Intérêt de garder mon CEL?

Filoox

Membre
Bonjour,
j'ai ouvert un CEL en 2000, sur lequel j'ai acquis le maximum de droits que je n'ai jamais utilisé.
Cela fait un bout de temps que j'ai laissé le minimum dessus (300 euros), mais j'hésite encore à la clôturer.
Je ne trouve en fait aucun intérêt à le conserver, mais peut-être y-en a t'il un auquel je n'ai pas pensé?

Quel est votre avis?

Merci
 
Bonjour,

Il n'y a pas de maximum de droits sur un CEL; les intérêts perçus donnent des droits à prêts qui sont valables encore 5 ans après la fermeture du compte.

Comme les intérêts servis évoluent en fonction du livret A le taux des prêts susceptibles d'être obtenus varie également.

L'éventuel avantage de le conserver serait - en sélectionnant bien les générations de taux les plus avantageuses - de profiter de ces taux garantis alors que les taux de marché, actuellement bas, remonteraient.

Par ailleurs la prime d’État qui est versée en cas d'obtention d'un prêt CEL est versée par projet et, tant que vous avez des droits à prêts non utilisés, vous pouvez en profiter pour réaliser d'autres "projets"; travaux réparations/améliorations dans une résidence principale (occupation propriétaire et/ou locative) par exemple.

Cdt
 
Bonjour,

Merci pour ces précisions.

J'ai raté l'occasion de l'utiliser lors de l'achat de mon appartement en 2013 (et donc la prime de quelques 1100 euros). En revanche, je me dis que ça peut être un peu piégeux car j'aurais eu un taux d'intérêt intéressant à l'époque (pour la part empruntable) ... mais avec ma renégo depuis, ce taux d'intérêt serait devenut inintéressant! (2%, versus environ 1,3% avec ma renégo).

On va dire que vais le garder au cas où, pour des travaux plus tard (je comprends que je peux espérer au mieux un taux de 2%).

Cdlt
 
On va dire que vais le garder au cas où, pour des travaux plus tard (je comprends que je peux espérer au mieux un taux de 2%).

Pas forcément; c'est un peu compliqué mais je vais tenter d'expliquer.

1) - De par la réglementation le taux des prêts EL (CEL et PEL) doit être exprimé en "actuariel" alors que les taux de marché des autres crédits sont exprimés en "proportionnel".

Afin de pouvoir comparer des choses comparables il est donc nécessaire de procéder à une conversion.

A titre d'exemple, pour des prêts à échéances mensuelles, un taux de prêt CEL de 2% actuariel correspond en fait à 1,98% proportionnel; c'est donc ce dernier qui serait à comparer aux taux de marché sur une durée identique.

2) - Ainsi qu'indiqué dans ma réponse antérieure, le taux de rémunération de l'épargne sur CEL varie (généralement) en fonction de celui servi sur le livret "A".

Dans votre CEL vous avez donc plusieurs lignes de taux appelées "générations" et donc autant de lignes de droits à prêts.

Et le taux d'une génération de prêt CEL est réglementairement fixé au taux de l'épargne majoré de frais de gestion maximum ( = donc négociable) de 1,50% (= marge de la banque).

Pour reprendre l'exemple ci-dessus, il faudrait une ligne de taux de rémunération à 0,50% pour obtenir un prêt CEL au taux de 2% actuariel (= 1,98% proportionnel pour des mensualités).

Initialement cette réglementation imposait qu'il y ait autant de lignes de prêts que de lignes de taux (= générations) utilisées.

Et - contrairement à ce que certaines banques affirment - aucune réglementation n'impose que les droits à prêts soient utilisés par ordre chronologique d'ancienneté; l'intérêt de l'emprunteur, en fonction de son besoin de financement, était donc d'imposer à sa banque l'utilisation des lignes de taux les moins chers en priorité.

Mais il sa trouve qu'un Etablissement "pseudo-banque" n'avait pas la possibilité technique de mettre en place et gérer autant de lignes de prêts que de générations existantes et qu'une tolérance lui permis de ne consentir qu'un seul prêt au taux moyen de l'ensemble des lignes (sans d'ailleurs que le mode de calcul dudit taux moyen soit défini).

Depuis la réforme du 1er mars 2011 (décret 2011-208 du 25/02/2011) cette "tolérance" d'un crédit unique a été légalisée le taux moyen devant cependant être pondéré par les montants.

Dès lors, en fonction de leur besoin, les emprunteurs ont toujours intérêts à faire retenir les seuls générations de taux les moins chers pour - sur une durée donnée - obtenir un taux moyen inférieur à ceux du marché.

Cdt
 
Pas forcément; c'est un peu compliqué mais je vais tenter d'expliquer.

1) - De par la réglementation le taux des prêts EL (CEL et PEL) doit être exprimé en "actuariel" alors que les taux de marché des autres crédits sont exprimés en "proportionnel".

Afin de pouvoir comparer des choses comparables il est donc nécessaire de procéder à une conversion.

A titre d'exemple, pour des prêts à échéances mensuelles, un taux de prêt CEL de 2% actuariel correspond en fait à 1,98% proportionnel; c'est donc ce dernier qui serait à comparer aux taux de marché sur une durée identique.

2) - Ainsi qu'indiqué dans ma réponse antérieure, le taux de rémunération de l'épargne sur CEL varie (généralement) en fonction de celui servi sur le livret "A".

Dans votre CEL vous avez donc plusieurs lignes de taux appelées "générations" et donc autant de lignes de droits à prêts.

Et le taux d'une génération de prêt CEL est réglementairement fixé au taux de l'épargne majoré de frais de gestion maximum ( = donc négociable) de 1,50% (= marge de la banque).

Pour reprendre l'exemple ci-dessus, il faudrait une ligne de taux de rémunération à 0,50% pour obtenir un prêt CEL au taux de 2% actuariel (= 1,98% proportionnel pour des mensualités).

Initialement cette réglementation imposait qu'il y ait autant de lignes de prêts que de lignes de taux (= générations) utilisées.

Et - contrairement à ce que certaines banques affirment - aucune réglementation n'impose que les droits à prêts soient utilisés par ordre chronologique d'ancienneté; l'intérêt de l'emprunteur, en fonction de son besoin de financement, était donc d'imposer à sa banque l'utilisation des lignes de taux les moins chers en priorité.

Mais il sa trouve qu'un Etablissement "pseudo-banque" n'avait pas la possibilité technique de mettre en place et gérer autant de lignes de prêts que de générations existantes et qu'une tolérance lui permis de ne consentir qu'un seul prêt au taux moyen de l'ensemble des lignes (sans d'ailleurs que le mode de calcul dudit taux moyen soit défini).

Depuis la réforme du 1er mars 2011 (décret 2011-208 du 25/02/2011) cette "tolérance" d'un crédit unique a été légalisée le taux moyen devant cependant être pondéré par les montants.

Dès lors, en fonction de leur besoin, les emprunteurs ont toujours intérêts à faire retenir les seuls générations de taux les moins chers pour - sur une durée donnée - obtenir un taux moyen inférieur à ceux du marché.

Cdt

Je vous remercie (avec juste 2 mois de retard :-| ) pour ces explications bien détaillées.

J'avais demandé une simulation à ma "conseillère" financière il y a 2 ou 3 ans .. j'ai cru que le ciel lui tombait sur la tête et j'ai du la relancer 2 ou 3 fois pour un résultat pas très clair. Je ne voulais emprunter que 5000 Euros et le taux m'avais semblé bien élevé; je suppose qu'elle avait pris en compte les taux du début de mon CEL.

Je retiens en tout cas qu'il y a une négociation possible sur la marge de la banque (les 1,50%) et que je peux commencer à utiliser les générations de taux les moins chers.
 
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