Litige/question levée d'hypothèque et attestation de fin de pret

Je comprends votre raisonnement Aristide, si j'étais l'acheteuse de ce bien, effectivement je demanderai que l'hypothèque soit levée.

Ceci dit, un acquéreur est souvent mal informé, de plus peut être ne veut il pas que le bien lui passe sous le nez et de ce fait accepte l'hypothèque, surtout que là il ne s'agit que d'une année.

Ceci dit, au vu de vos explications, le notaire aurait du expliquer les risques au vendeur et à l'acheteur.

Mon notaire m'a bien fait payer la levée d'hypothèque lors de la vente de mon bien alors qu'il n'aurait pas du puisque le prêt était remboursé depuis plusieurs années, il a fallut que je lui cite le texte de loi pour qu'il daigne me rembourser.

Cordialement
 
Ceci dit, un acquéreur est souvent mal informé, de plus peut être ne veut il pas que le bien lui passe sous le nez et de ce fait accepte l'hypothèque, surtout que là il ne s'agit que d'une année.
Sauf à demander un état hypothécaire (payant) "du chef du vendeur" l'acquéreur ne peut savoir quelle est la durée résiduelle de l'inscription hypothécaire.

Cdt
 
Bonjour,

Sauf erreur de ma part les frais de main levée sont dorénavant minime donc il est préférable de les régler afin d'assainir la situation pour l'acquéreur.
 
Bonjour,

Ce qui a changé ne concerne que les émoluments du notaire.

Avant la réforme du début d'année ils étaient calculés en fonction du montant emprunté majoré des accessoires (***) comme les autres composantes du coût.

(***) - Le montant desdits accessoires est un pourcentage qui est défini par chaque banque et qui s'ajoute au montant emprunté; ils peuvent aller de 10% à 30% soit en linéaire soit par paliers.

Dans les barèmes standards il sont généralement comptés pour 20% comme c'est le cas dans le simulateur de la Chambre des Notaires de Paris dont lien ci-dessous.

Ainsi pour un prêt de 100.000€ les coûts sont calculés sur 120.000€.

Désormais les émolument du notaires sont fixés forfaitairement par rapport à un seuil de 77.000€ comprenant les accessoires)
En deçà de 77.000€ les émoluments sont fixé à 78€; au-delà ils sont de 150€.

Pour le reste rien n'a changé.

Ainsi, à titre d'exemple
+ Pour 50.000€ emprunté (+ 20% d'accessoires = 60.000€) le coût serait de 468€ (= 0,936%)

+ Pour 100.000€ emprunté (+ 20% d'accessoires = 120.000€) le coût serait de 584€ (= 0,584%%)
+ Pour 200.000€ emprunté (+ 20% d'accessoires = 240.000€) le coût serait de 644€ (= 0,322%)
+ Pour 300.000€ emprunté (+ 20% d'accessoires = 360.000€) le coût serait de 704€ (= 0,235%)
+ Pour 500.000€ emprunté (+ 20% d'accessoires = 600.000€) le coût serait de 824€ (= 0,165%)

Chambre des notaires de Paris

Estimation des frais de mainlevée hypothécaire simplifiée


https://paris.notaires.fr/fr/outils-et-services/calcul-des-frais-main-levee

A toutes fins utiles.

Cdt
 
Merci pour ces informations précises.
Un notaire m'a induit en erreur :) en me vendant une baisse importante des frais de mainlevée
 
Bonjour.
Il me semble qu'un certain nombre de choses méritent d'être précisées :
dans les commentaires précédents, une confusion importante il me semble, est faite à plusieurs niveaux.
L'hypothèque conventionnelle est un droit réel accessoire mais qui est subordonné à une obligation principale (ici la créance ou dette qui correspond à la somme empruntée).
L'article du Code Civil 2488 devenu art. 2474 depuis le 1er janvier 2022 resté inchangé stipule :
"les privilèges et hypothèques s'éteignent : 1° par l'extinction de l'obligation principale" (ici, la dette née de l'emprunt contracté).
Donc, si l'emprunt est remboursé "intégralement" par anticipation, l'hypothèque est éteinte et tous ses effets juridiques sont donc anéantis.
Pendant une période de 1 an si emprunt souscrit après loi de 2006 (2ans sinon) l'hypothèque est dite "sans cause" le temps de laisser au créancier le soin de recouvrer toute dette résiduelle éventuelle.
Cette période écoulée, le créancier n'a plus aucun droit légal.
L'obligation principale est éteinte et emporte avec elle l'hypothèque qui n'est qu'un "droit secondaire".
Parler de mainlevée d'hypothèque est donc absurde, puisque cela reviendrait à demander la levée d'un droit qui n'existe pas !
Ce n'est pas la bonne procédure, mais évidemment, certains Notaires prétendent que non, puisque leur rémunération dans ce cas est supérieure...
Reste l'inscription toujours enregistrée au service de la publicité foncière. Celle ci n'est qu'une publication et une condition d'opposabilité, et non une condition de validité. L'inscription qui subsiste dans le cas cité, ne "créé" pas un droit, et est caduque ou sans objet dès lors qu'il n'y a plus d'hypothèque...mais elle subsiste comme "inscription". (ce qui on en conviendra est assez paradoxal puisqu'elle n'est le reflet que d'un droit qui a disparu !) Pour rappel, pour qu'une créance soit valide, et les Notaires le savent parfaitement, il faut d'après la loi, que celle ci soit "certaine, liquide, et exigible".
Dans ce cas, on peut, mais ce n'est aucunement obligatoire, puisqu'il n'y a plus d'hypothéque réelle, (donc aucun droit du créancier), demander un simple certificat au notaire, "attestant d'un état de fait ou de droit" en lui fournissant l'attestation de fin de prêt et l'autorisation de mainlevée d'inscription qui est devenue caduque demandée auprès du créancier qui ne peut s'y opposer puisqu'il n'a plus aucun droit de suite possible.
Cette possibilité n'est pas récente puisqu'elle a été instaurée par l'ordonnance de 2006 (http://www.textes.justice.gouv.fr/l...nce-reformant-le-droit-des-suretes-10994.html).
Certains notaires, y compris certaines chambres régionales entretiennent une ambiguïté anormale et inacceptable pour les officiers publics qu'ils sont en contradiction avec leur code déontologique (https://www.notaires.fr/fr/profession-notaire/linstitution/règlement-national-du-notariat).
Mais il y a fort à parier que beaucoup de personnes ont pu être à tort mal conseillés à ce sujet et ont dû subir une procédure excessive, il serait intéressant d'analyser ce phénomène...
Donc, à mon sens, il ne faut pas confondre, la Mainlevée hypothécaire (qui suppose aussi une inscription, mais implique obligatoirement un droit réel hypothécaire existant ) et la simple radiation d'inscription hypothécaire devenue caduque par mention en marge. Il s'agit bien de 2 actes différents et les coût et la rémunération notariale ne sont pas les même...
Un bulletin officiel des impôts avait été produit à cette fin, pour simplifier la procédure de mainlevée d'hypothèque, mais aussi de radiation d'inscription : http://www11.minefi.gouv.fr/boi/boi2006/10pfpub/textes/10d306/10d306.pdf
Intéressant à lire également une réponse de l'association des conservateurs des hypothèque (AMC) qui éclaire sur l'acte de mainlevée, et le simple établissement d'un certificat authentique certifiant un état de fait ou de droit. https://www.inafon.fr/uploads/doc/20150411220448_REPONSE MAINLEVEE SIMPLIFIEE ET C EXEC A ORDRE.pdf
La reforme récente applicable au 1er janvier 2022 du droit des sûretés aurait pu être un peu plus explicite sur ce point, car beaucoup de gens avec des renégociations de prêts, ont annulé en le remboursant un prêt hypothécaire ancien, en souscrivant un nouveau prêt avec un simple cautionnement auprès d'un autre établissement bancaire.
A suivre...
 

Pièces jointes

  • Reponse_CRIDON_2_Copie_a_ordre.pdf
    97,9 KB · Affichages: 3
  • 89067_1 sur radiation simplifiée bo impôts.PDF
    52 KB · Affichages: 2
Bonsoir,

Merci Philomax pour ces précisions et je comprends mieux à présent ce qu'avait dit le notaire à l'époque de la vente de mon bien.

Je résume : mon prêt avait été remboursé depuis plusieurs années avant la vente de mon appartement. Le notaire me maintenait qu'il y avait des frais de mainlevée d'hypothèque environ 370 €, je savais que c'était faux, j'ai donc insisté pour qu'il aille au fond de ses explications et surtout qu'il justifie cette somme.

Sa réponse fut : oui enfin, l'hypothèque est levée mais c'est plus compliqué que ça, il y a des frais quand même, ce serait long à vous expliquer.

Donc, j'ai cherché à comprendre et vu qu'il ne pouvait pas justifier la somme de 370€, il m'a remboursée

Je suppose qu'il parlait donc de l'inscription toujours enregistrée au service de la publicité foncière mais qui de toutes façons ne justifiait pas 370€...

Merci pour ces explications.
Cordialement
 
Retour
Haut