politique monétaire prend donc l'ascendant sur la politique budgétaire... désaisissant les politiques de leur pouvoir;

Ces éléments sont forcément intégrés dans les réflexions préalables à l'établissement des budgets nationaux mais il semble qu'elles viennent en second rang;

Comme tu le fais remarquer la priorité c'est l'importance (non pas en terme de coûts) du besoin recensé; par exemple les aspects sécurité liés au terrorisme.

Quels qu'en soient les coûts et conséquences ces besoins seront priorisés dans les arbitrages.

Par ailleurs croire que la politique monétaire serait définitivement connue a priori est quand même un pari risqué puisque la BCE, en tant qu'autorité indépendante, peut à tout moment en modifier les caractéristiques (Taux/volume).

Mais d'autre part, si la BCE fixe le taux directeur (= taux des opérations principales de refinancement "OPR" = "Refi" = "Repo pour la Fed" actuellement à 0,00%), le taux marginal de refinancement (actuellement à + 0,25%) et le taux des facilités de dépôts des banques (actuellement à -0,40%) ces paramètres concernent les banques et les crédits à l'économie.

Mais pour se financer les États émettent des bons du trésor et des Obligations Assimilables du Trésor (OAT) dont les taux varient avec les durées et la qualité de leurs signatures; plus que la BCE ce sont donc les marchés qui commandent en la matière.

- comment faire que le poids de cette dette complémentaire ne vienne pas obérer une éventuelle reprise de la croissance?

Tu sembles encore assimiler "bonnes dépenses à plus de croissance" et inversement "mauvaises dépenses = moins de croissance".

Nous avons déjà échangé sur ce sujet ci-dessous :


En Europe la BCE est à peu près indépendante, aux USA la FED est "dite" indépendante mais vu la direction appelée POMC de 12 membres dont 7 ( Board of govenors) sont nommés par le Président des USA, Trump aura les mains libres;

En Europe la BCE est indépendante mais ce sont le gouverneurs des banques nationales nommés par les États (en France par décret du Président de la République) qui composent le "Conseil des Gouverneurs"

Cdt
 
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