Ce que les articles de presse mettent surtout en valeur à mon sens, c'est la promptitude XXXXX des associations de consommateurs à communiquer.
Il faut croire que c'est leur principale raison d'être, et le consommateur-victime ne doit pas s'y tromper. La quantité des interventions médiatiques compte plus pour eux que leur qualité et le fond du dossier.
ces associations mettent en avant la négociation collective ..., pour se réserver la couverture médiatique.
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Une association de consommateur est censée défendre ses adhérents, alors que dites-vous à vos adhérents trompés (avec des prêts équivalents à ceux du CF) par d'autres organismes, "dommage mais nous n'avons pas réussi à convaincre le CIF, l'UCB... de négocier collectivement et de mettre quelques millions sur la table? Que reste-t-il à ces adhérents?
Seule une loi sur les actions de groupe pourrait avoir un effet suffisamment dissuasif pour qu'une affaire comparable ne se reproduise pas. Il aurait été facile, de rappeler aux journalistes que cette loi était une promesse du Président de la République, qui avait donné mandat à Mme Lagarde pour la mettre en oeuvre. Sauf que le choix a été fait de faire passer les intérêts des entreprises devant celui des consommateurs, le Gouvernement l'a exprimé clairement.
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A partir de combien de client trompés une négociation collective devrait-elle exister: 1000, 10 000, 100 000 ? Comment mettre en place une obligation si ce n'est par la loi?
Cher Sven,
Au regard de nos échanges, qui furent en leur temps approfondis, laissez moi constater que votre rigueur intellectuelle et morale s’accommode mal de la frustration liée aux opérations de communication qui ne seraient pas forcément le fait de ceux qui auraient le plus oeuvré...
Faut-il pour autant jeter l'anathème sans prendre le risque de voir partir le bébé avec l'eau du bain ?
Comme vous le savez, je crois être particulièrement bien placé pour savoir ce qu'ont fait tout autant ceux dont on ne parle pas que ce qui reste à l'ouvrage.
Osons la métaphore : si poser le pied sur la lune est un petit pas pour l'homme, c'est un plus grand pour l'humanité sous condition que la technique soit maîtrisée et, pour cela, il faudrait au moins que ces association consuméristes soient dotées d'analystes financiers aptes à comprendre l'articulation juridico-financière de ces crédits toxiques.
Je partagerais volontiers votre sentiment quant aux actions de groupe (class actions) avec cependant la modération suivante : la loi telle qu'elle est faite forme un panel d'outils suffisant mais qui, pour être opérationnel, ne demande qu'à servir.
C'est dire l'effort qu'il appartient de conduire pour que soit assurée la formation nécessaire des différents acteurs, comme du cruel défaut de celle-ci qu'il faut bien constater.
Les uns et les autres se félicitent alors de l'entrée en indemnisation de quelques uns et auraient raison de ne pas gâcher leur plaisir, surtout s'ils font partie des élus.
C'est important sur le plan des principes mais peu de choses en vérité sur le plan matériel car le CFF se tire de cette ornière remarquablement en crevant un abcès par voie transactionnelle privant (en apparence seulement) les emprunteurs abusés de saisir ultérieurement les tribunaux.
Sur un plan purement pratique, ces transactions ne sont pas forcément favorables aux emprunteurs, mais sur le plan moral, celui des principes au respect desquels vous avez contribué avec constance et modération, il reste l'affirmation médiatique et l'effet d'annonce.... justement porté par ces associations consuméristes dont l'objet est aussi de communiquer.
De tous petits pas, certes bien modestes et hésitants, mais ils existent.
Promettre la lune, c'est cela le plus grand pas pour l'humanité.
Merci à vous et aux obscurs.
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