Alors, qui a fêté cette date anniversaire?
Il y a 10 ans, le 9 août 2007, BNP Paribas gelait les retraits de ses clients dans trois de ses fonds monétaires et marquait le début de la crise des subprimes.
Subprimes : késako?
Les Américains sont professionnellement très mobiles. Ils changent de métiers, de villes, vendent leur maison pour en acheter aussitôt une autre dans leur nouvelle région. Ces flux favorisent le marché immobilier qui est dynamique et voit ses prix monter continuellement.
Cette classe active, appelée "prime" bénéficie de prêts personnels, de cartes de crédit (aux USA, une carte de crédit est à prendre au mot : la carte est adossée à un crédit permanent).
Elle en bénéficie jusqu'à saturation.
Les établissements de crédits ont alors l'idée de cibler la tranche de population n'ayant pas les moyens de rembourser les prêts traditionnels, et donc pas la possibilité d'acheter leur maison. Ils sont appelés les subprimes.
Comment leur accorder un crédit alors qu'ils n'y ont pas accès?
Par un subterfuge que les Américains vont appeler les crédits 2/28 :
Pendant 2 ans les mensualités sont fixes et faibles, et vont ensuite beaucoup augmenter tout en étant indexées sur un indice variable (et souvent à la hausse).
Une nouvelle clientèle afflue sur le marché immobilier qui explose et attire les investisseurs qui font des profits importants et investissent toujours plus dans la construction immobilière.
Une bulle spéculative est en formation.
Dans le même temps, les établissements de crédits créent des titres financiers (titrisation) par assemblage des crédits et les vendent sans peine aux investisseurs, banques, organismes institutionnels, qui recherchent des placements rémunérateurs.
Les subprimes représenteront jusqu'à 13% des prêts immobiliers US.
2005 marquera le début de la fin.... Dans l'indifférence générale.
Les Américains se sont trop endettés. L'immobilier plafonne.
La tranche de la population la plus fragile, les subrpimes, commence à connaitre des difficultés de remboursement passé les 2 premières années.
Les mensualités augmentent, passant parfois de 900 à 2000$.
Les faillites commencent. D'autres s'endettent encore plus pour payer les traites et pensant trouver un meilleur travail qui permettrait de passer ce mauvais cap... En vain!
A plus d'1 million de ménages en faillite par an, le marché immobilier nourri par la hausse s'écroule.
Les grands investisseurs essayent de récupérer ce qu'ils peuvent.
Fonds spéculatifs, banques, fonds de pension américains, fonds souverains de différents pays : Tous font des pertes que l'on peut qualifier d'abyssales.
Des centaines de milliards de dollars partent en fumée.
Les pertes apparaissent dans les bilans des banques trimestre après trimestre. Mais personne ne sachant exactement qui perd quoi... Un climat de défiance s'installe entre les banques qui n'échangent plus de capitaux entre elles : C'est la crise de liquidités.
Au total, le FMI estime que la crise des subprimes aura coûté aux banques quelques 2200 milliards de dollars.
Débutée dans les ménages américains, les banques restreignent l'accès au crédit, ce qui affecte toute l'économie, et donc l'ensemble des ménages du monde entier.
Chronologie de la crise des subprimes (source : La Documentation Française) :
2007
2008
Il y a 10 ans, le 9 août 2007, BNP Paribas gelait les retraits de ses clients dans trois de ses fonds monétaires et marquait le début de la crise des subprimes.
Subprimes : késako?
Les Américains sont professionnellement très mobiles. Ils changent de métiers, de villes, vendent leur maison pour en acheter aussitôt une autre dans leur nouvelle région. Ces flux favorisent le marché immobilier qui est dynamique et voit ses prix monter continuellement.
Cette classe active, appelée "prime" bénéficie de prêts personnels, de cartes de crédit (aux USA, une carte de crédit est à prendre au mot : la carte est adossée à un crédit permanent).
Elle en bénéficie jusqu'à saturation.
Les établissements de crédits ont alors l'idée de cibler la tranche de population n'ayant pas les moyens de rembourser les prêts traditionnels, et donc pas la possibilité d'acheter leur maison. Ils sont appelés les subprimes.
Comment leur accorder un crédit alors qu'ils n'y ont pas accès?
Par un subterfuge que les Américains vont appeler les crédits 2/28 :
Pendant 2 ans les mensualités sont fixes et faibles, et vont ensuite beaucoup augmenter tout en étant indexées sur un indice variable (et souvent à la hausse).
Une nouvelle clientèle afflue sur le marché immobilier qui explose et attire les investisseurs qui font des profits importants et investissent toujours plus dans la construction immobilière.
Une bulle spéculative est en formation.
Dans le même temps, les établissements de crédits créent des titres financiers (titrisation) par assemblage des crédits et les vendent sans peine aux investisseurs, banques, organismes institutionnels, qui recherchent des placements rémunérateurs.
Les subprimes représenteront jusqu'à 13% des prêts immobiliers US.
2005 marquera le début de la fin.... Dans l'indifférence générale.
Les Américains se sont trop endettés. L'immobilier plafonne.
La tranche de la population la plus fragile, les subrpimes, commence à connaitre des difficultés de remboursement passé les 2 premières années.
Les mensualités augmentent, passant parfois de 900 à 2000$.
Les faillites commencent. D'autres s'endettent encore plus pour payer les traites et pensant trouver un meilleur travail qui permettrait de passer ce mauvais cap... En vain!
A plus d'1 million de ménages en faillite par an, le marché immobilier nourri par la hausse s'écroule.
Les grands investisseurs essayent de récupérer ce qu'ils peuvent.
Fonds spéculatifs, banques, fonds de pension américains, fonds souverains de différents pays : Tous font des pertes que l'on peut qualifier d'abyssales.
Des centaines de milliards de dollars partent en fumée.
Les pertes apparaissent dans les bilans des banques trimestre après trimestre. Mais personne ne sachant exactement qui perd quoi... Un climat de défiance s'installe entre les banques qui n'échangent plus de capitaux entre elles : C'est la crise de liquidités.
Au total, le FMI estime que la crise des subprimes aura coûté aux banques quelques 2200 milliards de dollars.
Débutée dans les ménages américains, les banques restreignent l'accès au crédit, ce qui affecte toute l'économie, et donc l'ensemble des ménages du monde entier.
Chronologie de la crise des subprimes (source : La Documentation Française) :
2007
- 10 juillet
- L’Agence de notation Moody’s abaisse la note de 399 titres liés aux prêts subprime octroyés par des grandes banques américaines (Citigroup, Morgan Stanley, Merril Lynch, Bear Stearns).
- 17 juillet
- La banque d’investissement américaine Bear Stearns annonce que la valeur de ses fonds a fondu de moitié à cause des subprimes.
- 26-27 juillet
- Baisse record à Wall Street.
- 1er août
- Des établissements financiers australiens et américains annoncent être aussi affectés par la crise des subprimes. Les bourses européennes s'enfoncent.
- 9-10 août
- BNP Paribas annonce qu'elle gèle trois fonds de placements composés de titres adossés à des subprimes.
- La BCE, la Federal Reserve (Fed) et la Banque centrale du Japon injectent plus de 330 milliards de dollars dans le circuit monétaire mondial.
- 10 août
- Tous les indices boursiers sont en chute. La BCE et la Fed injectent encore de fortes sommes. HomeBanc, société américaine de crédit immobilier qui compte plusieurs banques européennes (dont BNP Paribas) parmi ses créanciers, se place sous la protection de la loi sur les faillites.
- 14 août
- Les bourses de Paris, Londres et New York sont en chute.
- 15 août
- Le Dow Jones passe sous la barre des 13 000 points.
- 16 août
- Le CAC 40 clôture à son point bas annuel, à 5 265,47 points.
- 17 août
- Le fonds américain Sentinel Management Group se met en faillite pour échapper aux demandes de remboursement de ses créanciers.
- 23 août
- Bank of America injecte 2 milliards de dollars dans Countrywide, premier prêteur immobilier du pays, sous forme d'actions préférentielles, afin d’éviter sa faillite.
- 6 septembre
- La Fed et la BCE injectent de nouvelles liquidités sur le marché monétaire.
- 14 septembre
- L'annonce que la Banque d'Angleterre a dû consentir un prêt d'urgence à Northern Rock, numéro cinq du financement immobilier britannique, a un fort retentissement.
- 6 décembre
- Le président George W. Bush présente les grandes lignes d'un plan d'urgence destiné à venir en aide à certains ménages pris au piège de l'endettement.
- 12 décembre
- Le plan exceptionnel d’injection de liquidités par un groupe de banques centrales fait rebondir les places boursières et provoque une nette remontée des taux d'intérêt américains, mais est considéré comme le signe d'une aggravation de la crise des subprimes.
2008
- 18 janvier
- Annonce par le président Bush d'un plan de relance de l'économie américaine de 150 milliards de dollars.
- 17 février
- La banque britannique Northern Rock est nationalisée pour éviter son dépôt de bilan.
- 16 et 18 mars
- La Fed injecte de nouvelles liquidités et octroie un prêt de 30 milliards de dollars à la banque d'affaires JP Morgan.
- 8 avril
- Le FMI chiffre le coût de la crise financière à quelque 1 000 milliards de dollars.
- 15 avril
- L'OCDE chiffre les pertes liées à la crise des subprimes à 422 milliards de dollars.
- 12 juillet
- Faillite d’Indymac, l'un des plus gros prêteurs hypothécaires américains.
- 28 juillet
- Dans son rapport mensuel sur la stabilité financière, le FMI estime que la crise des subprimes est loin d'être finie et que ses dégâts collatéraux sont potentiellement dévastateurs.
- 30 juillet
- Le président George W. Bush promulgue la loi de soutien au marché immobilier, qui, entre autre, instaure un fonds de 300 milliards de dollars pour aider les accédants à la propriété en difficulté et accorde un soutien d'urgence aux organismes américains de refinancement du crédit immobilier Fannie Mae et Freddie Mac.
- 7 septembre
- Henry Paulson, secrétaire américain au Trésor, annonce le placement « sous tutelle » publique de Fannie Mae et de Freddie Mac pour un coût potentiel de 200 milliards de dollars.
- 15 septembre
- L'un des fleurons de Wall Street, Lehman Brothers, annonce "son intention de se déclarer en faillite" dans la journée, "afin de protéger ses actifs et de maximiser sa valeur". À cette annonce, les bourses mondiales s’affolent.
- 16 septembre
- La Fed accorde un prêt de 85 milliards de dollars à l’assureur américain AIG, au bord de la faillite.
- 18 septembre
- La Fed apporte 180 milliards de dollars sur les marchés (un record) et la BCE, environ 40 milliards.
- 100 milliards de dollars supplémentaires seront levés par le Trésor américain.
- 19 septembre
- Après la Financial Services Authority (FSA) britannique, l'autorité de régulation des marchés britanniques, son homologue américaine, la Securities and Exchange Commission (SEC), interdit à son tour les ventes à découvert sur les titres du secteur financier.
- 28 septembre
- La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg annoncent la nationalisation partielle de la banque Fortis.
- 30 septembre
- Les gouvernements belge, français et luxembourgeois décident d’injecter 6,4 milliards d'euros dans le capital du bancassureur Dexia (ex-Crédit local de France).
- 3 octobre
- Promulgation du plan de sauvetage financier des banques américaines (Plan Paulson) prévoyant la création d'un fonds public d'au moins 700 milliards de dollars donnant à l'État les moyens et l'autorité de racheter les créances douteuses pour stabiliser les marchés financiers.
- 4 octobre
- Au sommet de Paris sur la crise financière, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Gordon Brown et Silvio Berlusconi s'engagent à soutenir les banques européennes et appellent à un sommet international en vue d'une réforme du système financier mondial.
- 6 octobre
- "Lundi noir" pour les bourses mondiales.
- 10 et 12 octobre
- Les pays membres du G7, puis ceux de la zone euro décident d’un vaste plan de sauvetage du système financier mondial.
- 13 octobre
- En France, le gouvernement adopte un plan national prévoyant l’injection de 10,5 milliards d'euros dans les six plus grandes banques privées françaises, ces dernières devant en contrepartie consentir des prêts aux PME et aux ménages afin d’atténuer les effets de la crise sur l’économie.
- Des mesures de soutien aux PME sont annoncées quelques jours plus tard.
- 15 novembre
- Sommet des dirigeants des pays industrialisés et des économies émergentes (G20) à Washington.
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