Mais simplifier les lois, notamment administratives et fiscales, ça n'intéresse personne. Ça diminue le travail et donc les effectifs requis, ce qui sera vécu comme un désaveu pour la hiérarchie. Simplifier c'est être forcément plus grossier et accepter d'être moins précis, et c'est mal perçu par l'esprit humain (il y a des bouquins très intéressants sur le sujet qui expliquent les mécanismes de récompense déclenchés par la conception de solutions complexes, qui sont en théorie adaptées aux problématiques traitées mais qui deviennent tellement illisibles que seul l'auteur arrive à s'en sortir, et encore s'il arrive à se relire). Je passe sur les résistances naturelles au changement, les jeux de territoire, les idées reçues, les défaussements de responsabilités, les "on a toujours fait comme ça", etc. C'est pour ça qu'en matière législative il sera toujours imaginé en première approche créer un nouveau texte ou une nouvelle loi (qui laisse une trace et qui permet de justifier son travail auprès des électeurs) que de supprimer ou simplifier un texte existant.
C'est notamment et aussi pour ça qu'on décompte aujourd'hui
plus de 250 prélèvements divers (il en manque sans doute), chacun ayant bien évidemment son assiette, son mode de calcul, ses périodicités, ses exceptions, ses taux, ses seuils et plafonds variables, ses dizaines d'explications dans le BOFiP, etc.