C'est pourquoi Buffeto dit que pour optimiser le PERP, il faut que les foyers soient fortement imposés pendant la période d'activité (= phase d'épargne).
Alors imaginons un instant que nous ayons un jeune cadre actif, dont le foyer soit taxé à un TMI de 30%, voire à une tranche supérieure, alors qu'il n'a que 30 ans ...
Primo, on va lui faire miroiter un avantage fiscal à l'entrée dans le PERP, et on ne va lui parler que de cela ...
Il va respecter les termes du contrat, et il sera généralement très satisfait, puisqu'il ne constatera que l'effet immédiat !
Bien entendu, et si sa TMI n'atteint pas les 30%, l'économie fiscale qu'il fera ne portera que sur 14% de la prime versée, laquelle se trouve sous limitation légale, soit tout même moitié moins en pourcentage !
Ou au minimum, il faut que le TMI à la retraite soit plus bas que celui pendant la phase d'épargne.
Mais dans la pratique, plus le TMI est haut en activité, plus il y a de chance que celui baisse à la retraite.
Oui, c'est tout à fait exact, et ceci tient au fait que les rentes des régimes de retraites sont tributaires de tranches de cotisations, assises sur des multiples de plafonds de sécurité sociale qui progressent certes au fil du temps, mais qui ne respectent pas souvent la progression des rémunérations réellement perçues ...
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, il existe des régimes à caractère obligatoires, pour l'ensemble des travailleurs, puis des régimes catégoriels auxquels on va affilier certaines catégories (agents de maîtrise, cadres, cadres supérieurs, dirigeants, et ...)
Ensuite, tu ne peux pas dénouer ton PERP n'importe quand : il se dénoue forcément au moment de ton départ en retraite.
Disons qu'il se dénoue au plus tôt au moment du départ en retraite, mais que si ce dénouement est tardif par rapport à ce départ, alors les rentes antérieures sont perdues ; c'est d'ailleurs la même chose avec le régime des pensions de retrait : votre possibilité de départ en retraite aurait du être à 64 ans et, pour des raisons diverses, votre rente du régime de base ne vous est versée qu' à compter de 66 ans ; vous aurez perdu 2 années de pension, qu'elles soient de rentes des régimes ou de rente de PERP ...
Tu l'auras compris, on ne peut pas ouvrir ni alimenter de PERP une fois qu'on est à la retraite.
Exact, et pour ouvrir un PERP, il ne faut pas avoir utilisé son droit à perception de pension du régime général (et des régimes complémentaires sur lequel ils sont alignés ...)
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle certains (qui auront été un peu plus finement le système que certains autres), n'ouvrent un PERP (on peut en ouvrir plusieurs durant une vie) que quelques années avant le départ en retraite prévu ; cela varie souvent entre 6 ou 8 ans avant le départ, et peut parfois n'être que 2 ans avant !
Cela permet alors de bénéficier que durant ces années là du dispositif défiscalisation, mais sur une dure limitée (voire disposer de la faculté de récupérer les années fiscales non prescrites ...)
Mais la subtilité, c'est que vous n'avez cette faculté de défiscalisation QUE sur les revenus D'ACTIVITÉ, et aucunement sur les revenus de REMPLACEMENT que sont les pensions de retraites ...
Donc, une fois que l'activité aura cessé, votre PERP ne vous servira plus en matière de défiscalisation ...
**C'est pourquoi cela m'agace lorsqu'on présente le PERP comme SEUL outil de défiscalisation.
Disons que c'est l'un des outils pratiques, mais il faut bien en connaître le mécanisme, surtout à la sortie ...
C'est en partie vrai, mais ce n'est que le premier épisode de l'histoire.
Ne pas raconter ce qui se passe une fois que la retraite est commencée est un "mensonge par omission"...
Alors pour la sortie, on vous met sous le projecteur les cas de perception du capital :
- regardez les bien, lorsque vous le pouvez, vous êtes franchement dans une situation inconfortable
- ensuite, on vous parle aussi de l'achat de votre résidence principale, mais à condition que vous n'en ayez pas été propriétaire durant les 2 années précédentes ; là, il faut quand même viser fin, pour éventuellement obtenir un prêt compétitif sur une durée raisonnable (une fois parvenu à l'âge de la retraite avec des revenus vont probablement diminuer ...)
- enfin, on vous accorde la faculté de percevoir 20% de votre capital, mais il se trouvera taxé à l'IR, et pas sous le régime de l'assurance-vie, mais sous celui des régimes de retraite ...
Comme le PERP vous est présenté comme une forme de contrat par capitalisation, le souscripteur moyen en vient naturellement à faire une assimilation entre le PERP et les produits d'assurance-vie, et c'est une très grosse erreur !
S'il en était ainsi, vous auriez logiquement droit à percevoir des rachats partiels, et voir le capital restant dû à votre décès aller à des bénéficiaires désignés ; et vous allez très vite vous rendre compte que tel n'est pas le cas !
Alors bien entendu, les assureurs (gestionnaires de ces PERP) se sont bien rendu compte qu'il y avait distorsion de traitement et, au moment de commencer à vous proposer une rente viagère (mais seulement là !), ils vont vous proposer des options payantes vous permettant de corriger une partie de ce qui les différencie des contrats AV ...
Mais ce qui restera identique, ce sera la différence de fiscalité :
- fiscalité favorable des rachats partiels avec abattement annuel pour l'AV, rien pour le PERP
- taux variable de soumission des rentes à l'IR (sur 40% de la valeur de la première rente servie entre 60 et 70 ans, 30% après 70 ans révolus) ; ce taux sera de 90% de la rente servie quelque soit l'âge pour le PERP ...
Et avouez tout de même qu'en assurance-vie vous allez pouvoir :
- pratiquer des rachats partiels bénéficiant d'un abattement annuel jusqu'à votre âge de 70 ans (avec faculté d'un PFL de 7.5% pour un contrat de plus de 8 ans)
- disposer de la faculté de convertir (tout ou partie, c'est vous qui décidez) du capital résiduel à partir de cet âge de 70 ans, sous les conditions mentionnées ci-dessus, tout en pouvant également poursuivre d'autres rachats partiels si possible et nécessaire ...