PEA - Sécuriser une partie des plus-values ?

Jubilaum

Membre
Bonjour à tous,

Je souhaiterais avoir votre avis quant à la démarche que je m'apprête à avoir avec mon PEA.
J'ai ouvert ce PEA en janvier 2015.
A ce jour, j'ai d'importantes plus-values sur Airbus, Téléperformance et Orpea.

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Mon idée est d'encaisser une partie des plus values (la moitié ?) et de les investir sur d'autres actions (reste à finaliser lesquelles).

Mon expérience est trop faible pour le moment pour me permettre d'avoir la conviction que c'est la chose à faire.

A noter que j'ai ouvert ce PEA pour prendre date dans un premier temps et que je ne compte pas sur cet argent ni à court ni à moyen terme.

Merci d'avance.
 
oui l'idée de sécurisation est très bonne mais là on touche les limites des petites quantités .

superbe PV de 186% mais avec juste 11actions si tu en revends 5 ca fait juste 400€ en terme de valeur .

mais ceci n'est que mon avis
 
Mon idée est d'encaisser une partie des plus values (la moitié ?) et de les investir sur d'autres actions (reste à finaliser lesquelles).
Notez déjà que vous avez intitulé ce fil "sécuriser".
Encaisser des plus-values pour les investir dans d'autres action n'est pas une sécurisation, juste une diversification.

Pour en venir au fond du sujet, il faut toujours vous rappeler un principe: on vend une action parce qu'on n'a pas assez confiance dans sa croissance. On achète une action parce qu'on a confiance dans sa croissance.

Ne vendez jamais une action parce qu'elle vous a rapporté une plus-value, vendez là parce que vous pensez qu'elle a peu de chance de croitre.
Donc si vous vendez Airbus pour acheter XXXXX, c'est que vous estimez qu'aujourd'hui XXXXX a un meilleur potentiel de croissance (ou parce que votre niveau de concentration est trop élevé, mais avec un petit portefeuille comme le votre, la question ne se pose pas vraiment)
 
Bonjour à tous,
Je souhaiterais avoir votre avis quant à la démarche que je m'apprête à avoir avec mon PEA.
J'ai ouvert ce PEA en janvier 2015.
A ce jour, j'ai d'importantes plus-values sur Airbus, Téléperformance et Orpea.

Mon idée est d'encaisser une partie des plus values (la moitié ?) et de les investir sur d'autres actions (reste à finaliser lesquelles).

Bonjour,
Le problème est que les actions en PV risquent de continuer à sur-performer, et celles en baisse continuer à sous-performer.
Le second problème étant que les lignes ne sont pas importantes. C'est alors du tout ou rien.
J'ai déjà agi de la sorte. Résultat : j'ai vendu un titre qui a continuer son bonhomme de chemin à la hausse... Et j'ai acheté un titre qui est parti à la baisse!
Ce qui est sûr, c'est que je ne toucherais pas à Airbus...
Changement prometteur de management (enfin, devrions-nous dire), et déboire de Boeing avec son MAX.
J'en rachèterais même pour étoffer la ligne.
 
Merci à tous.

Je me rends bien compte en lisant vos conseils des limites de mes connaissances sur le sujet (qui se limitent à quelques cours de finances en licence et la lecture assidue du magazine Investir).

Effectivement, je dis sécuriser alors que ce n'est pas du tout ce que je décris dans le corps du message

Ce qui me fait cogiter est la peur de perdre les plus-values mais en vous lisant c'est un risque que je n'ecarterais pas en achetant d'autres actions.

Il faut également que je garde à l'esprit que je n'ai initialement pas ouvert ce PEA avec l'intention de sécuriser mais plutôt de diversifier et essayer de faire des plus-values à long terme avec de l'argent dont je n'ai pas besoin ni à court ni à moyen terme.

À moi maintenant d'essayer de trouver les moments opportuns pour vendre/renforcer/acheter.

Encore merci pour vous éclairages.
 
On ne sait jamais quand le moment est opportun.... Ou on le sait, mais trop tard.
Il faut définir un objectif :
Court-termiste, ou plutôt long terme?

Avoir quelques notions en macro-économie :
Une économie en expansion, qui stagne, ou qui ralentit?

Et avoir quelques notions sur les grandes catégories d'actions :
Des actions cycliques, de croissance ou de rendement?

On est dans une période de ralentissement économique : les cycliques sont à la peine.
Les actions de croissance sont capables de performer dans tous les cycles, mais moins que les cycliques quand on est dans une phase de croissance de l'économie. Elles sont plus régulières.
Les taux d'intérêts sont importants pour une entreprise, et il est bon de surveiller leur endettement.
Des taux en baisse favorisent les entreprises endettées ou de rendement, mais pénalisent les bancaires.

Le meilleur exemple, à mon avis : Air Liquide. Son président vient de déclarer lors de l'AG que l'entreprise à délivré de manière très régulière une croissance du CA de 5 à 6% par an depuis 50 ans.
Le cours de l'action reflète cette belle et régulière activité.
Une telle action, on l'achète et on la garde toute une vie sans se poser plus de questions.
J'ai commencé à en acheter il y a plus de 20 ans. On a passé 2 krach majeurs, quelques tempêtes secondaires, dont l'automne 2018, et j'ai une ligne Air Liquide qui gagne 10,5% en moyenne annuelle sur 20 ans.
Heureusement que je n'ai jamais vendu, et dommage que je n'ai pas constitué une ligne plus grosse à l'époque.
Idem avec un titre comme Airbus. Le secteur aérien est systématiquement analysé avec une même conclusion : Forte hausse du trafic aérien pour les 20 années à venir.
Airbus, on achète et on garde à long terme. Et ce, d'autant plus que Boeing connaît de grosses difficultés et qu'un nouveau management se met en place chez Airbus (il était temps). Dans ces conditions, on augmente même sa position sur Airbus, mais on n'allège pas. Je viens de commencer à en acheter. Ne les vendez pas (vous allez faire baisser le cours)!!

A l'inverse, Plastic Omnium et Société Générale, ce sont des cycliques. Elles sont à la peine et affichent des PER très faibles, 8 pour Plastic Omnium et 6 pour la SG. Elles perdent beaucoup.... Mais reprendront aussi beaucoup un jour, sauf que pour les bancaires, c'est un peu différent à cause des taux.

On peut être court terme sur une partie du portefeuille, et chercher à gagner sur des coups rapides, et être long terme sur une autre partie du portefeuille en y logeant des titres qui ont fait leurs preuves depuis longtemps. Ce sont généralement des blue-chips dans les domaines où brille la France.... Tout en sachant que l'on a aussi des leaders mondiaux dans les petites valeurs.
.... C'est ce qu'écrit Membre33312 en moins de lignes que moi.. Désolé, je suis incorrigible!!
 
Avoir quelques notions en macro-économie :
Une économie en expansion, qui stagne, ou qui ralentit?

Bonjour

Quels indicateurs, signaux nous permettent de dire que l'on est face à une économie en expansion, qui stagne, ou qui ralentit ?

Et avoir quelques notions sur les grandes catégories d'actions :
Des actions cycliques, de croissance ou de rendement?

Comment sait-on si l'action que l'on souhaite acheter est cyclique, de croissance ou de rendement ?
A t'on un système de classification comme pour les UC en AV (uc sectorielles, de croissance, value, mixte, etc.)

Merci
 
Quels indicateurs, signaux nous permettent de dire que l'on est face à une économie en expansion, qui stagne, ou qui ralentit ?
Si je parle technique, je vais vous dire de suivre les PMI.
Plus simplement, les infos télé parlent d'économie et de son évolution. C'est le minimum parce que, quand les journaux TV s'intéressent à un domaine économique, c'est plutôt du réchauffé!
Sinon, dès lors que l'on commence à s'intéresser aux actions, et à y investir, mieux vaut suivre quelques sites internet dédiés à la bourse.
La macro-économie est un sujet qui y est abondamment traité.


Comment sait-on si l'action que l'on souhaite acheter est cyclique, de croissance ou de rendement ?
A t'on un système de classification comme pour les UC en AV (uc sectorielles, de croissance, value, mixte, etc.)
Pas de classification. Il faut apprendre par soi-même.
Et ce n'est pas toujours simple.

Les valeurs défensives, secteur qui me semble le plus facile à comprendre, ont une activité qui ne dépend pas, ou peu, de la conjoncture économique. La pharmacie en est le meilleur exemple. Une économie mondiale en récession, ou en croissance, peu importe, on se soigne!! On peut y ajouter l'agroalimentaire, les télécoms ou les services aux collectivités (eaux, énergie, déchets).
Les pures défensives ont une activité généralement stable et bénéficient de contrats à long terme : Suez, Veolia, EDF, Engie, etc...
Elles offrent un bon rendement. C'est à dire qu'elles reversent une grande partie des bénéfices aux actionnaires sous forme de dividendes.
EDF reverse la moitié de son bénéfice aux actionnaires. Veolia ou Engie, c'est 75%.
Par contre, la pharmacie est un secteur défensif et de croissance en même temps. Les labos ne tirent pas leur revenus de contrats passés à long terme, dépensent beaucoup en R&D et ont une activité qui va dépendre des molécules en cours de commercialisation (médicaments, vaccins, traitements de maladies graves), mais aussi des nouvelles molécules en étude et qui offrent de belles perspectives.

Les valeurs de croissance préfèrent réinvestir dans l'entreprise la plus grande partie des bénéfices dégagés au cours de l'année afin de croître et de dégager toujours plus de bénéfices.
Le secteur par excellence : Le luxe avec LVMH, Kering, Hermès ou L'Oréal.
On trouve des valeurs à mi-chemin entre défensif et croissance, comme Air Liquide par exemple. Son modèle économique très diversifié sur des domaines comme l'industrie ou la santé fait qu'Air Liquide est une valeur de croissance tout en ayant une faible dépendance aux cycles économiques. Son PDG vient de révéler lors de la dernière AG, qui s'est tenue il y a peu, qu'Air Liquide connait depuis 50 ans une croissance régulière de 5 à 6% par an.

Par opposition à ces secteurs, viennent les cycliques. Elles sont directement dépendantes des cycles économiques.
Sont des cycliques : les banques, l'automobile, les ressources de base, l'industrie lourde comme la métallurgie, etc.
Elles peuvent baisser de 60 à 70% en phase de récession, pour en regagner autant quand l'économie repart.
Les cycliques, c'est les montagnes russes.
On peut gagner beaucoup avec ces actions, mais il ne faut pas envisager les garder pour le long terme. Il faut suivre les cycles et les vendre au bon moment.
A l'inverse, les entreprises de croissance essayent de délivrer une croissance en toute occasion et vont moins fluctuer que les cycliques.
Quant aux pures défensives, on va plutôt les sélectionner pour le rendement régulier, mais c'est au prix d'une moindre revalorisation du cours de bourse.
Et au sein d'un secteur en particulier, on peut avoir de grandes disparités entre les titres qui le constituent.
Exemple avec les équipementiers auto : Michelin est moins cyclique que les autres équipementiers parce que l'activité de remplacement des pneus (la seconde monte) reste importante et indépendante du cycle économique. A l'inverse, les constructeurs auto vendront moins de voitures en période de récession.
Idem avec une entreprise comme Vinci : son secteur est cyclique, mais Vinci tire une grande partie de ses revenus des concessions aéroportuaires qui génèrent des revenus réguliers sur longue période.

En espérant avoir pu vous apporter quelques éclairages sur ces sujets...!
 
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