La fraude du LIBOR

Elaphus

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Ceux qui ont un taux révisable fondé sur le LIBOR vont être heureux...

http://finance.blog.lemonde.fr/2012/03/28/la-fraude-du-libor-ou-la-perversion-des-marches-monetaires

Georges Ugeux, PDG de Galileo Global Advisors, banque d'affaires internationale a New York.

Il y en aurait pour des milliards de dollars. Le scandale qui secoue la City de Londres et le monde financier mondial semble de plus en plus serieux. Seuls des articles sporadiques de spécialistes ont mis en évidence une fraude dont il est encore difficile de connaitre l’ampleur et la gravité.

Le LIBOR n’est autre que le London Interbank Offered Rate.
Il s’agit du taux auquel les banques se prêtent entre elles. Il est donc étroitement lié au financement et au fonctionnement de l’un des plus grands marchés au monde : le marché interbancaire, dont la taille est estimée a 90.000 milliards de dollars.

Il est fixé par des banques dites « de référence » tous les jours ouvrables à 11h à Londres.

Depuis des décennies les crédits bases sur les taux à court terme ont pris ce taux pour référence : la plupart des grands crédits syndiques ont en effet un taux d’intérêt fluctuant, basé sur le LIBOR à trois ou six mois. La masse d’instruments dont les taux sont liés au LIBOR est estimée par le Financial Times à 350.000 milliards de dollars.

Le concept de LIBOR a d’autre part émigré et il existe un equivalent du LIBOR pour les principales devises. Ainsi, les emprunts en euros sont basés sur un EURIBOR qui, fort heureusement, est confié à un panel plus large et est donc moins susceptible de manipulation. Ce qui ne garantit cependant pas son intégrité.


Comme dans le cas de notations frauduleuses des obligations représentatives des crédits subprime, certains traders avaient obtenu accès au système où les dirigeants de banques entraient leurs taux de référence et pouvaient les manipuler.



Une fraude d’une telle ampleur implique non seulement la connaissance, mais l’approbation des hauts dirigeants des institutions concernées. Comme le déclarait un avocat qui travaille sur ce sujet « cela pourrait bien n’être que le sommet de l’iceberg ».
 
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